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La gestion des interactions dans le travail de groupe et la réussite des apprentissages scolaires.

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par Stéphane BALO
Université de Koudougou - Maîtrise en psychologie de là¢â‚¬â„¢éducation et du développement 2013
  

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III-4 Interprétations des résultats

Nous allons faire les interprétations des points suivants en rapport avec nos hypothèses, nos théories, notre problématique : la formation des groupes de travail, son organisation et la gestion des interactions pouvant conduire à des consensus entre les élèves d'un même groupe.

III-4-1 Synthèse des résultats

L'observation directe des leçons, les questionnaires recueillis auprès des élèves, de leurs maîtres et des directeurs d'école, des recherches documentaires et surtout les séquences filmées nous ont permis de mieux appréhender cette question d'interactions dans les groupes de pairs en l'occurrence ceux des élèves. Après avoir posé notre problématique et nos hypothèses, avec nos recherches faites dans ce sens, les théories retenues, nous nous sommes déporté sur le terrain afin de mieux cerner le problème. Maintenant, nous allons confronter ces résultats pour tirer des conclusions dénuées de toute subjectivité autant que faire se peut, ou pensons-nous, avec plus d'objectivité.

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III-4-2 De la formation des groupes

Les élèves comme leurs maîtres reconnaissent que les groupes sont formés par les maîtres. Aussi, ces enseignants affirment-ils enregistrer des plaintes dans les groupes. Cela pose donc la question de la formation des groupes qui ne doit pas se faire de cette seule manière. Dans nos recherches, J. MORENO (1969) évoque la sociométrie et il a été même appuyé dans ses travaux par TAGUIR (1953). Pour plus d'efficacité dans un groupe, il faut prendre beaucoup de paramètres en compte. Dans le milieu des adultes comme des enfants, les interactions ne se présentent pas ipso facto. Elles répondent d'abord à des besoins sociaux, mais elles dépendent aussi et surtout du climat qui règne dans le groupe. Dans notre échantillon, nous avons vu des élèves muets pendant les activités de groupe et après la leçon, ils sont en train de bien échanger avec d'autres membres de groupes différents. C'est dire que les enfants ont besoin aussi de sécurité afin de pouvoir s'exprimer, de participer librement aux activités du groupe.

De plus, nous avons constaté que les groupes ont des effectifs différents. Il y a eu des groupes de six (06) élèves, de sept (07) élèves et même de dix (10) élèves. Quelle est donc la norme ? Faut-il tenir compte de l'aspect genre dans la formation des groupes ? Les critères édictés par les enseignants sont-ils en mesure de faire bien fonctionner les groupes d'élèves ?

Les raisons évoquées par les enseignants sont des possibilités pour le fonctionnement d'un groupe mais ne saurait être une règle car elles comportent beaucoup de subjectivité et ne prennent aucunement en compte la volonté de l'élève. Cette manière de procéder rejoint les idées de G. FERRY (1970) sur l'aménagement des communications horizontales, système dans lequel le maître initie et gère le pouvoir.

Chaque élève sait avec qui il aimerait travailler. La préoccupation du maître doit être la bonne ambiance qui doit régner dans le groupe et favoriser le travail. Pour qu'il y ait interaction, il faut des élèves confiants entre eux, solidaires et soucieux du travail bien fait. Ils doivent s'accepter les uns les autres dans la liberté et la simplicité. Dans ce sens, J. MORENO et par la suite TAGUIR(1953) ont proposé un questionnaire à appliquer aux élèves afin de former des groupes homogènes capables de produire des travaux issus de débats constructifs. Afin d'obtenir des groupes hétérogènes et interdépendants, l'enseignant doit fixer une norme qui puisse permettre des débats auxquels tous les membres participent activement. Les activités souvent données se font en moins de dix minutes pour la plupart du temps, alors il

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serait préférable de se limiter à un effectif de sept (07) membres par groupe composé de filles et de garçons à proportion sensiblement égale. Ce qui lui permettra de pratiquer les techniques d'animation telles que le brainstorming ou le Philip 6/6.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry