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La participation des diasporas camerounaises de France et de Grande-Bretagne à la vie politique nationale: émergence et consolidation de la citoyenneté à distance

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par Ruth Mireille Manga Edimo
Université Yaoundé II - DEA en science politique 2008
  

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Paragraphe 2 : Les diasporas camerounaises comme terre d'élection du régime d'opposition

A. La dimension politique de la migration comme facteur explicatif

1. L'exilé, l'étudiant et le contestaire comme caractéristique de la présence camerounaise à l'étranger

L'étudiant d'abord considéré comme ''le symbole de l'avenir'' est aussi un contestataire. Dès l'indépendance l'université camerounaise a été secouée par des grèves accompagnées de répressions policières, doublées d'actions intentées à partir de l'étranger. Um Nyobè rédige les textes de l'UPC à Paris et à New-York et l'on peut se rappeler du rôle joué par l'UNEK. Des grandes figures de l'opposition résident alors à l'étranger90(*).

On peut dès lors comprendre que les diasporas camerounaises ont compté ou compte encore leur sein d'anciens nationalistes radicaux, d'étudiants exilés des années 1990, d'écrivains ayant connu la répression politique tel que Mongo Beti, une bonne partie des membres de la diaspora camerounaise ont partagé une idéologie formellement opposée à celle du régime post-colonial du Cameroun. L'on peut se rappeler les différents rôles joués par les associations telles que l'UNEK, l'UPC-France, et les étudiants, anciens membres du Parlement91(*). Les émigrés camerounais sont donc très souvent perçus comme des ''opposants'' par assimilation aux exilés ou nationalistes qui entre 1955 et 1990 ont alterné au Cameroun entre participation et contestation du/dans le système politique.

D'abord l'UPC qui a conquis sans succès le pouvoir politique ; ensuite les nationalistes et exilés politiques des années 1950 et 1960 ; et enfin les étudiants expulsés des campus universitaires camerounais dans les années 1990. De quoi négativement appréhender une population frustrée et qui a ``soif'' d'une vengeance politique. En effet, l'organisation des Camerounais à l'étranger était tenue par un lobbying politique visant à l'isolement du président de la république, situation que les autorités ne supporteraient pas. Par ailleurs, si la répression néo-coloniale s'est révélée aussi féroce que celle exercée par l'occupant colonial, les positions de certains membres de la diaspora camerounaise, elles aussi, se sont radicalisées.

2. La place du nationalisme

Le nationalisme a produit de part et d'autre une amertume et une tristesse qui charrient le vécu quotidien à la fois des autorités publiques locales et des exilés de la diaspora camerounaise de l'Occident. Une forme de rancune souterraine ne cessait pas de hanter ici et là-bas, les consciences collectives ou individuelles. Comme ''opposants'', les diasporas camerounaises étaient aussi assimilés aux Camerounais ressortissant de l'ex-Cameroun Occidental dont les velléités sécessionnistes étaient considérées par les autorités camerounaises comme extravagantes et non fondées92(*). La présentation de quelques dissidents de la diaspora passée et présente nous donnera une idée sur l'idéologie qu'elle pourrait défendre.

* 90 Ibid., P. 37

* 91 Voir les mouvements de grèves des années 1990.

* 92 Le Messager n°528 du 25 juillet 1996.

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