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Corrélation entre la permittivité relative et les paramètres de compactage


par Cheikh Diallo Diene
Université de Thiès - DIC 2018
  

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Conclusion

Cette brève présentation nous permet d'avoir une idée sur les notions de base et du principe de la propagation des ondes électromagnétiques de type radar dans les milieux géologiques qui dépend des propriétés diélectriques du milieu qui sont les causes de l'atténuation des ondes radar.Les méthodes radar offrent un grand rendement avec des dispositifs légers qui permettent d'investiguer de grands linéaires comme des zones difficiles d'accès.

Pour des milieux conducteurs, l'onde électromagnétique s'atténue rapidement. Ainsi les argiles et certains limons limitent très fortement la profondeur d'investigation qui est également fonction de la fréquence de l'antenne.

C'est une méthode très adaptée à la détermination des paramètres diélectriques des différentes couches de la chaussée qui est d'une importance capitale pour la caractérisation physique et le contrôle de qualité de la chaussée.

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Chapitre 2. - Relation entre les propriétés diélectriques et les
paramètres de compactage

Introduction

De par les nombreuses applications du radar dans le domaine du génie civil, les scientifiques ont beaucoup travaillé sur la mise en place de corrélations entre les paramètres diélectriques qu'utilisent le radar et les paramètres d'état du sol tels que la teneur en eau (Topp et al., 1981) Ces corrélations obéissent à des modèles bien définis et paramétrés à travers des options de mesure des champs et des caractéristiques du sol.

Nous essayerons de parcourir un certain nombre de modèle aussi bien volumique qu'empirique établis par différents auteurs reliant les propriétés diélectriques aux caractéristiques de compactage du sol et des appareils utilisés pour la réalisation des mesures

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2.1 Les paramètres diélectriques

La propagation des ondes radar dans un terrain est régie par les équations de Maxwell et dépend des propriétés diélectriques que sont la permittivité (å), la perméabilité magnétique (?) et la conductivité électrique (?).

2.1.1 La perméabilité magnétique

La perméabilité magnétique permet de décrire le comportement d'une matière

soumise à un champ magnétique . L'amplitude magnétique S'écrit :

(15)

Avec (16)

Dans le vide, la perméabilité magnétique vaut

En dehors de quelques études rendant compte de mesures de perméabilité magnétique en géophysique réalisées sur des roches à très fortes teneurs en fer ou oxyde de fer, la majorité des matériaux présente une perméabilité magnétique pratiquement égale à celle du vide (u = u 0 ). Force est de constater que la grande majorité des matériaux géologiques rencontrés dans la pratique ne réagissent que très faiblement à une excitation magnétique. Ainsi la perméabilité relative ì r sera souvent prise constante égale à 1 pour la plupart des matériaux géologiques. Dans le cadre du travail présenté ici, nous admettons donc cette hypothèse dans l'ensemble des formules.

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2.1.2 La conductivité

L'application d'un champ électrique à un milieu quelconque provoque un courant de charges dites « libres ». La conductivité électrique est caractérisée par les phénomènes associés aux mouvements de ces charges. Elle est définie comme étant la quantité d'énergie mise en oeuvre lors du transport de charges libres

D'après la loi d'Ohm, les courants de conduction sont reliés au champ électrique par la relation

jc

?

(17)

(18)

Où est la partie réelle de la conductivité et la partie imaginaire.

La conductivité d'un milieu, lorsqu'il est meuble dépend principalement de la présence de fluide conducteur et donc, de sa saturation en eau ou de la salinité du fluide. On considère de

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plus que les conductivités sont indépendantes de la fréquence dans le cadre du radar sol, par conséquent elles seront considérées comme réelles.

s ? r s0

2.1.3 La permittivité

La constante diélectrique d'un matériau å peut être définie comme le rapport de la capacité électrostatique des plaques de condensateur, séparé par le matériau, à la capacité du même condensateur avec le vide entre les plaques (Mitchell, 1976). C'est une mesure de la facilité avec laquelle des molécules peuvent être polarisés et orientés dans un champ électrique.

La permittivité diélectrique caractérise le mouvement de charges liées ou plus
exactement, la redistribution locale de charges liées sous l'action d'un champ électrique . En considérant un milieu homogène et isotrope, le vecteur induction électrique

s'écrit de la façon suivante : u.

La loi de conservation des charges permet d'aboutir à la relation exprimant les courants de déplacement en fonction du champ électrique :

(19)

La permittivité peut etre définie comme une grandeur complexe :

(20)

La partie imaginaire représente les pertes d'énergie engendrées par les mécanismes de polarisation. La quantité d'énergie accumulée lors de la polarisation est définie alors par la partie réelle de la permittivité.

