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La participation des diasporas camerounaises de France et de Grande-Bretagne à la vie politique nationale: émergence et consolidation de la citoyenneté à distance

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par Ruth Mireille Manga Edimo
Université Yaoundé II - DEA en science politique 2008
  

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A. Le droit de vote comme exercice de la citoyenneté

Parmi les critères d'un processus démocratique, il faut distinguer d'après Robert Dahl une « participation effective de tous les citoyens », c'est-à-dire leur donner les mêmes possibilités d'exposer leurs points de vue ; il faut une « égale et effective possibilité de participer au vote »100(*). En effet, la démocratie doit permettre « une participation réelle, l'égalité de vote, une information assurant une parfaite compréhension des enjeux, le contrôle de l'ordre du jour, l'inclusion de tous les citoyens majeurs »101(*). Le vote, présenté comme acteur et facteur du changement politique et social dans les sociétés en transition politique, le vote est aussi appréhendé comme un rituel du jeu politique qui participe de l' « imposition, de la stabilisation et de l'institutionnalisation des vertus démocratiques. Il doit permettre le choix des gouvernants, et à travers lui, le « jugement d'une politique »102(*). En tant que ''forme minimale'' de la participation politique, le vote est un acte par lequel l'individu affiche sa citoyenneté et constitue en même temps pour l'observateur de la chose publique « la mesure la moins contestable d'un intérêt manifesté pour la politique »103(*). De même, forme la plus répandue de la participation politique, le vote tendrait à mobiliser la majorité des citoyens à la différence des autres activités politiques. Alors si nombre de Camerounais de la diaspora d'avant 1992 étaient considérés comme des opposants au régime, il est clair que leur jugement de la politique gouvernementale du moment ne pourrait qu'être négatif.

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1. Le statut du citoyen et la Déclaration universelle des droits de l'homme (1948)

Au-delà de l'acception locale (Loi camerounaise), la notion de citoyenneté sera analysée ici sous l'angle du Droit international.

Les droits civiques

La déclaration des droits de 1789 mêle droits de l'homme et droits du citoyen mais pointe clairement la dimension politique de la citoyenneté dans certains de ses articles. Les citoyens ont droit de concourir personnellement ou par leurs représentants à la formation de la loi, ils sont également admissibles à toutes dignités, toutes places ou tous emplois publics (art.6). S'il est appelé ou saisi en vertu de la loi, le citoyen doit obéir à l'instant, et il se rend coupable par la résistance (art.7). Il ne peut être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi (art10). Il dispose d'un droit de regard sur la contribution publique (art14).

Cependant, lorsque l'on se réfère à la Loi camerounaise, il est possible de constater qu'elle s'attache peu à définir concrètement le citoyen. Cependant ses droits et devoirs y sont mentionnés. Par exemple, les principes selon lesquels « Tout homme a le droit et le devoir de travailler ; chacun doit participer, en proportion de ses capacités, aux charges publiques ; tous les citoyens contribuent à la défense de la patrie ; l'Etat garantit à tous les citoyens de l'un ou de l'autre sexes, les droits et les libertés énumérés au préambule de la Constitution »104(*).

2. Les implications

Le droit de vote est un aspect important de la citoyenneté, sinon fondamental de son exercice. C'est le caractère du lien même qui existe entre citoyenneté et participation politique. Dans ce sens, l'absence de reconnaissance du droit de vote aux Camerounais de l'extérieur pourrait dans ce sens apparaître comme un handicap pour son accès la participation politique. Pourtant, la nationalité est porteuse non seulement des droits de l'homme, mais également des valeurs spécifiques qui, bien que situées dans une perspective universaliste, ne sont pas universellement admises. C'est en leur refusant le droit de vote-condition première de la citoyenneté105(*)- d'abord en droit, puis en fait qu'on a pu exclure les Noirs et les Indiens de la vie commune jusque dans les années 1960.

* 100 Robert Dahl (1998), De La Démocratie, New Haven, Yale University Press, PP. 37

* 101 Ibid.

* 102 P. Braud, op.cit., PP. 365

* 103 Dominique Chagnollaud (1996), Introduction à la politique, Paris, Seuil, P. 41

* 104 Voir préambule de la Constitution camerounaise, PP. 1-4

* 105 Dominique Schnapper (2006), op.cit., P. 33

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