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Famille et abandon scolaire des enfants de 6 à  14 ans en Guinée.


par FranàƒÂ§ois Xavier LAMAH
Institut de Formation et Recherche Démographiques - Master Professionnel en Démographie 2018
  

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1.5 Contexte socioéconomique

La Guinée est un pays naturellement doté de potentielles ressources minières et agricoles mais elle reste encore de nos jours parmi les pays pauvres de la planète. Le pays possède près des 2/3 des réserves mondiales de bauxite avec une pluviométrie de plus de 2500 mm par an. Bref, la situation socioéconomique guinéenne est marquée par la pauvreté. Par exemple, les résultats de l'ELEP (Enquête Légère pour l'Evaluation de la Pauvreté) réalisée en 2012, montrent que plus de la moitié (55,2%) de la population guinéenne vie au-dessous du seuil de pauvreté. Le milieu rural qui concentre 70% de la population est le plus touché par cette pauvreté, l'incidence de la pauvreté en milieu rural est de 63% (ELEP-2007).

En 2013, le revenu par tête de la Guinée ne culmine seulement qu'à 440 dollars US/tête/ ans (BAD, 2013). Sur le plan de développement humain, le pays a aussi un faible indice de développement humain (IDH). D'après les classements du PNUD, son IDH est de 0,392 en 2014, ce qui le place au 179ème rang sur 187 pays alors qu'elle était 178ème en 2011 pour le même nombre de pays. Cette pauvreté pourrait être l'une des conséquences de l'analphabétisme de la population qui, lui aussi est conséquence de la non scolarisation et des abandons scolaires précoces dont souffre une bonne partie de la population.

Les difficultés économiques récentes de la Guinée remontent au début des années 2000. Dès 2002, le pays entre à la fois dans une profonde crise économique et financière et de crises institutionnelles et politiques avec diminution drastique de l'aide extérieure. Ces problèmes freinent la croissance économique qui passe (en moyenne) de 4,5% durant les années 1990 à 2,6% entre 2002 et 2007 entrainant la baisse du revenu par tête5. Pendant ce temps l'inflation s'accélère, passant de 5% à 39% (en glissement annuel), rongeant le pouvoir d'achat de la population. La situation économique se dégrade davantage à partir de 2008 à cause des crises socio-politiques liées à la difficile transition démocratique de 2008-2010 (RGPH, 2014). Nombreux programmes de développement du pays (notamment le Programme Sectoriel de l'Education (PSE1) se sont trouvés affecter par cet environnement défavorable.

Sur le plan socioéconomique, la population guinéenne est jeune, les résultats de l'ELEP de 2007 estiment que 42% de celle-ci est âgé de moins de 15 ans. Ce qui représente une demande potentielle importante, en termes d'éducation. Les problèmes économiques

5 Entre 2002 et 2007 la croissance du PIB/tête est de - 0,6%

LAMAH François Xavier Master Professionnel en Démographie Page 11

évoqués ci-haut n'ont pas permis au pays d'assurer dans la totalité, l'éducation de cette proportion de la population qui était censée être à l'école.

A ces éléments, il importe de signaler que la population guinéenne est majoritairement analphabète. Seulement 34,5% des adultes savent lire et écrire au moins dans une langue (ELEP-2007). Toutes ces difficultés d'ordre macro-économiques conjuguées aux crises socio-politiques, ont freiné la mise en oeuvre de certains programmes clefs du secteur de l'éducation et par conséquent, ont réduit le volume global de l'offre d'éducation.

1.5.1 Financement du système éducatif guinéen

La part du budget de l'enseignement dans le PI13 de la Guinée est restée dans l'intervalle de 1,85% à 3,54% durant la période de 1991 à 2014 (Graphique 1.1). Cette proportion reste parmi les plus faibles dans le monde en général et en Afrique en particulier. C'est seulement à partir de 2009 que cette proportion a commencé à excéder 3% même si elle est retombée au-dessous en 2012. La part du budget de l'enseignement dans le PI13 est l'indicateur le plus utilisé pour traduire l'engagement de l'Etat dans l'investissement en capital humain à travers l'éducation et la formation de la population. L'attribution d'une faible proportion du PI13 à l'éducation constitue l'une des causes majeures qui n'ont pas permis au pays d'assurer, dans sa totalité, l'éducation de toute la population scolarisable.

Graphique 1 : Evolution des dépenses publiques totales dans le secteur de l'éducation (% du PIB) de 1991 à 2014

 
 
 

3,69 3,54

 
 
 

3,22

3

3,07

 

2,59 2,59

 
 
 

2,022,012,09

2,36 2,372

2,08 ,

21

2,44

2,47

 
 

1,85

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014

Année

,21

4

3,5

3

2,5

2

1,5

1

pourcentage dans le PIB

0,5

0

Source : métadonnées de l'UNESCO (2016)

LAMAH François Xavier Master Professionnel en Démographie Page 12

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault