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Les transformations métropolitaines de Marseille

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par Grégoire Cizeron
Université Paris-Est Marne la vallée - Master Urbanisme, aménagement, transport spécialité stratégies métropolitaines 2013
  

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B. ...Déclencheur d'investissements publics

Si la CEC a mobilisé les acteurs économiques, elle a aussi été largement suivie par les acteurs publics. Participant au budget de l'association, les acteurs publics ont par ailleurs beaucoup investi dans des projets d'investissements qui ont compté dans le succès de l'année Capitale.

Les acteurs publics ont en effet beaucoup investi dans le budget de l'association et dans les projets culturels qu'elle portait, car les subventions publiques à Marseille Provence 2013, hors Europe, étaient de 74,89 millions d'euros.

83 entretien avec M. Tissot, le 20 novembre 2014.

Figure 31 : Les subventions publiques à Marseille Provence 2013

Source : Rapport d'évaluation MP 2013

Témoignant d'une réelle coopération financière, l'analyse du schéma ci-dessus, montre aussi qu'il y a eu une réelle solidarité entre les différents acteurs publics. Celle-ci peut s'expliquer par la centralisation du financement à l'association MP 2013. Consacré par la Charte des membres fondateurs et fondateurs associés annexée au dossier de candidature, le principe de centralisation recouvre trois grandes dispositions précisées dans la Charte.

« En premier lieu, le projet de budget, définissant la répartition de l'effort financier entre les membres, a été élaboré par l'association et validé par son Conseil d'Administration. En deuxième lieu, les subventions allouées par les collectivités ont abondé un budget global géré par l'association, excluant ainsi le fléchage d'un financement sur une ou plusieurs manifestations spécifiques. En troisième lieu, la programmation de la CEC MP 2013, la répartition des manifestations sur le territoire et leur transcription budgétaire relevaient de la compétence de l'association et étaient soumises pour validation au Conseil d'Administration après avis du comité de pilotage » 84.

Cela a permis à l'association d'établir une réelle dynamique de solidarité entre ses membres, mais a aussi encouragé la tenue de projets dit « transversaux », que l'on pourrait qualifier de projets trans-territoriaux. Ne pouvant être affectés à un territoire en particulier, ces projets incarnent tout particulièrement la dimension territoriale de la CEC MP 2013 en fédérant plusieurs entités du territoire autour d'une proposition culturelle. Loin d'être anecdotique, ces projets représentaient 27,1% du montant total des projets (évalué à 52,7 millions d'euros), et étaient représentatifs de la logique de solidarité qui s'est mise en place pour le projet CEC MP 2013.

Constituant l'un des plus gros budgets des CEC, MP 2013 est révélateur de l'effort consenti par ses différents membres. D'autant plus que les subventions allouées correspondaient à de nouveaux projets. Le rapport de l'INET montre ceci :

84 INET, Marseille-Provence 2013 : leçons d'une expérience, p.23.

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« Cette somme représente un effort d'autant plus important pour les membres que celle-ci ne devait permettre, conformément à la Charte des fondateurs et des fondateurs associés, de financer que des mesures nouvelles, « sans réduction des budgets structurels préexistants et sans valorisation de l'ordre de marché des équipements culturels ni des apports en industrie des différents partenaires (communication, police, nettoiement, services techniques, ...). Ces dernières dépenses, inhérentes à la tenue des manifestations organisées dans le cadre de la CEC MP 2013, ont pourtant représenté des sommes importantes pour les différentes collectivités ainsi que pour l'État, même si elles restent difficiles à évaluer précisément » 85.

Ainsi, l'apport des collectivités est remarquable et ne constitue pas un financement fléché. Cependant il faut noter que l'apport financier de la ville centre, Marseille, est relativement limité au regard des expériences passées. Habituellement le financement de la ville principale représente 1/3 voire la moitié de l'apport en subventions, comme c'était le cas pour Lille et Liverpool. Pour la CEC de 2013, l'apport en subventions de Marseille, qui était de 15 millions représentait seulement 20,6% des subventions publiques totales, hors subventions Europe.

Pour autant le retour sur investissement des collectivités est positif. La mise en parallèle du montant de la subvention allouée par chaque collectivité avec le montant des projets soutenus sur leur territoire, sans prise en compte des frais liés au personnel de MP 2013 et sans re-ventilation des projets transversaux, aboutit à un taux de retour médian pour les huit premières collectivités financeurs égal à 96 % et à un taux moyen de 101 %. Ces résultats témoignent de l'attention portée par chaque collectivité à ce que leurs contributions apportées à l'association MP 2013 se traduisent par un soutien aux projets de leur territoire en proportion.

Figure 32 : Taux de retour par collectivités membres

Source : Rapport INET

85 INET, Marseille-Provence 2013 : leçons d'une expérience, p.25.

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Au-delà du financement de l'association et des projets soutenus, les collectivités territoriales et l'État ont choisi d'investir de façon importante dans de nombreux projets connexes et notamment des projets d'équipements structurants. Ces investissements ont participé à « l'effet 2013 » surtout sur le long terme. Bien que des équipements soient issus d'une réflexion de longue date souvent antérieure à l'obtention du label, l'événement de 2013 a permis de cristalliser et d'accélérer des prises de décisions d'investissements. Ainsi des projets d'investissements programmés pour 2014 ou 2015 ont été anticipés et certains projets d'investissements ont pu être relancés. Au total 665 millions d'euros ont été investis dans plus de 40 chantiers culturels emblématiques. Le détail des chantiers culturels emblématiques (graphique complémentaire n°7 placé en annexe) nous montre que c'est l'épisode 2 qui a le plus concentré d'investissements. L'après 2013 montre que par ailleurs le territoire va bénéficier de près de 200 millions d'euros d'investissements sur la période 2014-2020.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo