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La prévention des conflits dans la dynamique de l'intégration sous-régionale en Afrique centrale

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par Abel Hubert MBACK WARA
Université de Yaoundé II-Soa - DEA/Master II en Science Politique  2006
  

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Paragraphe 2  : Evaluation au plan qualitatif

De prime abord, précisons que l'évaluation au plan qualitatif ne porte pas sur la qualité perçue dans le sens de l'adéquation des missions, mais visera à mettre en exergue l'apport des interventions du COPAX dans le processus général de résolution des conflits en Afrique centrale.

Dans cette perspective, notons de prime abord que les actions du COPAX portent plus sur la mise en oeuvre du dispositif que sur le déploiement effectif de cette structure dans la sous-région. On note en effet que, à l'exception des trois actions menées au plan opérationnel, toutes les autres actions portent soit sur le recrutement du personnel, sur la formation et le perfectionnement de ce personnel, sur la mise en place des cadres institutionnels ou sur la recherche de financements, ceci dans le but ultime de rendre le COPAX effectif.

Ce constat nous donne l'occasion de lever une équivoque qui partirait de la question de savoir s'il n'est pas incongru de vouloir analyser l'efficacité d'une structure encore virtuelle, étant donné que toutes ses instances ne sont pas encore opérationnelles ? Le fait est que, jusqu'en 2007, le MARAC n'est pas encore pleinement opérationnel et certaines de ses instances ne sont pas encore pourvues du personnel chargé de l'animer. Il s'agit en l'occurrence du Directeur du MARAC, du Chef du Bureau d'observation et de collecte d'information du MARAC, de l'Expert en Technologie de l'Information et de la Communication du MARAC qui ont tous été recrutés entre juillet 2006 et mars 2007. Il en va de même de la Direction des Actions Politiques et Diplomatiques dont le Directeur n'est nommé qu'en 2007.

La perspective de répondre à cette question, loin d'appauvrir le débat, nous permet d'étendre notre évaluation qualitative sur le processus même de mise en place du système. Il est en effet intriguant et même suspect que, huit ans après sa création, le COPAX ne soit pas encore doté de tous les moyens structurels et infrastructurels devant matérialiser et animer son existence. On est particulièrement intrigué par le contraste existant entre la précision, la finesse et la rapidité mise en oeuvre dans la conception textuelle du COPAX, et le peu d'entrain mis à doter et équiper le COPAX des ressources matérielles et humaines devant l'animer, ce d'autant plus que la sous région doit faire face à de multiples crises qui appellent l'intervention efficace du COPAX.

En guise de réponse à cette question, nous estimons que l'efficacité du système ne devrait pas être déduite seulement de son déploiement opérationnel marqué par des actions de terrains, elle devrait aussi être envisagée sur la base de l'observation de son processus d'institutionnalisation, c'est-à-dire de sa capacité à passer efficacement du stade de l'existence textuelle à celui de la présence effective et pratique sur le terrain. Et, sur ce point force est de constater une faiblesse du processus d'institutionnalisation du COPAX caractérisé par une très longue mise en place du système qui s'étale, pour le cas d'espèce, sur une période de plus de huit ans.

Sur un autre volet, il apparaît que des actions recensées, seules trois constituent des esquisses de solutions face à l'insécurité à laquelle la sous-région fait face. Il s'agit de la contribution à la sécurisation des élections en République Démocratique du Congo, de l'important rôle de médiation joué dans le cadre de la restauration de la légalité constitutionnelle à Sao Tomé & Principe et du projet MICOPAX de transfert de compétence de la FOMUC à la FOMAC en ce qui concerne le maintien de la paix en république Centrafricaine.

Notons cependant que des trois actions envisagées, une, à savoir la contribution à la sécurisation des élections en République Démocratique du Congo, laisse entrevoir une approche assez complète incluant le volet diplomatie préventive marqué par l'installation d'un Ambassadeur, Représentant Spécial du Secrétaire Général de la CEEAC avec un Observatoire à Kinshasa, la prévention structurelle marquée par l'envoi d'une mission d'observation électorale de la CEEAC, conduite par un ancien Chef d'Etat, et la prévention opérationnelle marquée par Le montage d'un Groupement Tactique Interarmées (GTIA) en « On Call » pour sécuriser Kinshasa. Une approche aussi complète démontre en fait la capacité institutionnelle du COPAX à agir efficacement dans la sous-région et bien que le succès de l'opération ne puisse être objectivement imputable seulement à la CEEAC, il n'est pas moins vrai que son apport à été déterminant dans la conclusion heureuse des élections en RDC.

En somme, la CEEAC est un concept viable mais demeure minée par des maux de divers ordres. (Awoumou, 2005 :11). Et, en ce qui concerne l'action du COPAX, force est de convenir, au-delà d'un potentiel d'action considérable, d'une faiblesse réelle marquée par une faible implication quantitative et qualitative dans la gestion des crises qui traversent l'Afrique centrale dans l'intervalle 2000-2008. Mais quelles peuvent en être les raisons ?

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