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Management du courrier et efficacité du cabinet du ministère des relations extérieures


par Frédéric LEBE
Université de Yaoundé II SOA - ISMP - Master en management des organisations publiques 2016
  

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I-3-2 Le processus de rationalisation

Le processus de rationalisation se définit comme une généralisation de la démarche scientifique à l'ensemble des activités des sociétés modernes.

Weber distingue deux Formes de rationalités: une rationalité en valeur et une rationalité en finalité.

- La rationalité en valeur repose sur des comportements sociaux inspirés par

des idéaux religieux, par le devoir moral ou par la grandeur d'une «cause ». Dans le cadre de cette démarche, l'agent social ne tient pas compte des conséquences de ses actes. Il est exclusivement guidé par son système de croyances.

- La rationalité en finalité suppose d'adapter un ensemble de moyens en

vue d'atteindre un but déterminé.

Une congruence apparaît alors entre les buts, les moyens et les conséquences prévisibles de l'action sociale.Ces deux types de rationalité peuvent coexister dans les stratégies concrètes des agents sociaux. Ainsi, on peut envisager une démarche rationnelle en valeur quant au but défini et une rationalité en finalité quant aux moyens d'y parvenir.

La rationalisation touche l'ensemble des activités sociales telle l'activité économique, la politique, le droit ou l'éducation. Elle constitue une source de progrès dans la mesure où elle libère l'individu des pesanteurs de la tradition ou de l'arbitraire de pouvoirs irrationnels relevant de la magie ou de la superstition. Cependant, la rationalisation intellectuelle propre au capitalisme occidental se traduit, selon Weber, par un «désenchantement » du monde. La magie fait place au froid calcul et à la prévision.

II- Construction du modèle théorique

La construction de notre modèle théorique, procède de l'énoncé des limites des théories classiques (II-1) observables dans une étude critique (II-2), concourant à l'implémentation du modèle retenu (II-3).

II-1 Les limites des théories énoncées

II-1-1 La Relativisation de l'Efficacité de l'Organisation Bureaucratique

Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, plusieurs sociologues ont constaté la prolifération des organisations bureaucratiques, mettant à jours certains défauts et contradictions qui les caractérisent. Ils ont critiqué l'analyse de Max Weber, contestant que le modèle d'organisation bureaucratique soit le mieux adapté à nos sociétés modernes.

Robert Merton dans Eléments de théorie et de méthode sociologique (1965) admet que la bureaucratisation est relativement souple et efficace. Cependant, la structure bureaucratique est source de routine et de conformisme. Les bureaucrates sont menacés par le ritualisme et considèrent les règles non plus comme des moyens mais comme des fins. Ils s'installent dans le corporatisme, refusant le changement, ce qui nuit à l'efficacité de l'organisation.

Michel Crozier, dans le Phénomène bureaucratique (1963), étudie les cas d'une agence comptable parisienne et d'un monopole industriel. Il met l'accent sur les rigidités. Des conflits de pouvoirs entre individus et groupes sont à l'origine de retard d'information, facteurs d'inefficacités et de rigidités du fonctionnement bureaucratique. M. Crozier décèle quatre éléments essentiels de routine :

- L'ampleur des règles impersonnelles (la carrière de chacun est souvent gérée à l'ancienneté, rien n'est laissé à l'arbitraire et à l'initiative).

- La centralisation des décisions (la pression en faveur de l'impersonnalité engendre inévitablement la centralisation, c'est-à-dire la prise de décision de ceux qui ne connaissent pas exactement ce qu'ils ont à trancher).

- L'isolement de chaque catégorie hiérarchique et la pression du groupe sur l'individu (l'organisation est composée de strates superposées communiquant peu entre elles).

- Enfin, il souligne l'existence de relations de pouvoir parallèles(les règles, si développées soient-elles, n'éliminent pas toutes les sources d'incertitude. Les individus qui contrôlent ces dernières détiennent alors un pouvoir au sein de l'organisation).

Cet auteur évoque un «cercle vicieux bureaucratique»: les difficultés de communication sont utilisées par les agents pour renforcer leur pouvoir, ce qui suscite une nouvelle pression pour accroître la centralisation et l'impersonnalité des bureaucraties.

L'économiste américain H. Simon, enrichit pour sa part le concept de rationalité en développant le modèle de « rationalité limitée » : au lieu de chercher une solution optimale, le décideur se rabat, tout en procédant rationnellement, sur une solution acceptable, celle qui satisfait un certain nombre de contraintes dans un contexte où leur information est nécessairement limitée.

Simon appelle aussi rationalité procédurale (les agents se contentent d'adopter la meilleure procédure, compte tenu de leur expérience dans ce contexte d'incertitude et d'information limitée) et l'oppose à l'irréaliste rationalité substantielle (substantive en anglais) de l'agent optimisateur néoclassique traditionnel omniscient.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore