WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Scolarisation des enfants en rupture familiale dans la maison Bakanja Ville à  Lubumbashi


par Thierry Kawaya Yuma
Université de Lubumbashi - Sociologie 2018
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Conclusion partielle

Il a été question dans ce chapitre d'une analyse théorique. Pour éviter les controverses sur les concepts, nous avons donné les définitions des mots clés qui correspondent à notre entendement en vue d'éclairer notre travail.

Chapitre II : ESQUISSE HISTORIQUE DE LA SCOLARISATION ET DU PHENOMENE ENFANT DE LA RUE EN RDC

Dans notre deuxième chapitre, il sera question de donner l'aperçu historique de l'enseignement et du phénomène enfant de la rue en RDC, cela nous permettra de bien comprendre comment les deux évoluent pendant la période précoloniale, la période coloniale, la période post coloniale, pendant la première république, la deuxième république et pendant la troisième république.

Section 1 : Aperçu général sur la scolarisation en RDC

La situation scolaire d'avant l'indépendance comporte deux grands moments, à savoir la période de l'EIC et celle du Congo belge.

II.1.1. Pendant la période précoloniale

La période de l'EIC va du 26/02/1885 au 18/10/1908

D'aucuns n'ignorent qu'avant l'arrivée de l'homme blanc, l'éducation était assurée en grande partie par la famille et par le clan. Les jeunes apprenaient les métiers que leurs parents ou leurs proches exerçaient. Les compétences étaient presque un héritage. Cette éducation avait certes l'avantage d'être complète. Elle visait essentiellement l'adaptation de l'individu à son environnement.

La société organisait les rites d'initiation pour préparer les jeunes à la vie sociale et les aider à l'apprentissage de quelques métiers. Sauf pour les métiers spécialisés. La tâche incombait aux dépositaires des connaissances, ils assuraient l'encadrement à tout homme intéressé moyennant un paiement quelque. L'école au sens occidental n'existait pas. IBEKI (1992 :p39-40).

L'enseignement à l'époque de l'EIC s'est tout simplement juxtaposé à l'éducation traditionnelle en l'ignorant et en la méprisant. Lubamba KIBAMBE cité par KAZADI MULOPWE (2012 :p72) L'organisation de l'enseignement avant l'indépendance reflète les tendances du colonialisme, caractérisé par la ségrégation raciale, objectifs économiques orientés vers les besoins des métropoles, imposition culturelle. L'examen des structures, des programmes et des méthodes d'enseignement, permet de se rendre compte qu'ils ne répondaient pas au souci d'esprit promotionnel pour les autochtones.

Au niveau de l'enseignement primaire, l'analyse de l'organisation de cette époque permet de constater l'existence de quatre catégories d'écoles bien distinctes :

La première était destinée aux élèves des milieux ruraux et aux élèves moins avancés des centres urbains. La seconde était réservée à l'élite des villes et des centres importants. La troisième l'école primaire de niveau métropolitain. Quant à la quatrième, elle concernait l'enseignement élémentaire féminin.

Alors que les programmes de l'enseignement secondaire étaient eux aussi peu adaptés aux vrais besoins de l'individu et de la société, l'évolution était d'ailleurs opérée de la même manière que dans l'enseignement primaire : élévation du niveau, mais inadaptation croissance. (Pol GEORIS (1966 :p66)

En sommes, le colonialisme n'a pas assuré la promotion culturelle des populations des territoires sur lesquels il exerçait son influence. L'étude de la politique belge en matière d'éducation, pendant la période antérieure au 30 juin 1960, nous en fournit les preuves. Les structures de l'enseignement primaire et secondaire révèlent l'existence de cycles cloisonnés différents quant à leurs débouchés, leur durée, leur population, leurs conditions d'admission.

Au sujet de l'enseignement avant l'indépendance l'EIC avait pris officiellement l'initiative de l'instruction des enfants. Ce fut surtout pour des raisons militaires, pour constituer une pépinière de jeunes recrus destinés à devenir, suivant la vocation de l'époque, des soldats-ouvriers, des combattants et constructeurs des postes. La concrétisation de cette idée s'effectua pour la première fois lors de la création des « colonies d'enfants indignes », le 12 juillet 1890.L'idée du regroupement en colonie provenait de la nature du recrutement visé, qui recherchait avant tout les enfants peu concernés par les traditions claniques : esclaves, orphelins, enfants délaissés. Bon nombre d'enfants étaient recrutés de force et retenus contre leur gré ; plusieurs ont risqué la mise aux fers et la peine de la chicotte, pour une tentative infructueuse qu'ils avaient faite de regagner leurs villages. Les premières colonies scolaires furent créées à Boma. L'orientation de la formation des élèves était essentiellement militaire. C'est-à-dire cette carrière qu'étaient destinés la plupart des élèves. En 1894, une petite reforme intervint ; la colonie scolaire fut constituée de deux groupes d'élèves : les candidats à la formation militaire et professionnelle et ceux qui ayant des dispositions religieuses particulières, ne recevaient que la formation religieuse. On évoluait vers l'existence de deux types de colonies scolaires.

Pour répondre aux besoins croissants de formations militaires, une « école de candidats sous-officiers comptables », fut créée à Boma le 30 mars 1897. Les deux colonies scolaires acquièrent du coup une autre finalité : celle de former des candidats capables d'être admis à nouveau cycle de formation plus poussée. Quatre nouvelles écoles furent créées en 1906 : une école des candidats commis à Boma (le 28 février 1906) et trois écoles professionnelles à Boma, à Léopoldville et à Stanley ville (3 juin 1906). Les écoles professionnelles étaient annexées aux ateliers que l'Etat possédait dans ces trois villes. Quelques années plus tard, le réseau d'écoles professionnelles s'agrandit, avec la création de celles de Kabinda, d'Elisabethville, de Buta et de Luebo, toujours liées aux ateliers existants dans ces villes. Jusqu'ici, il n'était question que l'initiative de l'Etat en matière d'instruction. Cette préoccupation fut partagée par les congrégations missionnaires, et dans des conditions à peu près identiques. Les missionnaires catholiques et protestants assurent donc dès le début de leur action une certaine instruction. Celle-ci était d'une intensité et d'une extension variables suivant le charisme des Eglises et des congrégations et celui des missionnaires en présence. D'autres centres furent créés à Nouvelle-Anvers, Mayombe, Mongo, Lusambo, Niangara, Coquilhaville, etc.

En somme, l'objectif premier de la création des écoles avant et pendant cette période n'était pas de vouloir développer les autochtones, plutôt de résoudre les problèmes qui préoccupaient les colonisateurs quant aux enfants abandonnés, aux filles mulâtresses et leurs propres services. La formation était rudimentaire et orientée vers l'agriculture, et autres services su nouveau secondaire.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci