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La prévention des conflits dans la dynamique de l'intégration sous-régionale en Afrique centrale

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par Abel Hubert MBACK WARA
Université de Yaoundé II-Soa - DEA/Master II en Science Politique  2006
  

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CHAPITRE III : ENDOSCOPIE DU RENDEMENT INSUFFISANT DE L'INSTRUMENT DE PREVENTION DES CONFLITS

L'objectif de ce chapitre est de procéder à une tentative d'explication de la faiblesse du système en se servant de la grille systémique qui est au centre de notre recherche et de la grille stratégique qui nous est paru être un palliatif aux limites de l'approche systémique.

Dans un deuxième mouvement, nous essayerons de déceler les conséquences de la faiblesse du système sur son environnement en général, et sur le processus d'intégration sous régionale en particulier.

Le but ultime de ce chapitre est de nous permettre de répondre à la question de savoir si le système de prévention des conflits a effectivement joué un rôle quelconque dans la dynamique de construction de l'identité sous-régionale de l'Afrique centrale.

SECTION A  : EVALUATION DE L'EFFICACITE DU COPAX : UN RENDEMENT ENCORE INSUFFISANT

Après avoir identifié les situations appelant une réaction du COPAX et les actions menées par celui-ci, il devient possible de juger de l'efficacité de cette institution. Dans cette perspective, il semble que l'efficacité du COPAX peut être déduite d'une analyse synthétique mettant en parallèle quantitativement et qualitativement, les sollicitations de l'environnement et les réactions du système face à ces sollicitations. Nous espérons, en d'autres termes, dans cette section, parvenir à une lisibilité de l'efficacité du COPAX grâce à un rapport simple entre la somme des situations appelant une intervention du système de prévention des conflits et la quantité mais aussi la qualité des actions et interventions du COPAX, envisagées ici sous l'angle de l'apport définitif dans la résolution des crises.

Paragraphe 1  : Evaluation au plan quantitatif

Au plan quantitatif, nous partons sur la base de huit crises majeures identifiées au sein de la CEEAC entre les années 2000 et 2008 qui constitueront notre échantillon d'analyse. Selon les textes fondamentaux du COPAX, notamment les articles 4 et 5 du Protocole relatif au COPAX, il est de la compétence et même de la responsabilité de celui-ci de mettre en oeuvre des initiatives afin de permettre une résolution efficace des crises survenant dans la sous-région. En d'autres termes, face aux huit crises enregistrées, le COPAX aurait du opposer au moins huit initiatives visant la résolution de ces crises.

Or, de ces huit crises, cinq sont parvenues à une normalisation marquée notamment par l'arrêt des actes de violence et la restauration du dialogue social. Il s'agit en l'occurrence des conflits angolais, burundais, congolais, de Sao Tome et de la guerre civile centrafricaine de 1996 à 2003. Mais, des crises recensées, deux sont allées jusqu'à leur aboutissement péjoratif à savoir la conclusion de la crise par la victoire militaire de l'une des factions en conflit. Tel fut le cas de la guerre en Angola et de la guerre civile centrafricaine de 1996 à 2003. Les trois autres cas ont, pour leur part, connu une conclusion plus décente marquée notamment par une atténuation des clivages, par l'initiation d'un dialogue et la cession de concessions entre les principaux belligérants, marquant ainsi le retour à un état de paix sociale contrôlable. Ce fut le cas avec la crise du Pool au Congo, avec le différend consécutif au putsch du 16 Juillet 2003 à Sao Tome et avec la guerre civile du Burundi.

Trois des crises sécuritaires recensées ne se sont pas résorbées, du moins jusqu'en fin de l'année 2008. Il s'agit en l'occurrence de la guerre Démo-Congolaise principalement dans la région du Kivu, de l'insécurité au Tchad et en RCA.

Ainsi, sur huit crises qu'a connu la sous-région, seules trois à savoir la Crise centrafricaine, la crise en RDC et les putschs Santoméen ont bénéficié d'une intervention du COPAX et la conclusion qui s'impose alors est celle de la faiblesse du COPAX démontrée par un taux de participation de 37,5 % dans la résolution des crises ayant traversé l'Afrique centrale dans la période 2000-2008. Qu'en sera-t-il de l'évaluation qualitative des interventions du COPAX ?

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway