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Etude des possibilités d'atténuation et d'adaptation au changement climatique des riverains dans les zones forestières et péri-forestières de Tiddas (plateau central, Maroc).


par Abderrahmane Moatassim
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan-II - Ingénieur en agronomie & Option : Ecologie et Management des Ecosystèmes Naturels -EMEN 2019
  

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

Le changement climatique fait partie intégrante de réalité dont il est urgent de chercher à limiter les impacts. Le Giec, (2013) a mentionné qu'à l'échelle de la planète, il s'est déjà manifesté par une hausse des températures de 0,75 °C en moyenne par rapport à 1860, par l'élévation du niveau des mers de 1,8 mm/an depuis 1961 (3,1 mm/an depuis 1993) et par la recrudescence de phénomènes météorologiques extrêmes à l'origine d'importantes pertes humaines et matérielles (canicules, sécheresses, ouragans et inondations).

Il est à prévoir que certains écosystèmes seront incapables de s'adapter au rythme des changements. La production alimentaire en souffrira, tout comme l'approvisionnement en eau. Les changements climatiques survenus au cours des dernières décennies du XXe siècle ont altéré la diversité biologique. En effet, le réchauffement de certaines régions de la planète a modifié la période de reproduction de la faune et de la flore, le moment de migration des animaux, la durée de la saison de végétation, la répartition des espèces et la taille des populations, ainsi que la fréquence des invasions et des épidémies. Les pays démunis ont du mal à y faire face et sont les plus vulnérables.

Par ailleurs, depuis quelques décennies, les forêts Méditerranéennes en général et marocaines en particulier, sont au centre des débats à cause des menaces qui pèsent sur leur existence. L'exploitation dont elles font l'objet par les différents acteurs qui s'y interfèrent, est fonction des intérêts, mais aussi de la durée dans laquelle s'inscrit chaque type d'exploitation. Les ressources dont disposent ces forêts sont depuis la nuit des temps, d'une utilité multifonctionnelle pour la vie traditionnelle des populations locales.

Dans les forêts domaniales, la dégradation résulte d'un ou plusieurs évènements de perturbations sur une période donnée. Ces perturbations peuvent être de natures diverses : exploitation forestière, prélèvements de produits ligneux ou non-ligneux issus de la forêt, chasse, feux, changements des conditions environnementales (suite à la fragmentation forestière par exemple), etc. Ces perturbations varient en intensité et en fréquence. Elles peuvent être ponctuelles (exploitation forestière) ou quasi-permanentes (changements des conditions environnementales ou chasse).

Les feux de forêt, la fragmentation due à l'ouverture de terres agricoles, l'exploitation sélective du bois d'oeuvre, la collecte de bois de feu pour la production de charbon de bois et le pâturage sous couvert forestier sont les principales perturbations responsables de la dégradation des forêts (Pinheiro et al. 2016).

L'exploitation sélective conduit également à des transformations du couvert forestier, elle crée des trouées d'exploitation, des pistes de débardage et de débusquage. L'exploitation blesse des arbres, ce qui entraîne une hausse de la mortalité des individus restants et contribue de manière significative aux pertes de biomasse (Sist et al. 2014).

Ce travail présente une modeste contribution à l'étude de ce problème et prend pour exemple particulier la région de Tiddas où toute une population s'adonne aux pratiques agroforestières pour survivre ; ce qui constitue la base de l'économie locale.

Nous avons essayé d'étudier les conséquences du changement climatique dans cette zone pour en tirer par la suite des perspectives et de proposer des recommandations nécessaires pouvant atténuer les effets néfastes de ce phénomène.

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Dans les zones forestières et péri-forestières co-existent plusieurs groupements humains, ayant chacun sa spécificité dans l'exploitation des ressources du milieu., Cependant, les principaux problèmes grosso modo dont ils font face concernent (Naggar M, 2003) :

? La faiblesse des revenus : Les systèmes de production restent caractérisés par une agriculture pluviale et un élevage extensif. Les difficultés d'accès aux services socio-économiques et d'encadrement ont placé la population rurale des zones forestières, dans une situation de pauvreté et de précarité ;

? La dégradation des ressources naturelles : Ce problème est lié essentiellement à une forte densité démographique dans les zones rurales, associée à la rareté des terres cultivables due à l'importance du relief montagneux, cette situation se traduit par la mise en culture des terres marginales et le défrichement de la forêt ;

? L'enclavement et le manque d'accès à l'information : La forte marginalisation des populations rurales est liée à leur faible organisation, mais surtout à un appui insuffisant en matière d'encadrement, de formation et d'information. L'insuffisance en infrastructure est considérée comme un facteur limitant pour la valorisation des productions agricoles et l'accès aux services particulièrement la santé et la scolarisation.

La problématique de l'adaptation au changement climatique dans le cadre de ce mémoire se pose en termes de gouvernance locale. La lutte au changement climatique devrait se faire au niveau local d'abord, car ce sont surtout les actions collectives des communautés qui doivent répondre aux impacts des changements climatiques.

Ainsi, les populations rurales se trouvent selon les années de plus en plus confrontées à des formes climatiques extrêmes (irrégularités des précipitations, sècheresses récurrentes, chutes de grêle, inondations etc.), dont les impacts sont considérables. Ceux-ci risquent, si rien n'est fait, de compromettre les moyens de subsistance des petits agriculteurs. Par conséquent toute action de développement qui se veut efficace et durable doit intégrer la dimension du changement climatique.

L'adaptation au changement climatique doit se faire localement et se baser sur les connaissances et pratiques locales. Celle-ci exige une prise en compte de la vulnérabilité liée au risque et des capacités d'y faire face.

Par ailleurs, l'élaboration des plans d'adaptation permet aux communautés de mieux s'organiser en vue de faire face aux enjeux complexes qui entourent la pauvreté. Ces plans s'inscrivent bien évidemment dans la logique d'améliorer durablement les biens et les moyens d'existence terre et production, eau et ressources aquatiques, arbres et produits forestiers, faune, biodiversité et services environnementaux.

Notre étude concerne l'Analyse de la vulnérabilité et l'adaptation des communautés villageoises face aux changements climatiques aux moyens d'enquêtes et d'entretiens structurés. Elle s'inscrit dans la suite logique des études antérieures effectuées par d'autres chercheurs dans ce domaine.

Objectifs de recherche :

Notre recherche s'intéresse à l'organisation du territoire, c'est-à-dire que nous voulons comprendre Comment les acteurs locaux s'organisent-ils pour faire face aux défis d'adaptation aux changements climatiques ? Cette question générale est accompagnée des questions spécifiques suivantes :

1) Examiner la documentation existante en vue de comprendre et fournir un appui à la prise de décision dans l'adaptation des communautés rurales des ZFP aux impacts du changement climatique dans les territoires de Tiddas,

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2) Passer en revue les principaux impacts du changement climatique au Maroc et d'examiner les stratégies de lutte élaborées par les pouvoirs publiques concernant les aspects d'adaptation et d'atténuation du CC,

4) Effectuer une évaluation de la vulnérabilité du CC et de l'intégration des stratégies d'adaptation au niveau local,

5) Apprécier les formes de mobilisation des acteurs locaux en vue de réduire la vulnérabilité face aux impacts du changement climatique en milieu naturel,

6) Proposer des recommandations de développement local afin d'intégrer les aspects du CC pour renforcer les capacités d'adaptation et d'atténuation et de résilience au changement climatique des communautés locales vulnérables.

Partant d'une méthodologie adéquate pour aboutir à des propositions concrètes qui traduisent les véritables préoccupations des communautés rurales, pour faire face aux changements climatiques. Ces propositions synthétisées lors des investigations peuvent faire l'objet d'un plan d'actions pour l'adaptation des activités agro-sylvo-pastorales, l'atténuation des effets des CC et la résilience des communautés vulnérables en vue d'engranger le développement local durable et d'enrayer la pauvreté.

Ainsi, notre travail est décliné en cinq (05) chapitres :

Le premier étant dédié à la définition des changements climatiques à l'échelle du globe, de la méditerranée et du Maroc. Les impacts de ces CC seront passées en revues et les engagements du Maroc pour lutter contre ces phénomènes climatiques sont soulignés.

Le deuxième chapitre traite la notion de la vulnérabilité du secteur forestier marocain et fait état des principales initiatives et/ou stratégies adoptées par le Maroc en vue de réduire les risques des changements climatiques.

Dans le chapitre 3, nous décrivons les éléments du cadre physique de la zone d'étude. Il est aussi question de relever les différentes composantes de ce milieu qui sont utilisées par les populations locales.

Le quatrième chapitre concernent les questions de recherche qui émergent de l'analyse des chapitres précédents. Il présente aussi les caractéristiques des données utilisées dans ce travail : sources, méthodes de collectes et principales questions liées à leur utilisation.

Enfin, le cinquième chapitre énumère et commente les principaux résultats obtenus par cette étude ainsi que les recommandations qui s'y rapportent.

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