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Mode de gestion universitaire au Mali "réalités et pratiques"

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par Issa Koné
Université de Bamako -  Maitrise en Sciences de Gestion 2009
  

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Paragraphe 3: GESTION DES ENSEIGNANTS

I-Définition d'un Enseignant:

Un professeur, ou enseignant, est une personne érudite chargée de transmettre des connaissances ou des méthodes de raisonnement à autrui dans une matière, domaine ou discipline scolaire, ou bien dans le cadre d'une formation plus générale, à un ou plusieurs élèves ou étudiants, le plus souvent dans le cadre d'une institution (école, université...), voire de cours particuliers. Dans ce dernier cas, on parle aussi de précepteur, lorsque l'organisation de l'ensemble de la scolarité d'un élève est prise en charge par un enseignant employé à titre privé. Pour exercer son métier, l'enseignant possède une certaine compétence pédagogique généralement acquise par l'expérience et/ou au cours d'une formation spécialisée. Dans certains pays, en plus de son sens usuel, Professeur (Pr.) est aussi un titre réservé à certains enseignants universitaires.

II. Tendances et faiblesses majeures des systèmes de gestion du personnel enseignant

L'analyse suivante des systèmes de gestion et de leurs effets sur le recrutement et l'utilisation des enseignants portera en particulier sur les règles, les structures et les outils de gestion du personnel enseignant.

1. Le dispositif de réglementation et son application

Les normes et critères régissant les enseignants de l'université de Bamako sont définis dans des textes réglementaires et paraissent constituer une base rationnelle pour la gestion du personnel enseignant. Le défi principal semble surtout consister à augmenter la cohérence interne des règles de gestion et d'assurer, à l'avenir, dans la pratique, un contrôle et une application meilleure des normes.

2. Les outils de gestion du personnel enseignant

De manière générale, force est de noter l'insuffisance de données sur l'utilisation réelle des enseignants et sur le profil détaillé des postes et de leurs occupants ; les critiques exprimées concernent également le manque de fiabilité des données actuellement disponibles. Dans ces conditions, ni une gestion prévisionnelle des enseignants, de leur emploi et de leur carrière ni même un contrôle efficace de leur effectif ne sont possibles. Cette situation est pour une part essentiellement attribuée au fait que, jusqu'à une date récente, les actes de gestion du personnel enseignant ne pouvaient pas s'appuyer sur un fichier informatisé. Dans les systèmes administratifs très centralisés et souffrant des difficultés de communication qui caractérisent

le Mali, la gestion manuelle des dossiers des enseignants entraîne dans la pratique des lenteurs, des erreurs et des lacunes ou incohérences considérables dans l'entrée et l'exploitation des données. Lors de la préparation de la rentrée de ces déficiences, renforcées par la charge additionnelle de travail de l'unité responsable de la gestion du ficher « enseignants», ne peuvent que résulter un certain nombre de décisions contestables. De plus, des divergences existent souvent entre les données concernant les enseignants relevant du par le Ministère de l'enseignement supérieur et ceux d'autres ministères (Fonction publique, Finances) ; à l'intérieur même du Ministère, les données peuvent varier entre la Division du personnel, la Direction de l'enseignement supérieur, et la Direction du service de la planification, par exemple. Elles s'ajoutent aux faiblesses évoquées du système d'information et affectent non seulement la prise de décisions de gestion mais aussi la planification et le pilotage des effectifs d'enseignants.

3-Les structures et les mécanismes de régulation.

Si les politiques, les critères et les actes de gestion des enseignants reflètent un manque de direction claire et de cohérence, une des causes évoquées réside dans le fait que le Ministère de l'enseignement supérieur partage l'autorité de décision dans ce domaine avec d'autres ministères, notamment le Ministère de la Fonction publique (MFP). Ce dernier se voit en effet attribuer un pouvoir de décision considérable, selon les textes législatifs. En étant notamment responsable des actes de recrutement et de gestion des carrières ainsi que des décisions disciplinaires concernant les enseignants, ce Ministère peut influer de manière significative non seulement sur le volume mais aussi sur la qualité, la satisfaction et le développement professionnel du corps enseignant. Dans la réalité, des actes de gestion concernant les enseignants sont effectivement centralisés au niveau du Ministère de la Fonction publique. Dans ce dernier cas, on peut supposer que c'est le souci d'une gestion rationnelle de la Fonction publique dans son ensemble plutôt que les intérêts du service de l'éducation qui pèse sur la gestion des enseignants. Les intérêts du service éducatif et de ses agents ne sont pas non plus forcément mis au premier plan par le Ministère des Finances qui intervient également dans des domaines essentiels de la gestion des ressources humaines du secteur éducatif, en particulier la création de postes budgétaires mais aussi le paiement dans certains cas, tardif - des salaires, primes, allocations et autres récompenses pécuniaires des enseignants. Une gestion cohérente des enseignants est par ailleurs souvent rendue difficile par une coordination et une direction insuffisantes des services et des niveaux administratifs concernés au sein même du Ministère de l'enseignement supérieur

4-Hiérarchisation des Enseignants :

La hiérarchisation des emplois de l'enseignement supérieur des enseignants de cet ordre pour être conformes aux textes du Conseil africain et malgache de l'enseignement supérieur (CAMES)pose d'énormes problèmes . La question reste posée pour le moment. En effet, plus d'une décennie après l'adoption du décret de hiérarchisation, ce sont toujours les mêmes dispositions transitoires qui régissent les enseignants du Supérieur. Ainsi, le Mali demeure dans notre sous-région le seul pays membre du CAMES à ne pas se trouver en conformité avec les exigences de cette institution. C'est-à-dire le seul où les professeurs de l'enseignement supérieur n'ont aucun statut clairement défini dont ils puissent se prévaloir lors des rencontres auxquelles ils prennent part. En d'autres termes, un maître de conférence de chez nous n'est reconnu tel qu'au Mali. La nécessité de hiérarchiser les emplois dans l'enseignement supérieur ne répond pas au seul besoin de donner un statut clair à chaque professeur. Il offre aussi à chacun de ceux-ci des perspectives de responsabilité, la possibilité de faire des recherches et d'intervenir en cas de besoin dans n'importe quelle université des pays membres du CAMES. En un mot, la possibilité d'octroyer un plan de carrière.C'est pourquoi le problème qui caractérise aujourd'hui le projet de hiérarchisation de l'enseignement supérieur crée de très sérieuses frustrations au sein des enseignants de l'université du Mali. A un moment donné, les autorités avaient, pour mettre un terme aux grèves répétées des enseignants, jugé efficace

d'édicter des dispositions transitoires et un projet de statut que les plaignants actuels avaient en son temps décrié à cause de la vacuité des textes. "Le statut particulier issu des tractations et adopté par la loi 67 du 30 octobre 1998 est déjà violé à deux reprises par le gouvernement". Pour les enseignants, une première violation avait été le refus de leur accorder le 1.15 en l'an 2000. La seconde est la non prise en compte du Supérieur parmi les bénéficiaires de la plus vaste augmentation de salaires que le pays ait connue.Ces deux griefs s'appuient sur l'article 59 du statut particulier de l'enseignement supérieur qui enjoint, selon le Synesup, de faire bénéficier le personnel de l'enseignement supérieur de toute revalorisation des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général des fonctionnaires. De l'appréciation des plaignants qui ne cachent pas leur amertume, la hiérarchisation du Supérieur peut être considérée, dans l'état actuel des choses, globalement comme un recul. En 1992, au titre des dispositions transitoires, l'enseignant qui totalisait dix ans de service avait été nommé au grade de professeur. Il en est resté bloqué là depuis. Il y a des cas beaucoup plus graves. Les détenteurs actuels de doctorat qui étaient assistants avant leur formation doctorale n'ont pas non plus changé de statut, Le CAMES n'ayant pas homologué la liste des enseignants maliens, les dispositions transitoires qui gèrent la situation montrent de plus en plus leurs limites. Ces dispositions ne sont, de l'avis des spécialistes, guère adaptées aux attentes des professeurs. Le Synesup a la dent dure devant une telle situation. Pour lui, toutes ces lacunes ont été sciemment entretenues et ne relevaient pas du concours de circonstances. A des situations qui ne demandaient que des solutions pédagogiques, indique le syndicat ,on a appliqué des traitements,politiques.

A titre comparatif, un maître assistant détenteur d'un doctorat de la classe exceptionnelle, 3e échelon, est à l'indice 865 alors que son camarade maîtrisard du statut général de la même classe et du même échelon, se retrouve lui à l'indice 900. Un assistant détenteur de doctorat de la classe exceptionnelle, premier échelon est placé à l'indice 675 tandis que le fonctionnaire licencié ou maîtrisard ayant les mêmes grades bénéficie de l'indice 820. Soit une différence de 145 points pour ce cas précis. Et au titre de la toute dernière augmentation de salaire, il y a entre les deux une différence de 42.418 FCFA. On comprend donc que le déblocage du plan de carrière soit perçu comme la seule solution légitime au malaise que vivent les professeurs de cet ordre.

La liste des enseignants non hiérarchisés ou mal hiérarchisés fait aussi problème. Depuis la hiérarchisation de 1992, les enseignants du supérieur étaient "bloqués". Pour remédier à cette situation, des mesures spéciales avaient été prises. Un décret et des arrêtés avaient été pris pour "débloquer" tout le monde. Mais des enseignants avaient été omis et à d'autres, s'étaient vus refuser la hiérarchisation au motif qu'ils n'enseignent pas son employés dans l'administration. Le gouvernement a promis, à ce propos, de prendre un arrêté fixant une liste additive avant la fin de ce mois de juillet 2002. Le même seuil est retenu pour la bonification d'un échelon dont devaient bénéficier les enseignants promus par le Cames pour couronner leurs travaux. Le secrétaire général du Synesup assure que c'était une promesse du département dans le cadre des mesures spéciales prises pour corriger le retard dans la hiérarchisation.

Une autre revendication du Synesup porte sur les arrêtés fixant les conditions d'inscription sur les listes d'aptitude aux fonctions de maître assistant et maître de conférences. Ces textes traitant des critères à remplir pour accéder aux fonctions en question n'ont toujours pas été pris. Ce sera fait au plus tard le 30 octobre 2003. Idem pour l'arrêté relatif à la Commission nationale d'établissement des listes d'aptitude (CNELA) c'est à dire la voie nationale de la hiérarchisation.

La transposition des enseignants promus au titre de professeur par un décret de janvier 2006 n'est toujours pas effective. Les bénéficiairer devaient changer d'indice, c'est-à-dire bénéficié d'une augmentation de salaire depuis le début de l'année en cours.

5-Formation des enseignants de l'université :

Avec plus d'une décennie d'absence, c'est en 2008 qu'un programme de formation des enseignants fut élaboré pour la formation de 650 enseignants supplémentaires qui viendront de cette initiative qui s'étale sur une période de 10 ans allant de 2008 à 2018. Les effectifs de l'université de Bamako dépasseront le cap des 100 000 étudiants à la rentrée 2009. Ceux-ci seront encadrés par moins d'un millier d'enseignants, dont un nombre infime de professeurs de rang A. Il est estimer actuellement à 699 le nombre des enseignants de l'université et des grandes écoles en activité. Outre la qualité qui manque à cet enseignement, la crise du personnel est si aiguë qu'elle risque de compromettre définitivement la formation de plusieurs générations d'étudiants. Première conséquence de cette crise : le rectorat a rendu facultative la présentation des mémoires de fin d'études. Pour porter remède à une situation préoccupante, l'université de Bamako a élaboré un programme décennal de formation des formateurs (2008-2018) avec un budget de 444 millions de Fcfa. Mais ce sont, selon les estimations, 16 milliards de Fcfa qui seront injectés dans la formation sur place et ou par mobilité de 650 enseignants sur une période de dix ans.

6- L'effectif des enseignants dans les facultés:

Le tableau 1 nous donne le nombre d'enseignants dans les différentes facultés et le tableau n°4 celle des grandes écoles de l'année universitaire 2007-2008.

1.Tableau n°4: Nombres d'enseignants dans les Facultés (2007 - 2008)

Enseignants- chercheurs/Faculté

 

FASTFLASH

FSJP

FSEG

FMPOS

Professeurs

16

19

3

5

36

Maîtres de conférences

6

13

5

3

39

Maîtres assistants

16

23 5

 

6

97

Assistants

75

92

 

48

7

Autres (vacataires,

professeurs honoraires,

enseignants en mission)

117

-

89

-

33

Sourc e :Rectorat

Tableau n°5:Nombre d'enseignants dans les Grandes Écoles (2007 - 2008)

Statut

ECOLES

Permanents

Vacataires

IPR/IFRA

119

18

ENI-ABT

80

60

ENSup

75

30

Source :Direction de l'Enseignement Superieur

La situation sommairement décrite est grave. Sans l'aide du Projet de Transfert de Connaissances à travers les expatriés nationaux, elle aurait été intenable. Le Rapport d'évaluation du Projet, Transfer of Knowlege Through Expatriate Nationals (TOKTEN) (Diawara et Bagayoko, 2000) a clairement sonné l'alarme en ce qui concerne le besoin criard de supporter l'enseignement supérieur et la recherche. Les effectifs pléthoriques de la FSJE et de la FLASH, concomitant avec l'insuffisance de la population estudiantine dans les sciences et technologies ont été soulignés. Le rapport a expliqué la nécessite d'entreprendre une

planification stratégique de l'enseignement supérieur et de la recherche. La plus récente évaluation du même projet « Transfer of Knowlege Through Expatriate Nationals (TOKTEN) » montre le rôle crucial de ce projet dans la provision d'assistance technique à l'enseignement supérieur et la recherche avec plus de 280 missions d'enseignement ou de recherche exécutées par des Maliens de l'extérieur, de 1998 à 2007(voir annexe).

7- La recherche universitaire :

Quant à la recherche, elle était presque inexistante dans l'enseignement supérieur à l'exception d'efforts louables à la FMPOS, l'IPR/IFRA, l'ISFRA, et plus récemment à la Faculté des Sciences et Techniques (FAST). Une des conséquences directes des effectifs estudiantins pléthoriques consiste en des heures supplémentaires qui ne laissent pas de temps pour la recherche ou pour un encadrement professionnel. Sauf quelques oasis d'excellence qui comprennent Malaria Research and Training Centrer (Centre de Recherche et de Formation sur le Paludisme), dirigé par le Pr. Ogobara Doumbo, la recherche en agriculture à l'IPR/IFRA, et le Laboratoire de Biologie Moléculaire Appliquée à la FAST, sous la direction de Dr. Ousmane Koïta. je me contenterai ici d'affirmer que, par la haute qualité et les sophistications de leurs travaux couronnés par plusieurs publications, ces oasis d'excellence ont littéralement sauvé l'existence de la recherche dans l'enseignement supérieur. L'institut d'économie Rurale (IER), une arme très importante du Comité National pour la Recherche Agricole (CNRA), n'est pas rattaché au Ministère des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique. Le plan stratégique du CNRA (CNRA, 1999), les rapports annuels de l'I.E.R (IER, 2002 ; 2003 ; 2004 ; 2005), et les publications montrent qu'il constitue un modèle à imiter. Le bon fonctionnement du CNRA, le financement stable et conséquent, une infrastructure robuste, un personnel très qualifié, et un cadre légal relativement clair expliquent en partie le succès de l'I.E.R. Il y a d'autres centres de recherche, rattachés aux ministères chargés de la Santé ; des Mines, Énergie, et de l'eau ; etc. 8.États Dynamiques des Lieux

On entend par états dynamiques des lieux une série de caractéristiques ayant trait à la structure du système d'enseignement supérieur et de la recherche, particulièrement à la lumière des normes ou standards internationaux, son évolution dans le temps, les lois et textes le régissant le système, les formes des incitations (ou découragements), et les méthodes d'évaluation et d'assurance qualité. Implicite dans cette vue d'états dynamiques des lieux est le système de valeurs qui prévaut et qui est souvent différent de celui qui est proclamé. Comme dit plus haut, les états dynamiques des lieux qui suivent, distinguent ce mémoire de tout autre mémoire ou rencontre qui l'ont précédé. Le lecteur est avide du fait que ce qui suit n'est nullement une attaque de qui ou quoi que ce soit. Mon but, qu'une honnêteté intellectuelle minimale s'impose, est de laisser les nombres et les faits parler.

9.L'évolution du Système Enseignement Supérieur et Recherche Scientifique

D'après les données qui sont ou ne sont pas dans la Base Globale de Données sur l'éducation (GED, UNESCO et USAID, 2008), le système éducatif tout entier du Mali était stagnant de 1970 à 1990. De 1992 à nos jours (octobre, 2008) un progrès louable a été fait en termes de construction d'écoles, avec un accent particulier sur l'enseignement de base. Ceci s'est traduit par un accroissement encourageant du taux de scolarisation au Mali. Même de 1990 à 2005, l'enseignement supérieur est resté dans l'oubli, comme si personne ne savait que l'heureux accroissement du taux de scolarisation ne va pas générer un flux très important à travers les cycles secondaire et supérieur de l'enseignement. Bien que l'ouverture de l'université du Mali en 1996 soit louable, cette ouverture n'était pas accompagnée de dotation en infrastructures (y compris des bureaux pour les enseignants, d'une bibliothèque universitaire centrale recommandée par la mission universitaire pour la mise en oeuvre de l'université, des laboratoires dignes de ce nom, etc.). A l'exception de l'ENI, les professeurs n'ont ni bureaux, ni laboratoires, ni personnel technique de support. Apparemment, il n'était pas prévu que les enseignants devaient s'adonner à un encadrement professionnel encore moins à la recherche.

Les ressources immobilières de l'enseignement supérieur au Mali ressemblent à celles d'un lycée. D'ailleurs un lycée typique a suffisamment de salles de classes pour accommoder tous ses cours. Ce qui n'est pas le cas dans l'enseignement supérieur au Mali. Le point ici est de souligner que la genèse des présentes difficultés se trouve dans les quatre décennies passées. C'est seulement dans les années 2000-2008 que les locaux du Rectorat, de la FLASH, de la FSJP (2008) et FSEG (2008) ont été battis. Un impératif qui découle naturellement de cette situation est qu'il faut commencer à pourvoir, et cela annuellement, des ressources financières pour le maintien, la modernisation (cable Internet), et l'expansion de l'infrastructure de base et pour l'enseignement supérieur et pour la recherche.

10.Structure Macroscopique du Système d'enseignement Supérieur et de Recherche: Par structure macroscopique, nous entendons les institutions (d'enseignement supérieur et de recherche) et les agences affiliées. Une comparaison du système au Mali avec celui du Ghana ou du Nigeria (National Accréditation Board, Ghana, 2008 ; National Universitees Commission, Nigeria, 2008 ; GED, UNESCO et USAID, 2008) les points suivants sautent aux yeux.

Contrairement au cas du Mali, ces pays et plusieurs autres ont une variété d'institutions d'enseignement supérieur (de 2 ans - avec débouchés sur le marché du travail ou les établissement de 4 ans ou plus, de 4 ans mais seulement pour quelques filières affiliées comme dans les polytechniques, des universités (y compris celles de science et de technologies) qui délivrent le diplôme de doctorat (Ph.D.).

Contrairement au cas du Mali, une agence d'assurance qualité (ou d'accréditation selon certains) dont le travail garantit que tout établissement d'enseignement supérieur public ou privé, va satisfaire des standards ou normes académiques (ou pédagogiques)1

Le processus d'assurance qualité pour les institutions induit des évaluations valides, fiables, et compréhensives dans les institutions d'enseignement supérieur.

Présentement au Mali, une telle évaluation n'existe pas dans la plupart des institutions. Pour être compréhensives, les termes de cette évaluation doivent nécessairement inclure toutes les composantes des rôles et responsabilités de tout un chacun. Naturellement, il y a des instruments d'évaluation pour les enseignants, les administrateurs, et le personnel de support. Contrairement au cas du Mali où la planification stratégique est une grande exception (CENELA, 1999), c'est la règle au Ghana et au Nigeria. Notons que cette planification a pour corollaire une collecte fiable et complète de données et d'informations qualitatives qui demande un système de gestion d'information[une des priorités de la Deuxième Décennie de l'Education, à laquelle le Mali a souscrit en 2006 (Union Africaine, 2006a). Dans ce domaine, le Sénégal se distingue clairement par le contenu de ses sites Internet sur l'Education (Ministère de l'Education, Sénégal, 2008).

Contrairement au cas du Mali, ces pays ont une Académie des Sciences qui veillent (indirectement, à travers des études, des rapports annuels, etc.) à la promotion de la science et de la technologie, de la participation responsable de ces pays dans les organisations et réseaux régionaux et internationaux de science et de technologie. Et davantage ces points illustratifs et d'autres (pour la Recherche) élucident des états des lieux qui ne se voient que par comparaison particulièrement à des pairs qui sont en train de réussir (i.e.. sont engagés dans les meilleures pratiques). Le dernier élément du premier point mérite plus de commentaire. « En effet, il est établi que la recherche scientifique et technique fleurit dans un département d'étude et de recherche ou dans une Grande Ecole qui délivre le doctorat » (Bagayoko, 1996)2. Cet auteur a seulement prouvé une corrélation qui n'est pas une relation de cause à effet. Cependant, considérant l'apport significatif en personnel qualifié que les étudiants

1.Materu, P., 2007. Higher Education Quality Assurance in Sub-Saharan Africa: Status, Challenges, Opportunities, and Promising Practices.

2.Bagayoko, Diola, 1996. Flourishing in Changing Time. Actes de la Conférence de 1996 de l'Etat de la Louisiane sur la promotion de l'Enseignement Supérieur et la Recherche Scientifique

doctorant représentent, on n'établit que la causalité.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams