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Scolarisation des enfants en rupture familiale dans la maison Bakanja Ville à  Lubumbashi


par Thierry Kawaya Yuma
Université de Lubumbashi - Sociologie 2018
  

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Conclusion partielle

Dans notre dernier chapitre, qui est une partie pratique de l'enquête sociologique sur terrain, nous avons présenté, analysé et interprété les grands résultats de notre travail, car la descente sur terrain a pour but de vérifier les hypothèses de travail.

CONCLUSION GENERALE

Tout observateur, même non averti, se rend aisément compte de l'ampleur que prend, chaque jour, le phénomène des enfants de la rue dans les villes de la République Démocratique du Congo, en général, et dans les villes du Haut-Katanga, en particulier, y compris évidemment la ville de Lubumbashi. Entre l'étonnement et l'inquiétude que suscitent le développement de ce phénomène, il y a les discours alarmistes tenus par les autorités administratives et les initiatives prises par des promoteurs privés ou institutionnels. C'est dans ce vaste chantier que s'est investi notre sujet de mémoire intitulé « Scolarisation des enfants en rupture familiale dans la maison BAKANJA à Lubumbashi ».

Conscients de l'ampleur du phénomène « enfant de rue » dans nos milieux urbains et urbano-ruraux, l'initiative a été prise par certaines personnes qui opèrent individuellement ou en association (ONG) et par certaines congrégations religieuses pour s'occuper, d'une manière ou d'une autre, de ces enfants en situation difficile. Les maisons d'accueil sont des lieux d'habitation ouverts par des institutions et des organisations en vue d'héberger les enfants de la rue. Elles offrent, selon le cas, le logement, la nourriture, les soins médicaux, voire aussi la formation. La présentation des maisons d'accueil donne leur identification, les objectifs poursuivis, les activités organisées, les réseaux de partenariat ainsi que les difficultés rencontrées dans les prestations.

Quelle que soit la diversité des objectifs poursuivis par telle ou telle autre maison d'accueil, la finalité reste l'encadrement de ces enfants délaissés et nécessitant des mesures spéciales de protection, à savoir le respect des droits de l'enfant d'être nourri, vêtu, scolarisé, éduqué, aimé et diverti. Ceci ne peut être possible que si ces maisons existantes bénéficient d'un soutien massif de l'Etat, des organismes et institutions internationaux, des églises et des hommes de bonne volonté, afin de parer aux difficultés rencontrées dans l'accomplissement des objectifs poursuivis. Cet appui pourrait s'étendre jusqu'à favoriser la création des nouvelles maisons d'encadrement des garçons et surtout celles des filles qui sont moins nombreuses, pour un groupe pourtant à haute vulnérabilité.

Un enfant qui ne va pas ou qui a interrompu ses études serait plus enclin à rejoindre la rue soit pour y jouer simplement soit pour y exercer certaines activités lucratives. Par ailleurs, un enfant lushois de famille modeste, qui est scolarisé, peut aussi se trouver contraint de rejoindre la rue pour donner un coup de main aux parents ou tuteurs qui luttent pour sa scolarisation.

La situation difficile de l'enfant de rue indique un noeud de tensions familiales, un déficit de prise en charge scolaire, une mise au travail précoce. Il y a donc un triple problème d'encadrement familial, scolaire et professionnel.

L'éducation est souvent considérée comme la clé du développement et une condition fondamentale d'amélioration de la qualité de la vie.

Mais, pour que cette éducation ait un impact signi?catif sur le développement humain, encore faut-il qu'elle soit accessible à tous les membres de la société.

Or, beaucoup d'entre ces enfants en rupture familiale sont malheureusement privés de ce droit fondamental.

En RDC, ce phénomène prend un caractère de plus en plus important.

Dans notre premier chapitre qui était théorique, nous avons défini tous les concepts de base en développant une théorie explicative. La préoccupation était de cerner le sens ou la signification des concepts en usage. Il a été question dans ce chapitre d'une analyse théorique. Pour éviter les controverses sur les concepts, nous avons donné les définitions des mots clés qui correspondent à notre entendement en vue d'éclairer nos lecteurs.

Dans notre deuxième chapitre, il était question de donner l'aperçu historique de l'enseignement et du phénomène enfant de la rue en RDC, cela nous a permis de bien comprendre comment les deux évoluent pendant la période précoloniale où les jeunes apprenaient les métiers que leurs parents ou leurs proches exerçaient. Les compétences étaient presque un héritage. Cette éducation avait certes l'avantage d'être complète. Elle visait essentiellement l'adaptation de l'individu à son environnement. Pendant la période coloniale c'était les écoles dites « officielles congregationistes » qui s'installent un peu partout à Boma, Kisangani, Kinshasa et Buta. C'est en effet le régime congregationiste qui prévaut à partir de 1910. Bien que toutes les charges incombent à l'Etat, la direction des écoles se voit confiée à des congrégations religieuses. La période post-coloniale ou après l'indépendance de la RDC, marque une rupture avec la philosophie de l'enseignement colonial. La situation scolaire après l'indépendance est divisée en trois grandes périodes dont la situation de la première République, de la deuxième République et celle de la troisième République, précédée d'une très longue période de transition.

Dans notre troisième chapitre, il était question d'expliquer les réalisations de la maison Bakanja en matière de scolarisation des enfants de la rue, entant qu'une maison d'accueil de ces enfants, pour savoir si elle s'occupe réellement de la scolarisation de ces derniers. Comme toutes les autres maisons Salésiennes, Bakanja-ville fonctionne selon trois axes : la formation, la cour et la paroisse.

Chaque jour de la semaine, les jeunes sont invités à participer au mot du matin à leur réveil et au mot du soir avant leur coucher.Chaque maison Salésienne accorde beaucoup d'importance à « la cour » car c'est un endroit de détente pour les jeunes en détresse. Il est donc primordial qu'ils s'y sentent à l'aise et soient en mesure d'oublier, même pour un bref instant, leurs problèmes. La maison Bakanja-ville met l'enfant au centre de sa rééducation. Il a donc la grande responsabilité de prendre sa vie en main et d'aller de l'avant. A partir du moment où la volonté est de changer, la maison va les soutenir avec le cadre moral et des conseils.

Dans notre quatrième chapitre et le dernier, il était question de présenter, d'analyser et d'interpréter les données d'enquête. Notre but était de connaitre les causes principales du phénomène enfant de la rue dans la ville de Lubumbashi ; et de voir si la maison Bakanja s'occupe de la scolarisation de ces enfants de la rue. Cela nous a permis d'affirmer nos hypothèses de recherche, car les causes du phénomène « enfant de la rue » en République Démocratique du Congo sont multiples.Les enfants et les jeunes adaptent le mode de vie de la rue pour différentes raisons : la pauvreté, la guerre, l'urbanisation, l'instabilité politique, l'insuffisance des revenus et la violence, et qu'elle soit physique, émotionnelle ou sexuelle. La maison inscrit au moins 30 sur 80 enfants qui suivent la scolarisation normale et les autres qui ont eu la rupture scolaire suivent les cours de rattrapage toujours dans la maison Bakanja et les autres qui n'ont jamais fréquentent le chemin de l'école sont en alphabétisation. Les majeurs qui demandent de l'aide auprès du responsable de la maison suivent une formation accélérée de 6 mois au maximum comme la mécanique auto, la coupe et couture etc.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984