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La participation des diasporas camerounaises de France et de Grande-Bretagne à la vie politique nationale: émergence et consolidation de la citoyenneté à distance

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par Ruth Mireille Manga Edimo
Université Yaoundé II - DEA en science politique 2008
  

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Section II : La traduction législative du malentendu entre l'Etat et la diaspora camerounaise d'Occident

Du fait des différents antécédents historiques énoncés plus haut98(*), l'Etat camerounais a vu et compris la présence de ses ressortissants à l'étranger comme le symbole d'un repli dans les pays de droits devant faciliter leur organisation dans l'éventuel objectif de « destituer le pouvoir en place, de prendre le pouvoir ». Source d'interrogation, la place du Camerounais résidant à l'étranger eut une référence plus ou moins implicite dans l'élaboration de la politique gouvernementale, notamment en ce qui concerne ses droits politiques et civiques. Leur caractère, la plupart de temps contestataire (surtout en ce qui concerne la vague de migrants des années 1960, 1970 et 1980), a conduit les autorités à plutôt les considérer comme ``un ennemi à contrôler de loin''.

Malgré les différentes demandes pour un dialogue entre les différents camps (diaspora exilée et gouvernement camerounais), les positions sont restées plus ou moins radicales, et tout Camerounais de l'étranger plus ou moins « suspect ». L'attitude des autorités camerounaises se trouvant parfois entre « suspicion et indifférence » s'est traduite par la suppression des droits d'accès à une citoyenneté politique légale et l'interdiction de la bi-nationalité.

Paragraphe 1 : L'absence de reconnaissance du droit de vote aux Camerounais de l'étranger

De même que la notion de participation politique est associée à la notion de citoyenneté, de même, le droit de vote doit être une prérogative de tout citoyen. Or, il se trouve que les Camerounais de la diaspora ne votent pas lors des élections dans leur pays, parce que la loi camerounaise ne les y autorise pas encore. Le droit de vote est un aspect important, voire fondamental de l'exercice de la citoyenneté. C'est le caractère même du lien qui existe entre citoyenneté et participation politique99(*). Comme le note Anicet Le Pors, ce sont les institutions qui conditionnent directement l'exercice de la citoyenneté (le lien entre citoyenneté et participation politique étant très étroit, et le vote, une modalité essentielle de la participation politique). En effet, les citoyens possèdent un ensemble de droits et devoirs. Ceux-ci, étroitement associés à la nationalité, doivent également conditionner l'exercice de leur citoyenneté. Dans ce sens, la démocratie locale doit être le cadre privilégié de l'exercice concret de la citoyenneté. Celle-ci doit en principe s'inscrire dans la combinaison de politiques de décentralisation, de déconcentration, et de délocalisation.

* 98 Contexte socio-historique décrit précédemment, qui a entouré l'accession à l'indépendance, l'Etat post-indépendance, et la transition démocratique.

* 99 Voir les différentes dimensions de la citoyenneté données dans notre introduction.

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