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Adaptation transculturelle de l'Echelle Québécoise


par Hassan Daoudi
Académie universitaire de Wallonie Bruxelles
Traductions: Original: fr Source:

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CHAPITRE II : RETARD MENTAL ET COMPORTEMENT
ADAPTATIF

Dans ce chapitre, nous présenterons une défmition du retard mental et des comportements adaptatifs qui font partie de manière indissociable du diagnostic posé. Par la suite, nous présenterons, dans le contexte théorique, la construction de l'Échelle québécoise des comportements adaptatifs -- version scolaire.

1 Définition du retard mental

Le terme « retard mental » a été retenu pour la traduction du terme anglophone « Mental retardation », puisqu'il est déjà traduit officiellement dans les grands systèmes de classification tels le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV-TR, APA, 2000) et la classification internationale des maladies (CIM-10, OMS, 1990). D'ailleurs, c'est la traduction qui avait été retenue pour la 1 Oème édition du manuel de l'Association Américaine du Retard Mental (AAMR, 2002).

La traduction française de ce terme a aussi été adoptée par la version française du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders -- Fourth edition Revised (DSM-IV-TR, American Psychiatric Association, 2000). Ce terme est utilisé couramment dans le monde de la recherche pour décrire le groupe de personnes ayant un retard mental. Dans l'ensemble, les écrits anglophones, soit près de 90% des publications, qu'ils soient de recherche ou non, utilisent cette appellation (Maurice, 1995).

Il n'est pas sans intérêt de relever l'instabilité, dans le temps et dans les usages, des termes utilisés pour désigner une personne dont les capacités cognitives sont significativement inférieures à la moyenne de celles des personnes de son groupe de référence : déficience mentale, déficience intellectuelle, incapacité intellectuelle, retard mental, handicap mental. On peut se demander si ces termes sont synonymes et/ou substituables selon les outils de classification qui

les utilisent (DSM VI, CIM 10, AAMR, etc.) et selon que l'on travaille dans le champ médical, social ou éducatif (Tourette, 2006).

Le concept de retard mental est défini par plusieurs organismes tels que : l'American Association on Mental Retardation (AAMR, 2002), l'American Psychiatric Association (APA, 2000), l'American Psychological Association (APA,1996) ou encore l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS, CIM-10, 1990). Pour chacun de ces organismes, les définitions diffèrent, mais elles font toutes référence à trois éléments communs que doit présenter la personne avec retard mental : 1) une limitation du fonctionnement intellectuel ; 2) une limitation des comportements adaptatifs (ou habiletés adaptatives) ; 3) ces limitations doivent apparaître avant l'âge adulte.

D'ailleurs, lors du congrès de l'Association Internationale de Recherche scientifique en faveur des personnes Handicapées Mentales (AIRHM) de 1995, un symposium a été consacré à ces problèmes de terminologie, sans pour autant que l'on arrive à un réel consensus quant à une terminologie unique.

Quatre degrés de sévérité sont distingués : les personnes présentant un retard mental léger ont un quotient intellectuel (QI) inférieur à 70 et au dessus d'une limite se situant vers 50-55 ; le retard mental moyen concerne des efficiences intellectuelles comprises entre 35-40 et 50-55 ; le retard mental sévère se situe entre 20-25 et 35-40 ; quant au retard mental profond, il est réservé aux performances très faibles ou difficiles à évaluer (en dessous de 20-25), pour autant que l'on puisse l'évaluer. Nous pourrons également observer des différences significatives entre les différentes définitions reconnues de manière internationale

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