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La gestion des interactions dans le travail de groupe et la réussite des apprentissages scolaires.

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par Stéphane BALO
Université de Koudougou - Maîtrise en psychologie de là¢â‚¬â„¢éducation et du développement 2013
  

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III-4-6 Les interprétations suivant les hypothèses formulées

III-4-6-1 La bonne structuration des groupes de travail

Notre première hypothèse était formulée de la manière suivante : la bonne structuration des groupes de travail favorise les apprentissages scolaires. Au cours de nos recherches et surtout les observations faites dans les classes, nous avons suivi beaucoup de leçons avec des enseignants différents. Chacun avait une pratique particulière du travail de groupe et mieux chaque enseignant gérait les interactions à sa manière. La formation des groupes et la distribution des rôles étaient assurées par le maître titulaire de la classe. Cette situation a montré ses limites avec des leçons sans travail réel de groupe, des leçons presque sans interaction entre les élèves. La réussite d'une leçon dépend fortement de la capacité du maître à mobiliser les énergies dans les groupes, à gérer les interactions pour qu'elles produisent les effets escomptés. Il ressort de ce qui précède que notre hypothèse est vérifiée car tous les maîtres accordent de l'importance aux critères de formation des groupes mais ils ne les maîtrisent pas assez pour obtenir une structuration susceptible de créer une dynamique favorable au travail collectif. De plus, les observations de terrain ont révélé que la mauvaise structuration des groupes défavorise les apprentissages scolaires. Nous le pensons car l'échec de la plupart des leçons est imputable à cette mauvaise manière de former les groupes qui ne permet pas les échanges libres, fructueux entre les élèves d'un même groupe.

III-4-6-2 Les consensus obtenus lors des débats

La deuxième hypothèse était la suivante : les consensus obtenus lors des débats accroissent les performances individuelles de chaque membre du groupe. Dans toutes les classes pour lesquelles nous avons fait notre étude, il ressort que beaucoup de groupes ont été formés par des critères que nous jugeons peu adaptés aux échanges. Tous les chefs de groupe se reconnaissent dans le style autocratique, un style qui ne favorise pas les interactions. Dans ce style, il y a un maître qui sait et dicte les décisions à prendre. Sans les interactions, il est difficile de parler de consensus. Nous entendons par consensus, l'acceptation des uns et des autres d'adopter une position commune après avoir entendu les positions de tous. Cependant, des groupes (une vingtaine sur la soixantaine) ont pu faire apparaître des séquences d'interactions dignes d'intérêt. Et les résultats ont été concluants. Les élèves ont découvert des

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positions différentes de la leur. Ce qui permet à l'un d'apprendre quelque chose de plus grâce à l'autre ou aux autres. Plus les interactions sont nombreuses, plus le groupe aura tendance à aller vers la vraie solution de l'exercice, le consensus. Nous pouvons donc dans ce sens dire que notre deuxième hypothèse est aussi vérifiée. L'enfant accroît ses connaissances en les confrontant à celles des autres.

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