Cette permittivité diélectrique est en général peu aisée à manier. Pour simplifier l'utilisation de ces valeurs, nous avons recours à la permittivité diélectrique relative qui est le rapport de la permittivité diélectrique du milieu sur la permittivité diélectrique du vide :

s

(21)

L'eau a une constante diélectrique d'environ 80, alors que les grains minéraux de sol peuvent avec une constante diélectrique moins de 5. Les propriétés diélectriques d'un sol sont fonction de la densité du sol, de la surface spécifique (Dirksen and Dasberg, 1993), de la forme des particules (Sivhola and Lindell, 1988) et de la teneur en matière organique (Hilhorst and Dirksen, 1994). Actuellemnt, il n'y a aucun rapport universel entre la constante diélectrique et le teneur en eau de sol pour des mesures absolues précises.

2.2 Les modèles volumiques

Les modèles empiriques sont des descriptions mathématiques entre les propriétés diélectriques et d'autres caractéristiques d'un milieu, en particulier sa teneur en eau volumique et sa texture. Des informations de nature physique ne sont pas nécessaires à une telle description. Par conséquent, un modèle empirique est dépendant de la série de données utilisée pour définir la relation. Cependant, la validité des modèles présentés a été approuvée sur de nombreux jeux de données expérimentales.

Le modèle empirique le plus employé pour représenter la conductivité électrique basse fréquence (en courant continu : óDC) est la loi d'Archie.

Dans le cas de la permittivité diélectrique haute fréquence ne dépendant que de la polarisation dipolaire liée à la rotation de la molécule d'eau, Topp et al. (1980) ont établi

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expérimentalement un polynôme qui permet d'exprimer la permittivité diélectrique en fonction de la teneur en eau volumique de l'échantillon.

? = 3. 0 3+9. 3O+146 O 2 --7 6. 7O3

2.2.1 La loi d'Archie

La loi empirique d'Archie (1942) vérifiée pour la plupart des matériaux poreux atteste que la conductivité de la roche est très sensible à la teneur en eau. La forme généralisée de cette loi

valable en milieu non saturée s'écrit : (22)

Conductivité électrique du milieu

Conductivité électrique de l'eau interstitielle

Sw : Degré de saturation de l'échantillon, égal au rapport entre sa teneur en eau volumique et sa porosité :

F : Facteur de formation défini comme le rapport entre la conductivité du fluide et la

conductivité de l'échantillon : (23)
Porosité de l'échantillon

m : Exposant de cimentation avec pour la majorité des roches. Ce facteur varie en

fonction du degré de consolidation et de l'argilosité

n : Exposant de saturation (valeur prise égale à 2 en général)

En faisant intervenir la teneur en eau volumique cette loi peut encore s'écrire :

(24)

Et puisque n-m est généralement beaucoup plus petit que m alors cela montre que le terme le plus influent dans la conductivité globale est la teneur en eau volumique

En pratique, le terme est le plus souvent compris entre 0.5 et 1 et en première approximation on l'assimile à 1 pour obtenir une loi d'Archie simplifié

2.2.2 Loi de Topp

La formule de Topp est une relation empirique basée sur un ensemble de mesures TDR (Time Domain Reflectometry) réalisées sur différents matériaux à différentes teneurs en eau. Elle est valable pour des fréquences de mesure allant de 1 MHz à 1 GHz.

De nombreuses mesures de teneur en eau ont été établies en parallèle à des mesures de constantes diélectriques par Topp et al (1981) afin de donner finalement naissance à une loi

empirique de la forme :

(25)

La relation inverse permettant de retrouver la teneur en eau à partir de la mesure de la permittivité diélectrique s'écrit :

r

(26)

Cette formule est valable pour une gamme de fréquence de 10MHz à 1 GHz et a donné de très bon résultats pour une large gamme de sols et de teneurs en eau volumique allant de 5-50%. La formule de Topp est inappropriée pour les sols argileux et les sols riches en matière organique. (Bohl and Roth, 1994) (Figure 2).

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Figure 2 : Corrélations utilisant les teneurs en matières organiques et le pourcentage d'argile ((Bohl and Roth, 1994)

Une formule empirique prenant en compte les sols argileux et les sols riches en matières organiques a été par la suite établie par un groupe de chercheurs (Gaidi, 2001) et s'exprime comme suit :

(27)

D'autres formules à l'exemple de celle de Jacobsen (1993), Nadler et al. (1991) (Figure 3). permettent également de retrouver la teneur en eau volumique connaissant la permittivité. Elles s'expriment respectivement comme suit :

(28)

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Figure 3: Variation de la teneur en eau volumique en fonction de la constante diélectrique

(Gaidi 2001)

? ? ? ??(???) 1?(1??) ?

r w

Quelques chercheurs introduisent dans leurs équations l'effet de la température sur le calcul de Topp et al. (1980) signalent qu'aucun effet de la température n'est trouvé entre 10 et 36°C.

2.3 Modèle volumique : loi des mélanges

Une autre approche utilisée pour modéliser la permittivité diélectrique d'un milieu est de la relier à la permittivité effective de chacun de ses composants, pondérés par leur fraction volumique. La matrice solide, l'espace des pores et la teneur en eau volumique du sol sont les paramètres d'entrée de base pour tous les modèles. La dépendance fréquentielle n'est, quant à elle, pas prise en compte. De plus, certaines hypothèses sur l'arrangement géométrique des différents composants du milieu sont nécessaires au développement de cette approche (forme des grains...).

La formule de CRIM (Complex Refractive Index Model) est basée sur un modèle volumique dans lequel le matériau est considéré comme un milieu essentiellement constitué de grains solides de nature unique, de vide et d'eau. Dans le domaine des fréquences étudiées, elle s'applique bien pour les sables. Elle est valable pour des milieux à faible salinité et à pertes faibles (BLPC n° 274, 2009), elle s'écrit comme suit:

?r

(29)

?w

Permittivité diélectrique relative réelle du sol, : Permittivité diélectrique relative de l'eau,

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: Permittivité diélectrique relative de la phase solide, proche de 5 pour un grand nombre de

sols (Knoll, 1996).

La relation de CRIM faisant intervenir la densité humide est :

(30)

2.4 Description des appareils utilisés par les différents auteurs

La précision des données est fonction du type d'appareil de mesure. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire de décrire les différents types d'appareils utilisés par les chercheurs pour élaborer les différents modèles ci-dessus. Le TDR (Time Domain Reflectometry) est une méthode qui nécessite l'enfoncement des sondes dans le sol pour mesurer la teneur en eau. Les chercheurs dans ce domaine utilisent différents appareils suivant le type de sol.

Le TDR fonctionne sur le même principe que celui de la méthode radar géophysique présentée au niveau du chapitre 1. Le développement de la méthode avec les sondes à tiges parallèles a débuté avec Topp et al. (1982) qui ont montré que cette méthode était très commode sur les chantiers.

2.4.1 Appareils

Parmi les appareils de mesures commercialisés, on peut citer les divers appareils de la société TEKTRONIX (1502B ,1502C, 1503B, 1503C), le TRASE développé par Soil moisture Equipment Corp. Et le TRIME développé par IMKO. Les deux dernières sociétés fournissent des appareils qui donnent directement les valeurs de teneur en eau. Les TEKTRONIX 1502B et 1502C sont les plus utilisés. (Figure 4)

Figure 4 : Quelques appareils de mesure commercialisés

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2.4.2 Sondes

Beaucoup de chercheurs ont travaillé avec un système de deux tiges en parallèle reliées à un câble coaxial, sans convertisseur d'impédance (exemple de Jacobsen et al. 1993).

Nadler et al. (1991) ont montré que dans un terreau limoneux les résultats des essais avec les sondes à trois tiges étaient semblables à ceux à deux tiges. Ils ont découvert que les sondes à trois tiges sont préférables car il y a moins de réflexions parasites de tension. La trace TDR est bien définie.

Il est important de noter que la précision de la méthode TDR diminue avec la longueur du câble, ce problème est surtout remarqué dans le cas des meures in-situ, où les câbles peuvent atteindre et même dépasser 50 mètres (Look, 1995) (Figure 5).

D'après Kelly et al. (1995) dans les sols très mouillés et de forte salinité, l'impulsion électromagnétique est amortie avant d'être réfléchie, donc il est nécessaire d'utiliser des sondes courtes. Toutes les recherches effectuées utilisent des espacements des tiges comprises entre 0.7 cm et 5.1 cm. Un espacement plus court des tiges, rend les réflexions aux extrémités de la sonde un peu plus marquées dans l'eau et dans les sols mouillés.

Les sondes à trois tiges donnent de bonnes réflexions pour des longueurs de câbles inferieure à 10m. Pour des essais en laboratoire, il est préférable d'utiliser des câbles de faible longueur pour le travail avec des petites sondes. Durant ces dernières années, la méthode TDR a attiré l'attention de plusieurs chercheurs dans le domaine du sol, de forêt, de l'environnement etc...pour les mesures de la teneur en eau et la conductivité électriques (exemple : Topp et al.).

Figure 5 : Sondes TDR

La longueur de la sonde peut être limitée par le type de sol. En effet, une forte teneur en eau et un fort taux de salinité entrainent une forte conductivité du milieu, ce qui donne naissance à une importante dissipation d'énergie de l'onde avant qu'elle ne soit réfléchie : ce qui a amené les chercheurs à utiliser des sondes plus courtes. La longueur de la sonde est dictée par l'appareil utilisé (bande de fréquence, temps de montée) et par le bruit introduit par la sonde, les connections et le câble (Figure 6).

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Figure 6 : Permittivité diélectrique pour différentes longueurs de sondes (Topp et al. 1980)

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon