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évaluation du taux d'utilisation de la moustiquaire imprégnée d'insecticide dans le village de Bilmari (Zinder Niger) en 2020.


par Mahaman Moubarak Moutari Lawali
ENSP/ZR - Licence en santé environnementale 2020
  

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CHAPITRE I : GENERALITES

1.1. Problématique

Les moustiquaires imprégnées d'insecticides s'utilisaient depuis longtemps pour prévenir les maladies à transmission vectorielle. En effet, les forces armées soviétiques, allemandes et américaines, au cours de la deuxième guerre mondiale, ont utilisé des moustiquaires et vêtements imprégnés d'insecticide dans le dessein de se protéger contre le paludisme et la leishmaniose.

L'efficacité de cet outil a permis de relancer à la fin des années 1970, des recherches qui ont révélé le rôle prépondérant des insecticides dans la lutte contre les moustiques et qui sont moins toxiques sur les mammifères. Des dosages optimaux pour diverses combinaisons de moustiquaires et d'insecticides ont été mis au point. Ainsi, la disponibilité de moustiquaires imprégnées d'insecticides était une réalité dans la médecine moderne vers les années 1980.

C'est également au début de ces années que l'OMS a commencé par s'intéresser aux moustiquaires. Il est à noter qu'une impulsion spéciale a été donnée pour la première fois à l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticides avec la conférence ministérielle sur le paludisme à Amsterdam en 1992. Au cours de cette réunion consacrée à la définition des quatre stratégies mondiales de lutte antipaludique, l'accent a été mis entre autre sur la mise en oeuvre de mesures de prévention sélectives et durables y compris la lutte anti-vectorielle. Ensuite, la volonté politique de lutter contre le paludisme a été réaffirmée avec le Sommet Africain des chefs d'Etat sur l'initiative « faire reculer le paludisme » (Roll Back Malaria RBM) en avril 2000 à Abuja, au Nigeria. Les gouvernements intéressés ont accepté de mettre en oeuvre la stratégie mondiale de lutte contre le paludisme, conçue à Amsterdam (1992). C'est alors que l'exécution de la composante lutte anti-vectorielle comprenant l'utilisation sélective de méthodes basées sur la protection personnelle qui implique l'usage des moustiquaires imprégnées d'insecticides est rentrée dans sa phase active.

En effet, l'UNICEF, partenaire de RBM a mis en place au niveau des pays des systèmes d'appui basés sur les moustiquaires imprégnées. C'est alors qu'un partenariat entre le secteur public et le secteur privé est né dans la plupart des pays africains pour développer une véritable culture de la moustiquaire imprégnée.

A l'heure actuelle, les moustiquaires imprégnées sont vendues et distribuées par l'intermédiaire du secteur public (gouvernements) et du secteur privé (organisations

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non gouvernementales, associations et autres). En ce qui concerne la population en général, le paludisme contribue à l'affaiblissement de l'organisme, et par conséquent, réduit la force de travail des personnes actives. Cette situation est singulièrement inquiétante en milieu rural où les comportements vis-à-vis de cette maladie ne révèlent que très peu une prise de conscience effective de ses dimensions.

Au Burkina Faso, le paludisme constitue pour les moins de 5 ans, 53,9% des motifs de consultation, 63,2% des motifs d'hospitalisation et 49,6% des causes de décès en formations sanitaires (Ministère de la santé 2013).

Face à un tel contexte d'endémicité et de gravité du paludisme, le gouvernement a organisé des campagnes de distribution gratuite de Moustiquaires Imprégnées de Longue durée d'Action (MILDA) en 2010 et en 2013. Concomitamment, il est enregistré une baisse de la prévalence du paludisme chez les enfants de 6 à 59 mois de 66% (EDSBF-2010) à environ 46% (EIPBF- 2014).

Au Bénin, le paludisme est l'une des principales maladies qui sévissent au sein de la population. Le vecteur responsable de sa transmission est le moustique, qui se retrouve partout dans le pays compte tenu de sa situation géographique et des climats qui y règnent. Il faut souligner au prime abord que le germe responsable de cette épidémie est un protozoaire.

En effet, les conditions climatiques et hydrographiques prévalant sur toute l'étendue du territoire national sont favorables au développement de l'endémie palustre. L'absence d'hygiène et d'un programme rigoureux d'assainissement des villes et campagnes permet aussi la multiplication des moustiques.

Les catégories constituées des enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes sont particulièrement très vulnérables à cette affection. Les cas de décès dans les couches sociales sont dans la plupart des cas la résultante de ses complications et touchent principalement ces couches de la société.

Face à cet état de choses, le gouvernement béninois qui a le devoir de garantir la santé des populations a pris des mesures. De fait, dans sa politique de couverture sanitaire et par rapport à la déclaration d'Abuja en Avril 2000, l'Etat a adhéré à l'initiative « Faire Reculer le Paludisme». Dans cette optique, un plan est élaboré et porte sur les politiques et stratégies de lutte contre cette maladie. La priorité est accordée à la lutte préventive fondée sur l'utilisation massive de la MII.

Cette dernière, comparativement aux autres moyens de lutte anti-vectorielle (tels que les serpentins, les bombes insecticides...etc.) est considérée apparemment

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comme sans inconvénients sur la santé humaine. Ceci amène l'Etat, par le biais du Programme National de lutte contre le Paludisme (PNLP) et des formations sanitaires, à faire la promotion de la moustiquaire imprégnée d'insecticide à travers tout le pays. De même, des Organisations Non Gouvernementales (ONG) pilotent, auprès des populations, des activités de plaidoyer et de marketing social pour l'utilisation de la MII.

Nonobstant toutes ces dispositions pour une mobilisation sociale et un changement de comportement favorable à l'emploi de la moustiquaire imprégnée d'insecticide, le paludisme persiste toujours. En termes clairs, la MII est peu utilisée en campagne. C'est dire que l'adoption de cet instrument comme moyen de prévention du paludisme n'est pas encore dans les habitudes des ménages ruraux. Elle se trouverait donc confrontée à des barrières de divers ordres.

Le milieu rural englobe les groupes sociaux qu'on appelle généralement paysans. Ceux-ci ont leur logique qui se trouve caractéristique de leur comportement propre à eux.

Le paludisme reste un problème majeur de santé publique au Niger avec en moyenne de 850 000 cas notifiés chaque année entre 2006 et 2010. Il est responsable de 30% des consultations ambulatoires et de 50% de décès. La proportion de la population vivant dans les zones à risque qui utilise des moyens de protection efficaces contre le paludisme est passée de 48% en 2005 à 72.3% en 2008.

En effet, la pratique de la MII reste très faible au village. De ce fait, il serait intéressant d'aller rechercher dans les comportements reliés à la MII en milieu rural pour connaître davantage les déterminants de cet état de chose. Il s'agira pour une originalité de cette étude, d'aller dans les habitudes socioculturelles pour lire les fondements de cette attitude d'indifférence vis-à-vis de la MII en campagne.

Ainsi cela va nous ramener à poser des questions comme :

? Quel est le taux d'utilisation de MII dans le village de Bilmari ?

? Quels sont les facteurs influençant l'utilisation de la MII dans le village de Bilmari ?

Ainsi, la figure ci-dessous nous illustre des différents facteurs qui peuvent influencer l'utilisation de la MII dans le village de Bilmari, objet de notre étude.

Diagramme conceptuel

Facteurs économiques :

- Faible revenu des enquêtées ;

Coût élevé de la MII.

Faible niveau
d'utilisation des
MII en milieu
rural.

Facteurs environnementaux :

- présence d'eau stagnante ;

- présence des gites larvaires.

Facteurs socio-culturel et comportementaux :

- Faible niveau d'instruction ;

- Mauvaise utilisation de la MII ;

- Ignorance du risque lié à la non utilisation de MII ;

- Refus d'utilisation de la MII ;

- Incommodité de dormir sous une moustiquaire ;

- Faible accès aux moustiquaires Imprégnées d'Insecticides ;

- Connaissances étiologiques face au paludisme;

- Indisponibilité de la moustiquaire dans le ménage ;

- Insuffisance du nombre de moustiquaire selon la taille du ménage ;

- la faible priorité accordée à la MII par le ménage

- La non utilisation de la MII à la saison sèche ;

- La faible utilisation des MII liée à d'autres alternatives ;

- Faible connaissance de point de vente de la MII.

- Milieu de résidence.

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Enoncé : le faible niveau d'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticide est lié à des facteurs économiques, environnementaux et surtout à des facteurs socio-culturels et comportementaux.

FigureN°1 : Diagramme conceptuel

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe