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Le patrimoine ouvrier: entre affirmation et oubli, enjeux d'une reconnaissance


par Agnès GHONIM
Université Sorbonne-Nouvelle - Paris III - Master Musées et Nouveaux Médias 2020
  

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Annexes

Annexe 1 : Catégorie socioprofessionnelle selon le sexe et l'âge en 2018, paru le 9 mars 2019, Insee, enquête Emploi

Annexe 2 : CSA, baromètre de la diversité de la société française, vague 2018

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Annexe 3 : Recherche Google Image « ouvrier » , le 14 janvier 2019

Annexe 4 : Recherche Google Image « ouvrier 1950 » , le 14 janvier 2019

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Annexe 5 : Manifeste du comité de la Fondation Agir Contre l'exclusion (FACE), Le Monde, 22 septembre 2018

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Annexe 6 : Article, « Montreuil : Stéphane Bern à la rescousse du patrimoine ouvrier », Le Parisien, 13 novembre 2017

A l'invitation du député FI Alexis Corbière, le nouveau chargé de mission patrimoine du président a visité le Musée de l'histoire vivante, dédié à l'histoire du mouvement ouvrier.

L'affiche peut étonner. Stéphane Bern et Alexis Corbière, côte à côte, le temps d'un après-midi. Pourtant, lundi, le nouveau chargé de mission patrimoine d'Emmanuel Macron, s'est rendu au musée de l'histoire vivante de Montreuil, à l'invitation du député de la France Insoumise.

Dans les allées de ce musée dédié à l'histoire du mouvement ouvrier au XXe siècle, Stéphane Bern est à l'aise. Le présentateur de « Secrets d'histoires » questionne, relance, feuillette les pages d'un livre de caricatures. « Je ne suis pas un aristocrate, je suis aussi un homme de rien », se défend-il.

Attaqué par le passé par son voisin de visite, Alexis Corbière, et Jean-Luc Mélenchon , sur ses choix d'émissions, trop dédiées « aux rois », et pas assez aux « républicains », Stéphane Bern essuie les plâtres. « C'est vrai que Louis XVI et Napoléon font plus d'audience que Danton », reconnaît-il, avant de rétorquer. « Je veux servir le patrimoine au sens le plus large ».

Car ce n'est pas en sa seule qualité d'homme d'histoire que Stéphane Bern est invité, mais également avec sa nouvelle casquette de chargé de mission patrimoine d'Emmanuel Macron. L'enjeu est important pour les responsables de ce musée : convaincre Stéphane Bern de la nécessité de faire figurer l'établissement dans le recensement du patrimoine fragilisé, que le Président lui a demandé de dresser. Et ainsi débloquer des fonds supplémentaires pour faire vivre ce lieu.

Unique musée en France dédié au patrimoine ouvrier, il est financé à plus de 60 % par la ville. « Le patrimoine du peuple est merveilleux, mais il est aussi rare, fragile et menacé », a ainsi rappelé Frédérick Génevée, président de l'association pour l'histoire vivante. « L'entretien de cette maison dans laquelle la municipalité investit tant est vital », renchérit-il, espérant ouvrir un débat sur la conception de l'histoire « celle des grands hommes, ou celle d'en bas, du peuple et de ses luttes ».

Même si Stéphane Bern le rappelle, « le patrimoine urbain » ne fait normalement pas partie des attributions de sa mission, le royaliste devrait se souvenir de sa visite, reparti du musée, avec, en cadeau... un buste de Robespierre.

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Annexe 7 : Observatoire des Territoires, Typologie du zonage en aire urbaine (ZAU), Insee - CGET, 2010

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Annexe 8 : Article, Vice, « Avec les ouvriers français qui menacent de faire sauter leur usine « , Alexandre Vella et Thomas Leger, 15 mai 2017

Avec les ouvriers français qui menacent de faire sauter leur usine

En Creuse, 283 salariés de l'entreprise GM&S, un équipementier automobile, ont piégé leur usine. Ils promettent de la faire sauter si PSA et Renault, leurs principaux clients, ne renouvellent pas leurs commandes.

« On va tout péter ! » Sur l'énorme colonne estampillée Air Liquide, deux bonbonnes de gaz pendant à un fil surplombent l'inscription en lettres capitales. Ce jeudi 11 mai, après un combat de plusieurs mois pour sauvegarder leurs emplois, les salariés de GM&S, un équipementier automobile basé à la Souterraine (Creuse), sont passés à la vitesse supérieure. Las, ils ont décidé de piéger leur usine. « Ça fait six mois qu'on lutte et personne ne nous entend » , plaide Xavier, 55 ans et plus de 20 ans de boîte. En s'inspirant de ce qu'il a vu à la télé, il a proposé ce mode d'action, voté à huis clos en assemblée générale. « Il y a des trucs qui marchent dans les usines en difficulté comme la grève de la faim, la séquestration, ou le sabotage des outils », poursuit-il, en concédant que les salariés n'étaient « pas très chauds » pour les deux premières options. Un dispositif constitué de bonbonnes de gaz, de bidons d'essence et de détonateurs cerne désormais le site. Stratégiquement, les explosifs ont d'abord été déposés sous les outils de fabrication, propriété des constructeurs automobiles.

Car ce sont bien les constructeurs automobiles français qui sont dans le collimateur des salariés de GM&S. En tête, PSA et Renault, principaux clients de l'entreprise, qui concentrent à eux seuls 80 % de l'activité selon une note d'un cabinet d'experts-comptables daté de février 2017 et rendue publique par la CGT, le syndicat majoritaire. Alors que l'industrie automobile hexagonale sort enfin la tête de l'eau , les commandes passées par les constructeurs n'ont cessé de baisser depuis fin 2016. Un phénomène incompréhensible pour les salariés autant que pour l'expert-comptable, qui

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constate « un appauvrissement continu (et volontaire) de [la] base d'activité, quand la filière a bénéficié d'un fort rebond ».

Deux bonbonnes de gaz installées sur une cuve

M. Le Youdec, le directeur de transition, se dit quant à lui « désabusé » par le comportement des constructeurs. Depuis le mercredi 10 mai, avec son aval, l'usine a stoppé la production et refuse désormais de livrer les pièces à PSA et Renault. À ce bras de fer se superpose la gestion catastrophique des repreneurs du site de production creusois - on en dénombre quatre depuis 2006. Dernier en date, le groupe italien GM&S a pris possession de l'usine en décembre 2014 pour la somme symbolique de trois euros, imposant au passage cinq puis six jours de chômage partiel par mois aux salariés. En 10 ans, le nombre d'emplois a été divisé par deux. Si aucun repreneur sérieux

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n'est trouvé d'ici le 23 mai prochain, date de l'audience au tribunal de commerce de Poitiers, la liquidation sera prononcée.

« La moyenne d'âge au sein de l'entreprise est de 49 ans. Dans un territoire aussi peu industrialisé que la Creuse, il n'y a aucune chance pour nous de retrouver du travail », explique Franck Carrière, délégué syndical de la CGT. Afin d'éviter le désastre social dont découlerait la disparition du deuxième employeur privé du département et de laisser le temps à de potentiels repreneurs de se manifester, l'État et la région Nouvelle-Aquitaine se sont engagés à hauteur de 1,7 million d'euros. Alors qu'ils étaient destinés au paiement des salaires d'avril et mai, les employés affirment qu'une partie de ces fonds a été détournée par la direction. « On s'est aperçu que nos cotisations à la mutuelle n'avaient pas été versées depuis deux mois, précise le syndicaliste. On a tous porté plainte contre X à la gendarmerie. Le procureur a jugé la plainte recevable et attend désormais la déposition de la mutuelle pour donner suite. »

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Les salariés de GM&S détruisent une machine de l'usine

Michel Vergnier, député de la Creuse, dénonce pour sa part ce qu'il nomme « une non-assistance à département en danger ». Et l'élu socialiste de poursuivre : « On ne demande pas d'argent à PSA et Renault, on demande simplement qu'ils donnent du travail à des salariés qui disposent des machines pour le faire, qui savent le faire et qui, nous dit-on, le font à des prix raisonnables », a-t-il déclaré lors d'un rassemblement devant la gare de La Souterraine ce samedi 13 mai.

Aujourd'hui, lundi 15 mai, une réunion cruciale doit se tenir à Guéret, préfecture du département, entre la délégation syndicale, le potentiel repreneur GMD - un groupe d'équipementier français - et les constructeurs. Toutefois, M. Vergnier reste sceptique quant à l'issue de ces négociations et rappelle que l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, venu sur le site en février dernier , a échoué à faire pression sur les constructeurs. Réitérant son soutien sans réserve aux ouvriers de sa circonscription, le député a demandé aux salariés « d'être prudents avec leur santé et de ne pas se mettre physiquement en danger ». « Pour le reste, qu'ils y aillent, il faut que ça plie », a-t-il conclu.

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Un salarié de GM&S transporte une machine détruite

D'ici là, la fédération CGT de la métallurgie a d'ores et déjà appelé l'ensemble des syndicats et salariés de la branche à un rassemblement de solidarité devant l'usine mardi 16 mai. Une action sur Paris est également prévue pour mercredi et la tension ne devrait pas redescendre d'ici l'audience de Poitiers, qui fixera définitivement le sort des 283 salariés de GM&S. En attendant, les ouvriers creusois rappellent qu'ils iront « jusqu'au bout », et promettent de détruire de nouvelles machines dès aujourd'hui si les négociations n'avancent pas suffisamment. Ils envisagent également d'autres actions, comme le blocage des sites de production des constructeurs, et n'excluent pas le chantage écologique. « Si rien ne bouge, on enverra une lettre au préfet et aux constructeurs en menaçant balancer des produits chimiques dans l'étang voisin », a promis Franck Carrière.

Le dossier de l'équipementier creusois s'annonce déjà comme l'un des plus brûlants du futur gouvernement. De passage à l'usine samedi soir,

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Jean-Baptiste Moreau, candidat REM aux élections législatives en Creuse, s'est entretenu quelques minutes avec les délégués syndicaux de GM&S. « J'en ai personnellement informé Ismaël Emelien, un des plus proches conseillers d'Emmanuel Macron, et le dossier est déjà sur le dessus de la pile du prochain ministre de l'Économie », a-t-il assuré, en concédant ne pas pouvoir en dire plus tant que le nouveau gouvernement n'a pas pris ses fonctions. Alors que les syndicats refusent « tout soutien qui ne serait que du spectacle », ils ont tenu à répéter face au candidat qu'ils étaient plus que jamais déterminés. « Nous restons mobilisés et si le site explose, tous les pompiers de La Souterraine ne suffiront pas à éteindre le feu », a calmement prévenu Franck Carrière.

Annexe 9 : Texte du panneau explicatif de la frise chronologique de L'Usine Extraordinaire, novembre 2018, Paris

« L'Extraordinaire Voyage

Cette frise chronologique propose un certain nombre de repères qui témoignent des grandes étapes de l'industrie, de 1851 à aujourd'hui. Elle replace l'histoire récente de l'industrie dans un contexte plus large d'innovations, de découvertes scientifiques, d'événements politiques et sociaux, d'évolutions de la société. Elle est une photographie non exhaustive et n'entend pas représenter la totalité des évènements, mais proposer des lignes de lecture diverses. Quels liens entre recherche scientifique et industrialisation ? Comment l'industrie noue-t-elle des relations avec le territoire ? Quels changements majeurs l'industrie a-t-elle accompagnés ou est-elle en train de susciter ? Au travers de 7 prismes (gérer les matériaux et l'énergie, transporter le monde, se déplacer, conquérir l'air et l'espace, connecter et communiquer, prévenir et soigner, automatiser et faire travailler), 14 parcours proposent des étapes d'évolution de technologies aujourd'hui « ordinaires » ... et d'objets encore extraordinaires. Loin d'un regard nostalgique, il s'agit de révéler des dynamiques et des trajectoires, de comprendre

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le passé pour se projeter. Chaque visiteur est invité à créer ses propres panoramas, à tisser ses propres liens, à raconter ses propres histoires, à choisir le zoom et l'approche en fonction de ses goûts et intérêts. Dossier de presse de L'Usine Extraordinaire (Grand Palais, 22-25 novembre 2018) C'est une invitation au survol, à l'étude, à la déambulation, voire à la flânerie au coeur de ce parcours où la petite anecdote croise l'Histoire. A chacun de livrer sa lecture personnelle de ces 170 ans d'ingéniosité et de passion, toujours, de confrontation et de questions, inévitablement, de changements de direction, parfois. »

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Annexe 10 : Photographies frise chronologique, l'Usine Extraordinaire, novembre 2018, Paris

Crédit photo : Agnès Ghonim, L'usine extraordinaire, novembre 2018, Paris

Crédit photo : Agnès Ghonim, L'usine extraordinaire, novembre 2018, Paris

« L'âge minimum du travail : 12 ans en France »

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Crédit photo : Agnès Ghonim, L'usine extraordinaire, novembre 2018, Paris

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Crédit photo : Agnès Ghonim, L'usine extraordinaire, novembre 2018, Paris

« Décret instaurant le droit de vote des femmes » « Mise en place du système de protection sociale » « Création de l'ONU »

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Annexe 11 : Enquête YouGov pour la Fondation Usine Extraordinaire auprès d'un échantillon de 2000 personnes. Sondage en ligne réalisé du 9 au 13 novembre 2018.

(associées à la menace de chômage pour 2970

Les délocalisation

sont une peur ancrée dans les esprits de 44% des Français


·

,

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·

146

a

0 0

0

0

o

o

Seul 1 Français sur 3 estime 1111 que l'usine est {i suffisamment

I tournée vers les femmes »,

et 2 sur 5

qu'elle est synonyme de;{ travail collaboratif

et d'épanouissement professionnel ».

...mais un vent de renouveau

est en train de souffler I

Les 1B-24 ans sont pris

dl sur

â juger que ('industrie

est un vecteur d'exportations et un levier de compétitivité

Ys, 1 Sur 5 pour la moyenne des Français)

1#A

T

147


·

L'usine d'aujourd'hui est synonyme de « dynamisme territorial » pour 2 Français sur 3,

4

et de « création d'emplois » pour 1 Français sur 2

-44

La capacité de l'industrie â

« donner sa chance »

accueillir toutes les composantes de la société,

est une idée partagée

par plus de la moitié des Français.

*inclusion

r

148

Pour s'ancrer dans le futur,

i l'usine d'aujourd'hui

doit faire rêver les jeunes...

et s'ouvrir davantage aux filles.

1 parent sur 3
aimerait que son enfant
se tourne vers l'industrie.

Cette propension â it projeter une carriére dans l'industrie pur son enfant, est cependant sensiblement supérieure (-s )a ntsi chez les parents de

que de .

149

Les hommes /11/11

sont 2 fois plus nombreux nies

que les femmes

considérer avoir été

{i bien informés »

sur les métiers de l'industrie

durant leur scolarité.

0411.0

150

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle