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Do not disturb: étude observationnelle des interruptions de tàches dans la pratique des infirmiers anesthésistes au bloc opératoire.


par Christopher Jean-Baptiste
Institut Régional de formation des infirmiers anesthésistes diplômé d'Etat (IRIADE, La Réunion 974)) - Infirmier Anesthésiste 2019
  

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3 CADRE CONCEPTUEL

Pour aborder le thème de l'interruption de tâche, il faut passer par la mise à plat de notion telle que la démarche qualité ou bien la gestion des risques. La sécurité étant un enjeu prioritaire dans notre système de santé, il nous semble utile de développer ces concepts.

3.1 Démarche qualité et gestion des risques à l'hôpital

3.1.1 Importance et les enjeux d'aujourd'hui au sein des établissements de santé

Au fil des dernières années, nous avons pu assister à une transformation profonde du monde de la santé. De l'importance de moderniser nos institutions et nos structures hospitalières, est née la mission de garantir à nos patients, une plus grande sécurité des soins. Plusieurs lois relatives à la sécurité du patient ont vu le jour depuis les années 2000. La plus importante fût celle promulguée le 21 juillet 2009.

Dite loi « BACHELOT » , du nom porté par la ministre de la santé sous la présidence de Nicolas SARKOZY, elle porte sur la réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires2.

Elle spécifie, entre autres, dans son article 1 « que les établissements de santé participent à la mise en oeuvre de la politique de santé publique et des dispositifs de vigilance destinés à garantir la sécurité sanitaire et qu'ils élaborent et mettent en oeuvre une politique d'amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins et une gestion des risques visant à prévenir et traiter les évènements indésirables liés à leurs activités »3.

C'est aussi à cette période (1er avril 2010) que sont nées les Agences Régionales de Santé (ARS). Plateformes de régulation, elles ont pour but d'assurer un pilotage unifié

2 Loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 « Hôpital, patients, santé et territoire » (HSPT), legifrance.gouv.fr

3 Lois relatives à la sécurité du patient, loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009, www.has-sante.fr/portail/jcms/c 1098725/fr/lois-relatives-a-la-securite-du-patient

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de la santé en région, de mieux répondre aux besoins de la population et d'accroître l'efficacité du système4.

Avec ces nouveaux défis, l'hôpital s'est intéressé à un concept majeur pour développer la gestion du risque, celui de la « culture de sécurité ».

D'après la société européenne pour la qualité des soins (European Society for Quality in Health Care), la définition est la suivante: « Elle désigne un ensemble cohérent et intégré de comportements individuels et organisationnels, fondé sur des croyances et des valeurs partagées, qui cherche continuellement à réduire les dommages aux patients, lesquels peuvent être liés aux soins ».

Ce terme a été emprunté dans un rapport d'expert du groupe consultatif international pour la sûreté nucléaire (INSAG). Ce rapport scientifique fait l'état des lieux et l'analyse de l'accident de Tchernobyl en 1986. Elle s'est ensuite largement diffusée dans le domaine aéronautique sous l'impulsion des travaux de James REASON, spécialiste des facteurs humains5. « La culture de sécurité » est devenue incontournable dans notre système de santé depuis décembre 20106.

« Améliorer la sécurité des soins est un enjeu pour les systèmes de santé occidentaux. Pour cela, deux principaux leviers ont été mis en oeuvre : la mise en place de démarches continues d'amélioration de la qualité et de la sécurité de soins, et le développement d'une culture de sécurité de soins7 ».

Au bloc opératoire, nombreux sont les facteurs qui peuvent interférer dans la pratique de l'IADE. Le travail d'équipe permet une prise en charge du patient plus homogène et plus sécuritaire. Cependant, dans un contexte de plus en plus complexe (multiplication des interfaces, contrainte temporelle, technologique, etc.), l'IADE fait face à des risques sans cesse plus nombreux, et parfois difficilement prévisibles.

Il devient alors évident, avec l'évolution du rôle et des compétences acquises par l'IADE, qu'il soit confronté directement à ces risques. Au mieux, il les identifie et les évite, au pire, il les induit où les subit. C'est aussi pour cela qu'il existe des recommandations liées à la sécurité anesthésique, comme la check-list ou bien l'élaboration d'une cartographie des risques au bloc opératoire pour guider le professionnel vers plus de prévention, de management et donc de sécurité.

4 www.ars.sante.fr

5 benjamin PELLETIER, Formateur en management interculturel, https://www.gestion-des-risques-interculturels.com/risques/securité-aeronautique-et-risques-interculturels/

6 Dr Pauline OCCELLI - Comité de coordination de l'évaluation clinique et de la qualité en Aquitaine - Chargée de mission à la HAS. Rapport HAS: La culture de sécurité de soins: du concept à la pratique. Décembre 2010.

7 Dr Pauline OCCELLI - Comité de coordination de l'évaluation clinique et de la qualité en Aquitaine - Chargée de mission à la HAS. Rapport HAS: La culture de sécurité de soins: du concept à la pratique. Décembre 2010.

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