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La gestion des interactions dans le travail de groupe et la réussite des apprentissages scolaires.

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par Stéphane BALO
Université de Koudougou - Maîtrise en psychologie de là¢â‚¬â„¢éducation et du développement 2013
  

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IV-3 Les interactions sociales

Actuellement, les travaux centrés sur le rôle constructeur des interactions sociales portent soit sur les " interactions dissymétriques de guidage ", soit sur les " interactions symétriques de résolution conjointe ".

Le premier pôle concerne plus spécifiquement tout ce qui touche aux différents modes d'étayage ou de tutorat. M. GILLY (1995 : 136) définit ces interactions de guidage par « les interactions dans lesquelles un sujet naïf est aidé par un sujet expert (adulte ou enfant plus avancé que le naïf) dans l'acquisition d'un savoir ou d'un savoir-faire ». Cette orientation est à l'origine des pratiques pédagogiques mettant en avant toute forme de régulation effectuée par un individu plus qualifié et donc apte à apporter une forme de soutien à l'apprenant.

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Le deuxième pôle s'intéresse aux interactions caractérisées par une symétrie des statuts et des rôles entre pairs. Les courants expérimentaux qui se sont intéressés à ce type d'interactions ont le mérite d'avoir clairement démontré qu'un bénéfice cognitif peut apparaître sans que l'un des deux partenaires ne soit plus compétent que l'autre. Cependant, comme le signalent S. JOHSUA et J.J. DUPIN (1993 : 108), «Le progrès n'a pas toujours lieu : " C'est lorsque les sujets ne maîtrisent pas encore les coordinations cognitives en jeu dans l'effectuation de la tâche qu'on peut constater cette avance. Par contre la supériorité du groupe n'est plus retrouvée lorsque les coordinations impliquées sont acquises par chacun" (A. N. PERRET-CLERMONT, 1981). En revanche, des progrès sont possibles même si aucun des sujets ne maîtrise totalement les opérations nécessaires pour la tâche ».

Même si l'étayage et le tutorat sont présents dans la nouvelle méthodologie, les activités proposées font appel aux interactions entre pairs de même statut. C'est pourquoi, nous pensons qu'il est juste de tenir compte des relations entre processus interpersonnels et processus intra-personnels dans la co- résolution entre pairs. Dans ce sens, il y a différentes façons d'organiser les interactions entre élèves : l'apprentissage collaboratif, l'apprentissage coopératif et le tutorat.

Dans l'apprentissage collaboratif, (A. BAUDRIT (2007) et SLAVIN (2010)) il faut des contradictions entre partenaires et la recherche d'un nouvel équilibre. Quant à l'apprentissage coopératif, (SLAVIN 2010 :172) il se fait par un « travail de groupes restreints ou en équipes dont les membres doivent s'entraider pour acquérir des connaissances scolaires ». C'est dire qu'il existe une conscience de buts collectifs et aussi d'une responsabilité individuelle. Le tutorat est appliqué lorsque les interactions de tutelle maître-élève passent entre les élèves. Il a un effet positif pour le tuteur et son pupille.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon