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Les incidences de la croissance démographique sur le niveau de pauvreté en Haà¯ti (période 1980-2003)


par Joseph Junior Guerrier
Centre de Techniques de Planification et d'Economie Appliquée - Diplome d'Etudes Supérieures en Economie 2004
  

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3.4.1.- Les différents types d'habitats en Haïti

Dans le cadre de ce travail, nous considérons deux types d'habitats : l'habitat rural et l'habitat urbain. Nous allons les voir chacun, de manière séparée, pour mieux déterminer leurs caractéristiques.

3.4.1.1.- L'habitat rural

L'habitat rural peut être soit regroupé, soit isolé. Dans le premier cas, ce sont des petits villages, communément appelés bourgs. Dans ces petites agglomérations, les ressources financières des habitants sont souvent très faibles et découlent principalement

68 Université Quisqueya, Centre d'habitats salubres de la République d'Haïti, Analyse de la situation de l'habitat en Haïti, page 10

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d'activités rudimentaires dont l'agriculture et l'élevage, pratiquées au gré des caprices de la nature. Dans le deuxième cas, il s'agit d'unités isolées d'habitations éparpillées dans la campagne

3.4.1.2.- L'habitat urbain

L'habitat urbain, pour sa part, comprend trois catégories qui sont :

- Logement familial isolé situé au centre-ville ou en banlieue ;

- Logements regroupés en appartement, de plus en plus répandus dans les centres-villes ;

- Taudis des bidonvilles.

L'une des formes d'expression de la crise du logement en milieu urbain est le phénomène de la bidonvilisation. Celle-ci est une réponse spontanée des couches les plus défavorisées à la demande insatisfaite de logement due à la pression démographique. Selon Rousseau (1998), la lutte contre la bidonvilisation de Port-au-Prince a été initiée par le gouvernement de Sténio Vincent à la Saline et poursuivie par Elie Lescot. Cette lutte a abouti à la disparition de tout un quartier dénommé Nan-Pisquettes69. Cependant, aucune politique de construction de nouvelles unités d'habitation, pour reloger les populations déplacées, ne fut mise en oeuvre. Aussi, les personnes concernées occupèrent les premiers espaces libres qu'elles trouvèrent à leur portée, créant ainsi de nouveaux quartiers précaires.

L'occupation anarchique des espaces libres à l'intérieur des villes ou en périphérie ou en marge de quartiers résidentiels a pris des proportions accélérées depuis 1986. À Port-au-Prince, des constructions marginales sont érigées sur le littoral, les exutoires de ravin, terrains interstitiels des zones industrielles, partie centrale des îlots du centre ville, proximité des marchés publics. Ces développements atteignent une densité moyenne de 800 à 1799 personnes à l'hectare70. En 1997, ces développements spontanés représentent déjà 22,15 % de la surface urbanisée de Port-au-Prince.

Dans les bidonvilles, les conditions socio-économiques des résidents, leur mode de vie et le type d'aménagement de l'espace occupé occasionnent des impacts négatifs sur l'environnement. Les services municipaux ne sont pas disponibles, souvent par difficulté d'accès aux aires de résidence. Les besoins physiologiques se font dans les latrines ou encore

69 Idem, p. 16

70 Idem, p. 20

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en plein air dans les espaces non affectés, sur les berges et lits des ravines (Lhérisson, 1999). L'évacuation des eaux usées ne se fait pas systématiquement vers les égouts. Le système de drainage est très limité et est souvent remplacé dans les nouveaux lotissements par les fosses septiques et fosses à fond perdu. Ceci, à la longue, pollue les nappes d'eau souterraines au détriment de la santé de la population en général. Dans les bidonvilles, l'insalubrité est plus apparente que dans n'importe quel autre milieu résidentiel. À partir des informations recueillies à l'EPPLS, nous pouvons affirmer que les éléments suivants caractérisent l'habitat en milieu urbain:

· mauvais état des logements résultant d'un manque d'entretien, de l'utilisation de matériaux de fortune ou de l'exiguïté des espaces et de leur distribution ;

· l'utilisation excessive des terrains et la diminution de l'espace vital par une densité élevée ;

· l'insuffisance ou l'absence d'infrastructures et de services de base ;

· Le taux élevé du chômage chez les occupants ;

· La prolifération du commerce informel;

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon