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évaluation de la qualité de la prise en charge de cas de paludisme grave chez les enfants de 0 à  59 mois. Cas de l'HGR/Mwela-Lembwa.


par JEAN-CLAUDE Carlos NTUNGIDI
Institut supérieur des techniques médicales Marie Reine de la Paix/ Kenge I - Licence en Santé Communautaire 2017
  

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1.2.5. Diagnostic

I.2.5.1. Diagnostic clinique

L'élément majeur du diagnostic clinique de paludisme est une forte présomption en secteur d'endémie : « fièvre = paludisme ». La géo-répartition du paludisme n'étant pas uniforme, même dans les pays où il sévit, il importe de s'appuyer sur les arguments géographiques et sur la notion de voyage. On ne négligera pas non plus l'éventualité d'un paludisme transfusionnelle, congénitale ou transmis par une aiguille contaminée (H.M.GILLES, 1990). De toute façon, les signes et les symptômes du paludisme ne sont pas propres à cette maladie, ceci signifie que de nombreuses autres infections peuvent provoquer des signes et des symptômes identiques à ceux du paludisme. Le diagnostic clinique du paludisme simple ne se justifie que lorsqu'un test de diagnostic n'est pas disponible. Les présentes recommandations de l'OMS dans ces situations sont :

? Dans un contexte caractérisé par un faible risque palustre, le diagnostic clinique d'un cas de paludisme simple doit être basé sur la possibilité d'exposition à l'infection et sur un antécédent de fièvre au cours des trois jours précédents, en l'absence de signes d'autres maladies graves;

? Dans un contexte caractérisé par un risque palustre élevé, le diagnostic clinique doit être basé sur un antécédent de fièvre au cours des dernières 24 heures et/ou sur la présence d'une anémie, pour laquelle une pâleur palmaire semble être le signe le plus fiable chez le jeune enfant, en l'absence des signes d'autres maladies graves (Lagarde, 2016).

I.2.5.2. Diagnostic parasitologique

Toute suspicion de paludisme basée sur des signes cliniques doit être confirmée par un diagnostic parasitologique. Celui-ci est recommandé dans tous les cas de suspicion de paludisme quel que soit le contexte de transmission. Le diagnostic parasitologique présente les avantages suivants :

a) il permet une meilleure prise en charge des malades dont le diagnostic parasitologique est positif, car il renforce la certitude que la cause de la maladie est le paludisme ;

b) il permet d'identifier les sujets n'ayant pas le paludisme, pour lesquels un autre diagnostic doit être posé ;

c) il évite l'administration inutile d'antipaludiques, ce qui réduit la fréquence des effets indésirables et des interactions médicamenteuses ;

d) il permet de confirmer les échecs thérapeutiques ;

e) il améliore le dépistage et la notification des cas. (Aubry, at. al, 2017). Le diagnostic parasitologique doit pouvoir être réalisé rapidement (moins de 2 heures) après l'examen clinique du malade. Si ce n'est pas possible, le patient doit être traité sur la base du diagnostic clinique.

Les deux principales méthodes de diagnostic parasitologique sont l'examen au microscope optique et les tests de diagnostic rapide (TDR).

1. Examen microscopique

a) Diagnostic direct

Les techniques microscopiques conventionnelles, frottis mince et goutte épaisse demeurent la référence. Elles nécessitent une méthodologie simple, mais précise et rigoureuse et un long apprentissage (OMS, 2012).

ü Le frottis mince : La sensibilité est corrélée au temps d'observation (lecture d'au moins 100 champs, en pratique 20 minutes).

Le frottis mince permet l'étude morphologique des hématozoaires, le diagnostic différentiel entre les espèces plasmodiales (il reste toujours un défi même pour un lecteur averti).

ü La goutte épaisse : Examen de référence de l'OMS, est largement utilisée pour le diagnostic de routine. Sa sensibilité (seuil de détection d'hématies parasitées/uL) est de 20 hématies parasitées/uL, 10 fois plus élevée que celle du frottis mince.

2. Les tests de diagnostic rapide (TDR)

Permettent de déceler les antigènes spécifiques issus des stades sanguins des parasites du paludisme. La présence de l'antigène est indiquée par une ligne de résultat sur une bande de nitrocellulose.

Selon Lagarde (2016), les TDR constituent un support utile pour un diagnostic clinique du paludisme et une solution de remplacement valable à l'examen microscopique pour le diagnostic clinique du paludisme simple, en particulier en l'absence de services de microscopie de qualité. La sensibilité et la spécificité des TDR pour détecter le paludisme à falciparum et vivax sont comparables à celles de la microscopie de champ. Les TDR se présentent sous différentes formes : bandelettes, cartes et cassettes, les dernières étant les plus utilisées en raison de leur facilité d'emploi. Pour les tests, on utilise du sang total, généralement prélevé par ponction digitale (Rapp, 2017).

Les TDR sont des épreuves de détection d'antigène immuno-chromatographiques à flux latéral, reposant sur la capture d'anticorps marqués avec un colorant afin de produire une bande visible sur un film de nitrocellulose. Dans le cas des TDR du paludisme, l'anticorps marqué se lie à l'antigène du parasite et le complexe résultant est capturé sur un film par une bande d'anticorps lié qui formera une ligne visible par précipitation. Une ligne de contrôle donne des informations sur l'intégrité du conjugué d'anticorps marqué par un colorant, mais ne confirme pas que le TDR puisse détecter l'antigène parasitaire. Certains TDR ne mettent en évidence qu'une seule espèce, P. falciparum. D'autres détectent cette espèce en combinaison avec une ou plusieurs des trois autres espèces qui parasitent l'homme (P. vivax, P. ovale et P. malariae), d'autres encore détectent toutes ces espèces. Les TDR disponibles dans le commerce ciblent la protéine-2 riche en histidine (HRP2) de Plasmodium falciparum, le lactate déshydrogénase de plasmodium (pLDH) et/ou l'aldolase (commun à toutes les espèces de paludisme). Différentes variantes de pLDH peuvent être présentes dans les TDR disponibles dans le commerce : pLDH-Pan (commun à toutes les espèces de paludisme), pLDH-Pf (présent uniquement dans P. falciparum), pLDH-Pv (présent uniquement dans P. vivax) et pLDH-Pvom (présent dans toutes les espèces sauf P. falciparum). Le TDR spécifique au P. falciparum est un test de capture d'antigènes à l'aide d'un anticorps monoclonal contre la HRP2 du P. falciparum. Il sert à confirmer le paludisme à falciparum et aussi à l'exclure en cas de fièvre inexpliquée, indiquant ainsi la nécessité de rechercher d'autres causes possibles. Un résultat de test positif n'indique donc pas toujours la présence d'une infection active, mais il appuie le diagnostic du P. falciparum simple si le malade n'a pas reçu de traitement antipaludique dans les semaines qui précèdent.

Si le malade a déjà reçu un traitement avec un antipaludique, l'examen microscopique d'une goutte épaisse est recommandé pour l'analyse d'un possible échec thérapeutique (Paris et Danis, 2016).

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard