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La prévention des conflits dans la dynamique de l'intégration sous-régionale en Afrique centrale

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par Abel Hubert MBACK WARA
Université de Yaoundé II-Soa - DEA/Master II en Science Politique  2006
  

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SECTION C  : BALISAGE CONCEPTUEL

Après avoir fait le tour des théories en présence et de leurs différentes limites, il convient de procéder à la précision du substrat conceptuel ayant survécu au crible de l'analyse critique et qui doit, de ce fait, orienter nos travaux. Or, il nous semble objectivement impossible de situer notre conception de la prévention des conflits sans, au préalable arrêter une définition basique de la notion de conflit. Ensuite, nous entreprendrons de préciser et de clarifier les concepts de prévention des conflits et d'intégration sous régionale avant de souligner, au plan conceptuel, quels sont les liens qui, dans le cadre de notre analyse, devraient exister entre ces deux notions.

Paragraphe 1  : Le conflit

Carl Von Clausewitz en définissant la guerre met en exergue deux principaux considérants :

§ Premièrement, il pense que « La guerre n'est rien d'autre qu'un combat singulier à grande échelle ». (Clausewitz (Von), 1832 : 37) signifiant ainsi l'importance du facteur numérique dans la définition de l'état de guerre. La guerre suppose donc à son sens une confrontation violente entre au moins deux groupes assez largement constitués.

§ Deuxièmement, il définit la guerre comme étant « un acte de violence dont l'objet est de contraindre l'adversaire à se plier à notre volonté » (Idem), faisant ainsi de la guerre la confrontation de deux ou plusieurs volontés dans le souci réciproque de phagocyter l'autre, de lui imposer notre ligne de conception. Cette définition met l'accent sur le recours à la force comme mode d'imposition du consensus.

Nous retiendrons donc, dans le cadre de notre étude, que la guerre est un conflit de grande échelle entre au moins deux groupes sociaux d'effectifs considérables, caractérisé par le recours à l'usage de la force dans le but d'amener la faction antagoniste à se plier à sa propre volonté. Cette définition Clausewitzienne de la guerre a en plus le mérite de s'adapter particulièrement aux évolutions polémologiques actuelles qui font de la guerre non plus une confrontation ouverte entre deux Etats clairement distingués comme tels, mais épouse la pratique contemporaine des guerres dites asymétriques, ethniques, religieuses et culturelles qui, à grand renfort de média et de technologies de pointe, opposent des factions souvent diffuses, des nébuleuses, suivant des canaux non-conventionnels et avec des moyens tout aussi non conventionnels.

Au-delà de cette définition sommaire et, tout en nous abstenant de prendre position dans le débat qui oppose libéraux et réalistes sur l'ontologie du conflit, débat qui du reste nous éloignerait de notre quête, nous-nous contenterons de penser, avec les auteurs des deux mouvances d'ailleurs, que la guerre ne peut être la seule forme des rapports entre Etats ou même à l'intérieur des Etats. Nous pensons ainsi à la suite de Hugo Grotius dans De jure belli ac pacis, que la puissance des Etats ne repose pas uniquement sur la sauvegarde et l'agrandissement de leurs territoires; elle dépend également de leur prospérité économique, elle-même liée au dynamisme de leur commerce avec les autres Etats. Nous pensons notamment que la guerre est, à cause de ses différentes conséquences, une entrave au développement sous régional en particulier et au développement humain en général.

Une remarque reste cependant constante dans la plupart de nos ouvrages étudiés qui porte sur la particularité des conflits dits « identitaires » en Afrique centrale. En effet, il ressort de la majorité des travaux cités plus haut que le qualificatif d'ethnique assigné aux guerres dans cette zone n'est qu'apparent. Bien plus, le facteur ethnique apparaît comme un instrument entre les mains des acteurs politiques qui poursuivent un objectif politique à savoir la quête ou la conservation du pouvoir en suractivant la fibre identitaire au sein des populations. En sommes, la conflictualité en Afrique centrale n'est ethnique ni dans ses fins ni dans ses moyens ni même par ses principaux acteurs qui se trouvent être des leaders politiques et militaires plutôt que tribaux ou ethniques.

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