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Etude des possibilités d'atténuation et d'adaptation au changement climatique des riverains dans les zones forestières et péri-forestières de Tiddas (plateau central, Maroc).


par Abderrahmane Moatassim
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan-II - Ingénieur en agronomie & Option : Ecologie et Management des Ecosystèmes Naturels -EMEN 2019
  

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CHAPITRE 1 : APERCU SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

1.1 LE CHANGEMENT CLIMATIQUE, UN DEFI PLANETAIRE

Les changements climatiques constituent aujourd'hui un défi majeur auquel est confrontée l'humanité. Les conséquences de ce phénomène sont multiples, irréversibles et dépassent la capacité de réponse des écosystèmes et des humains qui risquent d'être altérés ou définitivement détruits. Le Maroc, à l'instar de nombreux pays en développement, est fortement atteint par ce phénomène et recense d'ores et déjà maints effets au niveau national.

La Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) a été adopté en 1992. Elle marque la base pour définir les moyens de stimuler un développement durable au niveau mondial. A l'issue de cette Convention et du Protocole de Kyoto, différentes initiatives et actions ont été mises en place. Ces efforts demeurent néanmoins modestes par rapport à la marge de manoeuvre restante.

Parmi les éléments saillants rapportés par GIEC (2013) sur les incidences attendues des changements climatiques pour le XXIème siècle (MDCE, 2014) :

·

Température : augmentation à la surface du globe de plus de 1,5°C à la fin du siècle par rapport à l'époque allant de 1850 à 1900, pour trois des quatre scénarios de modélisation du climat futur considérés ;

· Cycle de l'eau : les changements du cycle mondial de l'eau ne seront pas uniformes. Le contraste des précipitations entre régions humides et régions sèches ainsi qu'entre saisons humides et saisons sèches augmentera, bien qu'il puisse exister des exceptions régionales ;

· Elévation du niveau des mers : comprise selon les scénarios entre 0,24 m et 0,30 m sur la période 2046-2065 par rapport à 1986-2005 ;

· Cryosphère : poursuite de la diminution de l'étendue et l'épaisseur de la banquise arctique, de même que l'étendue du manteau neigeux de l'hémisphère Nord, d'environ 7% à la fin du siècle ;

· Acidification des océans : augmentation pour tous les scénarios. La baisse du pH varie en fonction de ces derniers dans des intervalles allant de 0,06 à 0,32 ;

· Cycle de carbone : les concentrations atmosphériques des gaz à effet de serre (GES) ont atteint 400 ppm en 2013. Les 4 scénarios considérés prévoient une amplification de l'accroissement des émissions cumulées de CO2 pour la période 2012-2020. La moyenne atteindra 990 GtCO2 pour le scénario le plus optimiste, et 6180 GtCO2 pour le plus pessimiste.

Le changement climatique n'est qu'une composante de ce qu'il est convenu d'appeler « changements globaux ». Cette composante pose beaucoup de controverses jusqu'à ce jour entre les experts du domaine. D'aucuns disent qu'on ne peut pas parler de changements climatiques sur une si courte durée quoi qu'il y ait des variations constatées.

Selon le GIEC, le changement climatique s'entend d'une variation de l'état du climat que l'on peut déceler (par exemple au moyen de tests statistiques) par des modifications de la moyenne et/ou de la variabilité de ses propriétés et qui persiste pendant une longue période, généralement pendant des décennies ou plus.

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Il se rapporte à tout changement du climat dans le temps, qu'il soit dû à la variabilité naturelle ou à l'activité humaine.

Cette définition diffère de celle figurant dans la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements Climatiques (CCNUCC), selon laquelle les changements climatiques désignent des changements qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l'atmosphère mondiale et qui viennent s'ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables. Le réchauffement du système climatique est sans équivoque.

Figure 1. Tendance actuelle du réchauffement climatique dû aux activités humaines, par
rapport à la période 1850 - 1900 (GIEC, 2018).

D'après le GIEC (2013), l'augmentation de la température globale moyenne a atteint 0,6 #177; 0,2 °C au cours du XXe siècle. Il y a eu un recul généralisé des glaciers hors des régions polaires. La surface de la banquise a diminué de 10 à 15 % depuis 1950 dans l'hémisphère Nord au printemps et en été. La quantité de chaleur contenue dans les océans a augmenté depuis la fin des années 1950 et le niveau moyen de la mer a augmenté d'au moins 10 cm au cours du XXe siècle.

GIEC développe aussi des scenarii possibles d'évolution des émissions anthropiques pour établir des projections des tendances climatiques à venir. Suivant ces scenarii, les modèles climatiques estiment que d'ici à 2100, les concentrations de CO2 dans l'atmosphère atteindront 540 à 970 ppm. La température globale moyenne augmentera de 1,4 °C à 5,8 °C entre 1990 et 2100.

Le changement global est dû à l'augmentation des concentrations des gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère. Ces GES ont toujours existé dans l'atmosphère de façon naturelle car la vie n'est possible sur terre sans l'effet de serre qui assure une température moyenne de 15°C au lieu de -19°C (GIEC, 2007).

Depuis l'avènement de la révolution industrielle, les plus dangereux de ces gaz (CO2, CH4, NO2, etc.) ont connu une augmentation exponentielle dont l'origine est loin d'être naturelle (Cyrielle Den, 2007). Le CO2 est à lui seul responsable de plus de 50% de l'augmentation de l'ensemble des GES.

Dans cette situation anormale où la concentration des GES dans l'atmosphère est très élevée, seule une petite partie du rayonnement terrestre réfléchi vers l'atmosphère est absorbée par les GES et diffusée vers l'atmosphère.

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La plus grande partie du rayonnement est renvoyée vers la basse atmosphère et la surface du sol, ce qui conduit à la longue à un réchauffement de la basse atmosphère et de la surface du sol. Les activités humaines restent les premières causes de réchauffement, notamment celles relatives à la consommation de combustibles fossiles pour des usages industriels et domestiques, et à la combustion de la biomasse produisant des GES et des aérosols qui affectent la composition de l'atmosphère.

En outre, le changement d'usage des terres, dû à l'étalement urbain, aux activités agricoles et aux exploitations industrielles des forêts, altère les propriétés physico-chimiques et biologiques de la surface de la terre.

Ces changements anthropiques sont très rapides et par conséquent menacent les écosystèmes souvent fragiles. En effet, la déforestation continue, aggravée par l'exploitation sans cesse croissante des forêts par les communautés rurales (défrichement et mise en valeur) contribue à 20 à 25% de la totalité des émissions de CO2 (PNUE, 2008). Ces pratiques de grande envergure font perdre à la forêt son rôle de séquestration du carbone, amplifiant la quantité de CO2 dans l'atmosphère.

L'élevage ne fait pas exception et est étroitement lié aux problèmes climatiques. Selon une étude de la FAO (Steinfeld et al., 2006), l'élevage est responsable de 18% des émissions globales de GES (65%NO2, 37%CH4, 5%CO2). Cette part de l'élevage est en presque totalité due au système intensif qui nécessite le stockage de fourrage. Cette culture fourragère nécessite de l'engrais, dont la production s'accompagne d'émission de gaz. De plus, en aval, la conservation, la réfrigération et le transport des produits finis émettent également des gaz à effet de serre.

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