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Déterminants de la dénutrition chez les détenus de la prison centrale de Kamina


par Robi MBUYA DYANDA
Ecole de santé publique de Kamina - Licence 2022
  

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1.2. Problématique

Selon l'organisation mondiale de la santé, la dénutrition constitue un sérieux problème de santé publique dans les milieux carcéraux qui touche aussi bien les pays développés que les pays en voie de développement (OMS, 2018).

D'après le Rapport du programme européen FOOD (2015), un (1) détenu sur trois soit plus de 200 millions est sous-alimenté. Près de 2 détenus sur 3 ne sont pas nourris avec des aliments qui répondent aux besoins de leur corps et de leur cerveau. Cela les expose à un risque de faible immunité, d'accroissement des risques d'infections et, dans de nombreux cas, à un risque de décès. Il décrit un triple fardeau de la malnutrition : dénutrition, « faim cachée » causée par une carence en nutriments essentiels, en notant qu'au niveau mondial : 149 millions des détenus souffrent d'un retard de croissance ou sont trop petits pour leur âge.

La dénutrition joue un rôle dans environ 50 % des décès de détenus. Ces décès interviennent principalement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Dans le même temps, dans ces mêmes pays, 1,2 millions de personnes sont incarcérées arbitrairement (Black RE et al, 2018).

Selon les statistiques de Médecin sans frontière/France, la sous-alimentation affecte quelques 800 millions de personnes dans le monde, tandis que l'obésité affecte plus de 300 millions de personnes, en moyenne, un détenu meurt de dénutrition toute les 48 heures (MSF/France, 2018).

En revanche au Burundi, cette situation se voit dans toutes les prisons. Selon un rapport de Health African Prison de 2009, l'état des lieux observé dans les trois grandes prisons dénonce combien l'état nutritionnel, la disponibilité en médicament et la facilité d'accès aux soins de santé occupent une place importante pour la survie des détenus car à Mpimba environ 36 décès avaient été enregistrés contre 199 à Gitega et 379 à Ngozi (Health African Prison, 2009).

Le rapport de la FAO, indique que la grande majorité des détenus sous-alimentés du monde vivent dans des pays en développement où se trouvaient 691 millions de personnes souffrant chroniquement de la faim. Sept pays rassemblent, à eux seuls, 65% de ces personnes il s'agit de l'Inde, la Chine, la République démocratique du Congo, le Bangladesh, l'Indonésie, le Pakistan et l'Éthiopie (FAO, 2008).

La dénutrition de l'enfant contribue à la morbi-mortalité de ce dernier, par ricochet à une augmentation de risque de contracter des maladies infectieuses et porter atteinte à son développement intellectuel, une fois que celui-ci est parvenu à l'âge adulte. Cette déficience intellectuelle sera également associée à une diminution de sa capacité de travail. (Black et al, 2013). Sur les 7,6 millions de décès qui surviennent chaque année chez l'enfant âgé de moins de 5 ans (UNICEF, 2012), environ 35 % sont dus à des facteurs liés à la nutrition, et il a été démontré que 4,4 % des décès sont attribuables spécifiquement à l'émaciation sévère (Black et coll, 2013).

Les visages émaciés et hagards des détenus dans la plupart des établissements pénitentiaires en République Démocratique du Congo (RDC) traduisent aisément leur agonie et les signes patents du sentiment de désespoir qui les habite. Certains sont déjà condamnés à des peines privatives de liberté et d'autres en instance de jugement. En effet, le manque de budget spécifique pour nourrir les détenus dans la plupart des prisons en RDC a contribué à la détérioration des conditions de vie des prisonniers et à des cas de décès enregistrés ici et là.

La situation la plus alarmante a été notée à Goma, où 237 prisonniers seraient affamés. De même, à Mbuji-Mayi, dans la Province du Kasaï Oriental, 12 prisonniers seraient morts de faim en 2015. La Section humanitaire de la MONUC fait un inventaire de la situation dans plusieurs localités tout en prenant l'initiative de faire inscrire cette cuisante question à l'ordre du jour de la réunion hebdomadaire de coordination humanitaire. Certaines organisations humanitaires, y compris le Programme Alimentaire Mondial (PAM), font preuve de réticence à une éventuelle assistance dans ce domaine qui, précisent-elles, est contraire à leurs mandats respectifs. Cependant, le PAM serait prêt à soutenir un programme alimentaire pour des personnes en liberté conditionnelle financé par un bailleur de fonds. La MONUC à travers sa Section humanitaire s'évertue à trouver un palliatif et à encourager, dans le même temps, les organisations humanitaires à explorer les voies d'une solution durable, de concert avec les autorités congolaises. (Patrice Bogna/Monuc, 2010). Face à tout ce qui précède, nous nous préoccupons de savoir :

- Quelle est la fréquence de la dénutrition chez les détenus de la prison centrale de Kamina 

- Quelles sont les caractéristiques sociodémographiques et épidémiologiques des détenus de la prison centrale de Kamina ?

- Quels sont les déterminants de la dénutrition chez les détenus de la prison centrale de Kamina ?

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci