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Relation banque-entreprise et croissance économique au Cameroun.

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par Pascal Alain DZOU OMGBA
Université Yaoundé II-Soa - Master 2 en Gestion Bancaire et des Etablissements Financiers 2014
  

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III.1.2.5 - LA POLITIQUE CREDIT DISCRIMINATOIRE DES BANQUES

Pour qu'une banque accepte de financer un projet d'investissement, il faut que ce projet soit rentable, il faut qu'elle s'assure qu'elle minimise le risque. En général, le critère de rentabilité mis en avant part les banques, les amène à développer délibérément une politique discriminatoire de distribution des crédits. En effet, la politique de crédit mise en place exclut du service bancaire le paysan, le petit entrepreneur, les artisans et les PME. Cette exclusion s'explique par le fait que les banques au Cameroun s'en tiennent aux données classiques pour apprécier la demande de crédit de ce type d'opérateurs économiques. Comme le souligne

Relation Banque-Entreprise et croissance économique au Cameroun

ATTOUH (1980), cette discrimination dans la politique de distribution de crédit est accentuée par toute une gamme de formalités administratives auxquelles la grande entreprise échappe, mais qu'on impose aux paysans, aux petits entrepreneurs, aux artisans et aux PME. Par ailleurs, au Cameroun, il est plus facile d'obtenir un crédit pour acquérir une moto ou une voiture que pour créer un hectare de banane-plantain par exemple. D'autre part, l'autofinancement de 20 % du montant total des investissements des entreprises, actuellement imposé aux promoteurs contribue à renforcer la politique discriminatoire de crédit des banques32. Il est vrai, l'autofinancement obéit au principe économique qui veut que l'épargne préexiste à l'investissement. Lorsque la banque exige l'autofinancement de l'investisseur, il incite par ce moyen, à l'épargne préalable de celui-ci. Bien plus, à partir de l'autofinancement, la banque est plus encline à faire confiance à l'investisseur, parce qu'il accepte de risquer dans l'investissement, son épargne. Or, au Cameroun comme partout ailleurs en Afrique, très peu d'investisseurs locaux peuvent réunir les 20 % d'autofinancement minimum exigés par les banques. En définitive, on peut se demander à la suite de YONDO (1986)33 « d'où est-ce-que le jeune diplômé, désireux de s'installer désireux de s'installer à son compte, muni d'un projet de PME viable obtiendra les 40 millions représentant les 20 % d'autofinancement ? A moins qu'il soit d'une famille aisée dont le nombre total représente une infime minorité de privilégié »

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