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Quels sont les enjeux de l'audio orienté objet ?


par Axel MORVAN
ESRA Rennes - Institut Supérieure des Techniques du Son 2003
  

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3.2 Comment rendre un projet au format ADM

3.2.1 ADMix de l'IRCAM

Comme nous l'avons vu dans le chapitre 1.4.2, l'ADMix a été créée par l'IRCAM. C'est une suite gratuite disponible sur Windows et sur Mac, qui contient quatre outils stand-alone. Dans un premier temps, nous allons étudier l'ADMix Recorder, qui permet de recevoir jusqu'à 64 canaux afin d'effectuer l'authoring.

Etant sur une interface Windows 10, il fallut trouver un driver audio reconnaissable par Reaper et l'ADMix, permettant de générer 64 connections audio virtuelles entre les deux logiciels. Le choix fut vite restreint, le driver ASIO LINK Pro remplissait certe les conditions, mais n'était guère stable, JACK audio fut alors la meilleure solution (logiciel également conseillé par l'IRCAM). Contrairement à Soundflower, (l'équivalent sur Mac), l'installation de JACK fut très longue et laborieuse, car pas du tout intuitive, cette étape de la pratique s'est avérée la plus complexe à réaliser. Une autre problématique était également présente. Contrairement à l'affichage et la configuration du driver sur un échantillonnage de 48KHz, celui-ci travaillait en 44.1KHz. Ce blocage n'a pas pu être résolu, la session Reaper et l'ADMix ont donc dû être également réglés sur cette échantillonnage pour que cela fonctionne. Le patch était droit (Reaper OUT1 vers ADMix In 1, etc) donc très simple, puis deux canaux (stéréo) sortaient de l'ADMix vers le système d'écoute pour le monitoring.

 

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Ce projet ci est composé de deux ambiances (Quad et 5.0), d'une musique (2.0), d'une reverb (5.0), de 14 objets en mouvements et deux fixes (voitures, pas des personnages, papiers, ambiance bureau, chaise,...) . Pour un placement particulier, de la musique est alors considérée comme deux objets. 32 canaux ont donc été utilisés.

Sur Reaper, le patch est très simple. Il suffit de router la sortie hardware de la piste sur le canal désiré. Si il s'agit d'une piste multicanale, le type de source doit être indiqué en sélectionnant «multichannel source» puis le bon nombre de pistes présent (ce menu déroulant dépend du nombre «track channels» sélectionné).

Une fois que tout est routé sur la session, et que l'ADMix est bien paramétré (échantillonnage, driver,...) et l'audio activé sur la fenêtre principale, le signal apparaît sur la première rangé de vu-mètres «pre-routing» (figure 3.3).

Il est temps d'utiliser la page «configure» (avec le bouton du même nom). Cette page visible sur la figure 3.2, permet de faire l'authoring du projet en indiquant le nom programme, et le type d'audio que l'on veut ajouter («objects», «direct speakers», «HOA», «binaural», «matrix»). Un grand nombre de format est proposé avec un menu déroulant pour les «Orientés Canaux» (5.0; 5.1; 5.1 TV changeant l'ordre des canaux, le Quad; 22.2; Cube; Auro 3D; etc) ou le type d'ordre ambisonique (de l'ordre 1 à 10 et le type de data comme SN3D ACN, N3D ACN, FuMa). Dès l'ajout d'un élément, il est possible de le nommer et de changer la couleur de la pastille. Ces éléments se retrouvent aussi dans la matrice permettant de router l'élément de façon très claire et facile, évitant ainsi les erreurs comme l'ordre des pistes par exemple. Dès que le patch est réalisé dans cette matrice, l'audio le signal est visible sur la deuxième rangée de vu-mètres «post-routing», il est désormais possible de l'entendre.

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Une section est dédiée au monitoring (figure 3.3) avec des fonctions «mute», «bypass», le choix du système d'écoute (5.1; cube; 22.2; 5.0; ...) avec la possibilité d'insérer un fichier .sofa pour travailler avec ses HRTF et monitorer le projet en binaural (cf projet BiLi 14).

14: Bili-project.org

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Une fenêtre (figure 3.4) donne une représentation de la scène avec deux points de vue, (dessus pour le placement et une vue pour l'élévation). Les carrés correspondent aux «Channel based» et les ronds aux objets, pouvant être déplacés directement sur cette fenêtre ou avec le plugin ToscA (figure 3.5).

Ce plugin VST et AAX s'insère sur chaque piste objet, et fait la liaison avec l'ADMix renderer avec le protocole OSC, plus stable que le MIDI. Une fois les données «Input et output port» déterminé et identique pour le plugin et le logiciel (send et Receive port dans la partie OSC cf figure 3.3), seul un identifiant définit chaque piste objet avec ses propres données d'automations (X, Y, Z, Gain).

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Pour tester la liaison, il est possible de faire un ping sur le plugin, des voyants s'allumeront sur l'ADMix à la bonne réception. L'automation d'objet ne prend pas plus de temps qu'une automation orientée canal classique, et ne change rien à l'utilisation. Comme on peut le voir sur la figure 3.4, la succession de plusieurs éléments peuvent compliquer le placement d'un objet. C'est pourquoi il est préférable d'avoir le moins de piste possible sur la session, et de travailler sur les automations (bruitage 1, bruitage 2 et non un objet par piste), la matrice sera également plus claire.

Une fois le projet terminé, et la destination choisie dans la fenêtre «Configure», il suffit «d'armer», de lancer l'enregistrement et la lecture de la session Reaper. C'est donc un enregistrement à temps réel, tel un «Print», qui peut s'avérer long pour un projet plus important. Il est possible d'enregistrer la session ADMix Recorder. Petit bémol, les données OSC du logiciel ne seront pas gardées lors de la réouverture de la session.

A l'emplacement final, nous retrouvons donc un fichier .txt correspondant à la session ADMix, et un fichier audio WAV de 148 Mo contenant l'audio et les métadonnées.

Ici, pas de gestion d'interactivité, étant un outil plus destiné à la production cinématographique avec une diffusion en salle. On ne retrouve pas non plus toutes les fonctionnalités de l'ADM que l'on à vu en partie 1, comme l'Audio Program Reference Screen» avec l'indicateur «Screen Ref Flag», ou encore la fonction «Head Locked» pour le binaural. L'inconvénient d'un logiciel stand-alone est d'avoir plusieurs fenêtres volantes et une surface de travail assez chargée contrairement à un plug-in intégré à la session. Malgré tout, l'ensemble de l'ADMix est très clair, simple, stable et fonctionnel.

La suite propose plusieurs outils pour vérifier le bon fonctionnement. L'ADMix Player est un petit programme de lecture BWF ADM contenant 64 canaux avec une barre de transport classique (play, pause, loop,...). L'ADMix Renderer (visible en Annexe D)est lui aussi un lecteur mais plus performant, allant jusqu'à 128 canaux de lecture et

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intégrant une partie monitoring identique à l'ADM Recorder (choix du format d'écoute, sur enceinte ou en Binaural). Notre projet est bien lisible et utilisable.

Il est aussi possible d'extraire les métadonnées avec l'ADMix ExtractXML. Un simple import du BWF dans le programme extrait instantanément les fichiers. On retrouve le .xml (de 7.80Mo pour ce projet), mais aussi un .chna (contient les chna chunk, soit les informations concernant la norme ADM) et plusieurs .dot (décrivant la hiérarchie et les détails des objets). Le code inscrit sur les .dot peut être visualisé en ligne sous forme graphique sur le site « graphviz.org» (graphique du projet en annexe Figure D2).

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery