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Climat Organisationnel et Implication dans l'Emploi : cas des Enseignants-chercheurs de la Faculté de lettres et sciences humaines de l'Université Omar BONGO du GABON

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par Paul-Phoenix AGONDJO MIBOMWA
Université Omar BONGO du GABON - Maîtrise en Psychologie du Travail et des Organisations 2007
  

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II-2-2. Travaux sur l'implication au travail

En rapport avec l'implication au travail, nous présenterons principalement deux travaux. « L'implication au travail des femmes cadres » de Dominique Peyrat-Guillard (2003) et « Implication et Émotions au travail : une étude empirique » de Olivier Herrbach et Jérôme Lerat-pytalk (2004).

Travaux de Dominique Peyrat-Guillard

Ces recherches ont porté essentiellement sur la compréhension du phénomène d'implication chez les femmes cadres.

Cette étude sur l'implication cherchait à comprendre la nature du lien qui attache ces femmes cadres à leur travail. Elle a été menée sur un échantillon de 22 femmes. Son étude a porté sur des entretiens semi-directifs réalisés auprès des femmes cadres diplômées de l'enseignement supérieur.

Cette recherche avait été présentée comme portant sur « les conditions de travail, les comportements au travail ». Les premières questions contenues dans le guide d'entretien étaient très générales, en vue d'explorer toutes les facettes de l'implication, sans pour autant utiliser le mot implication. La durée d"une interview a été en moyenne d'une heure et à chaque fois enregistrée puis retranscrite dans son intégralité.

Les résultats des entretiens ont été analysés a l'aide du logiciel de traitements de données textuelles « Alceste ».

Cette étude a abouti aux conclusions suivantes : « les femmes interrogées aiment leur emploi et s'y investissent, tout en recherchant un certain équilibre » et « le fait de ne pas pouvoir ou ne pas vouloir consacrer un temps important à l'activité professionnelle ne devrait pas être considéré comme un signe d'un manque d'intérêt du travailleur vis-à-vis de son emploi ».

Les données obtenues nous suggèrent aussi un ensemble de réflexions d'ordre plus conceptuel. Tout d'abord, nous référant de façon immédiate aux résultats de l'analyse, nous sommes à même de confirmer l'extrême imbrication des dimensions affectives et calculées et des différents objets de l'implication, ce qui milite pour la mesure de l'ensemble de ces dimensions et objets à l'aide d'un seul et même questionnaire, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

Dans la conclusion de l'étude nous lisons aussi : « L'avantage de cette étude semble être d'apprécier la notion d'implication en des termes nouveaux. L'éclatement de motivations personnelles ne devient ainsi qu'apparent (Neveu et Peyrat-Guillard, 1998), dans la mesure où existerait une cohérence sous-jacente fondatrice du concept d'implication. L'implication conserve ainsi toute sa pertinence analytique comme lien privilégié entre d'un côté les dynamiques propres aux individus et, d'un autre côté, les diverses contingences de renforcement organisationnelles dont le gestionnaire reste le maître d'oeuvre ».

Travaux de Herrbach et Lérat-Pytlak (2004)

Cette recherche s'est intéressée à une population de cadres d'entreprise français (N=798). Dans cette étude, ils citent Thévenet (2000, p.32) « l'expression des sentiments est un des symptômes qui signalent les salariés impliqués ». L'objectif de cette recherche était d'apporter une confirmation empirique à cette idée, de vérifier que la configuration des formes d'implication des individus est reliée au fait de ressentir certains états affectifs au travail plutôt que d'autres. Ce qui se traduisait en deux hypothèses :

Hypothèse 1 : l'implication organisationnelle affective est marquée par un état d'esprit caractérisé par le désir. Un niveau élevé de cette forme d'implication sera donc relié à davantage d'activation affective, et ce au-delà de l'influence dispositionnelle liée à l'affectivité positive des individus.

Hypothèse 2 : l'implication organisationnelle calculée est marquée par un état d'esprit de contrainte. Elle aura donc tendance à engendre davantage d'activation affective aversive, et ce au-delà de l'influence dispositionnelle liée à l'affectivité négative des individus.

Les résultats de l'analyse des coefficients de corrélation partielle ont aboutit selon eux aux conclusions suivantes sur les hypothèses de la recherche :

- l'implication organisationnelle affective reste fortement corrélée avec l'activation positive (r = 0,40) et, dans une moindre mesure, corrélée négativement avec l'activation négative (r = - 0,24). Les coefficients sont quasiment les mêmes que ceux obtenus pour les corrélations simples, ce qui permet de valider l'hypothèse 1 : l'implication affective est corrélée avec l'activation positive, et ce au-delà de l'influence de la personnalité. En outre, elle est également reliée à une moindre activation négative ;

- l'implication organisationnelle calculée reste corrélée avec l'activation négative, même si le lien est moins fort par comparaison avec la corrélation simple (r = 0,19 contre r = 0,27). Ceci permet de valider partiellement l'hypothèse 2 : l'implication calculée est corrélée avec l'activation négative. On remarque, en outre, que la corrélation négative de l'implication calculée avec l'activation positive n'est plus significative (r = - 0,06 contre r = - 0,16).

Cette étude a aboutit aux conclusions suivante : « l'implication est un phénomène que l'on peut interpréter sous l'angle émotionnel et proposé un cadre conceptuel pour cette interprétation. Ceci est important, car la nature même de la notion d'implication est au coeur des réflexions sur le sujet (Meyer et Herscovitch, 2001). L'implication est un moyen de comprendre le comportement organisationnel indépendamment des intérêts ou de l'idéologie personnelle des individus et il est essentiel de mieux la cerner théoriquement et empiriquement.

Les ouvertures sont donc nombreuses pour des travaux de recherche futurs sur la construction de l'implication des salariés, ainsi que sur l'interrelation dynamique entre les formes et les cibles d'implication et les états affectifs ressentis par rapport à différentes cibles. À cet égard, deux points semblent importants.

D'une part, il convient d'être sensible à la question du sens des relations étudiées : il n'existe probablement pas une relation causale simple entre environnement de travail, états affectifs et implication. Dans le modèle de la Théorie des événements affectifs (Weiss et Cropanzano, 1996), ce sont les événements intervenus dans le cadre du travail qui ont des conséquences affectives, qui elles-mêmes entraînent certaines conséquences attitudinales et comportementales. Mais il y a clairement une possibilité de rétroaction et on se trouve donc probablement dans une logique de cooccurrence ou de codétermination et non de détermination des états affectifs et des formes d'implication.

D'autre part, la prise en compte dans cette recherche de la dimension situationnelle et de la dimension dispositionnelle permet de souligner l'importance de chacune d'entre elles pour susciter l'implication des salariés. La dimension dispositionnelle permet de nuancer l'impact des considérations situationnelles : on ne peut pas impliquer quelqu'un en dépit, ou au-delà, de ses caractéristiques personnelles. Mais, inversement, la mise en place d'un environnement organisationnel propice à l'émergence d'une implication affective permet de nuancer, atténuer ou utiliser les dispositions individuelles. Toute étude de l'implication devrait prendre en compte les deux ordres de phénomènes.

Chapitre III : Problématique, identification des variables

et hypothèses de la recherche.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo