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Droit à la santé et développement

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par Rachid Aboutaieb
Université de Nantes - Diplôme d'université de 3 cycle "Droits fondamentaux" 2007
  

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CHAPITRE 2- LES INTERACTIONS DU DROIT A LA SANTE AVEC LE DEVELOPPEMENT 

On a pensé au cours des années soixante dix que le développement était une affaire de croissance économique, celle-ci jouera le rôle de moteur pour assurer une meilleure santé aux populations. Mais les événements historiques ont montré que la croissance seule ne suffit pas à assurer le bien être des individus.

I- L'état de santé des populations et le développement économique

A- La corrélation entre l'état de santé de la population et le niveau de développement économique

1- Les comparaisons entre pays développés et pays en développement montrent des différences flagrantes en matière de santé

En occident, tout on long du siècle dernier, l'état de santé des populations a affiché des améliorations notables. En un siècle, une maladie comme la variole a été complètement éradiquée ; la rougeole qui a décimé au 19ème siècle des communautés entières a pratiquement disparue. L'espérance de vie qui avoisinait la quarantaine au 17ème siècle a doublé aujourd'hui. Ces améliorations spectaculaires dans l'état de santé se sont produites de façon concomitante avec le développement économique. Le développement économique en occident s'est accompagné d'une amélioration des mesures d'hygiènes, des conditions de logement, d'assainissement, de l'alimentation, et des conditions de travail, ce qui a été à l'origine de l'amélioration de l'état de santé des populations.

Cela n'a pas été le cas dans les pays en développement. La comparaison entre pays développés et pays en voie de développement montre des différences flagrantes en matière de niveau de santé. Les indicateurs de santé, relatifs à l'espérance de vie, la prévalence du HIV/SIDA, les taux des maladies infectieuses et parasitaires montrent de grandes différences. Ainsi dans les pays les moins avancés, l'espérance de vie est inférieure à 45 ans. Le taux de mortalité maternelle avoisine 300 pour 100000 naissances vivantes alors que ce taux est au dessous de 10 dans les pays développés. La mortalité infantile s'élève à 84.3%o dans les pays en développement alors qu'elle est inférieure à 10%o dans les pays riches. La mortalité et la morbidité dans les pays du sud est due essentiellement aux maladies transmissibles : tuberculose, paludisme, diarrhées. La mortalité annuelle due à la tuberculose et au paludisme est de 3 millions de décès par an. La majorité a lieu dans les pays pauvres avec une particulière gravité en Afrique subsaharienne. L'infection au VIH prend elle aussi une ampleur mondiale. Au cours de l'année 2001, 3 millions de personnes sont mortes du SIDA et 5 millions ont contracté le virus dont la moitié dans la tranche d'âge 15 à 24 ans.

Un ensemble de paramètres expliquent les inégalités dans le niveau de santé entre les populations des pays en développement et les populations occidentales. D'abord, le développement économique produit de la richesse qui est utilisée pour améliorer les conditions d'hygiène, de logement, d'alimentation, de travail. Les fruits de la croissance économique sont investis pour l'amélioration de l'état de santé. L'amélioration des niveaux de vie renforce la demande de bien être, la planification familiale réduit la démographie. Autant de facteurs qui améliorent l'état de santé des populations grâce à l'accroissement de la productivité, à l'urbanisation, à l'augmentation des ressources vivrières, aux avancés scientifiques médicales, et à l'assainissement de l'environnement. Les investissements dans le domaine de santé sont plus importants. Dans les pays riches, les dépenses de santé par habitant s'élèvent à 3100 Dollars (11% du PIB), ceux ci ne représentent que 81 dollars pour les pays en voie de développement et 37 dollars en Afrique (6% du PIB). Ces dépenses faibles autorisent des installations de soins de santé en quantité et en qualité insuffisantes. Aussi, le nombre de lits d'hôpitaux qui est de 7.15 par mille habitants dans les pays développés, n'est que de 2.7 par mille dans les pays en voie de développement, et de 1.2 pour l'Afrique subsaharienne. Le nombre de médecins par 25 000 habitants est de 50 dans les pays développés et de 1 dans les pays les plus pauvres. Le système de soins en occident efficace en terme de disponibilité, accessibilité et acceptabilité se traduit par des indicateurs de santé satisfaisants, et un niveau de santé de la population décent.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci