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Diversité floristique et dynamique de la végétation ligneuse dans le lac Fitri


par Bourdjolbo TCHOUDIBA
Universitéé de Ndjamena/Tchad - Master 2 2017
  

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4.2. Effets des facteurs naturels sur la végétation ligneuse

Les facteurs naturels qui participent à la dégradation des ressources naturelles sont les sécheresses (déficits pluviométriques qui sont des phénomènes diffus mais presque continuels)et les vents.En effet, depuis les sécheresses des années 1973 et 1984, la pluviométrie a été particulièrement déficitaire au Sahel. Les variations climatiques de ces dernières années ont eu des conséquences environnementales et socio-économiques lourdes pour la zone du Sahel en général et la région du Fitri en particulier.

L'assèchement du lac dans le cadre de la désertification de la zone sahélienne est une idée courante au Fitri, tant chez les gestionnaires que parmi les populations résidentes (Tashi et al,. 2017).L'année 1972 correspond à une année de grande sécheresse dans tout le Sahel. Au Fitri, les faibles pluies accumulées dans le bassin versant et localement au Fitri ont fortement limité l'extension de la zone humide. Dans la saison sèche qui a suivi la crue de 1972, le lac s'est asséché ( Lemoalle., 1979) suivi d'un autre assèchement en 1985.

Parmi les principales causes de la dynamique de la végétation ligneuse dans le Fitri, le climat semble avoir la plus forte influence : c'est le facteur qui a les effets le plus déterminant. Parmi ces facteurs climatiques, seuls les diminutions des pluviosités ont été déterminants dans la dynamique régressive des espèces végétales. Les effets des sécheressessuccessives se sont donc manifestés au niveau de la végétation ligneuse par la baisse de la richesse floristique et l'augmentation de l'hétérogénéité de la végétation avec l'apparition le plus souvent d'une végétation en mosaïque où aucune espèce ne domine. Suite à une diminution des réserves hydriques du sol due à une baisse de pluviosités, il a été également observé une forte mortalité ligneuse. Ainsi, les ligneux peu adaptés à l'irrégularité des précipitations sont devenus rares ou ont complètement disparu. Sur le terrain, la dynamique liée aux déficits pluviométriques s'était également manifestée par la survie aléatoire de quelques rares espèces et une absence de régénération chez d'autres (Salvadora persica, Cordia sinensis, Tamarindus indica, Anogeissus leiocarpus, Kigelia africana...). Celles-ci se trouvent donc à terme menacées. Cette dynamique s'est également manifestée par la disparition de la végétation initiale qui se trouveremplacée par une végétation nouvelle très contractée et à faible recouvrement.

Ainsi, dans le Fitri, la végétation ligneuse dominée par des espèces climaciques représentées par Khaya senegalensis, Tamarindus indica, Faidherbia albida, Celtis integrifolia, Sclerocarya Birrea, Ziziphus mauritiana, Borassus aethiopium, Piliostigma reticulatum, Stereospermum kunthianum, Acacia sieberiana et Anogeissus leiocarpusa été remplacée par des faciès à Acacia nilotica, Balanites aegyptiaca et Acacia tortilis.Les espèces ligneuses qui se sont raréfiées ou disparues et qui ont donc du mal à régénérer sont nombreuses : Tamarindus indica, Stereospermum kunthianum, Piliostigma reticulatum, Kigelia africana, Salvadoria persica, Cordia sinensis, Acacia senegal... Néanmoins, pendant les mêmes périodes où certaines espèces se raréfient, on remarquela prolifération d'autres espèces comme Acacia nilotica, Acacia tortilis et Balanites aegyptiaca dans les périphéries proches du lac et dans les zones argilo-limoneux à hydromorphie temporaire.

On rencontre également des ligneux qui ont survécu aux sécheresses successives ou aux remaniements éoliens. Ce sont, Acacia raddiana, Acacia senegal (en régression), Balanites aegytiaca, Leptadeniapyrotechnica, Combretum glutinosum et Sclerocarya birrea aujourd'hui en mauvais état. Il est important de remarquer que l'Anogeissus leiocarpus est devenu très rare dans le sud-ouest et a complètement disparu au nord-est du Fitri et que l'Acacia senegalensisse trouve en très forte régression. Les peuplements de Balanites aegyptiaca autour des villages forment l'essentiel du peuplement ligneux. Hyphaene thebaica et Borassus aethiopium sont souvent en peuplements de mauvais état à cause de leur utilisation constante. Nos observations sont similaires à celles faites par (Marty et al.,2012) et(Béchir et al., 2015).

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