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Les commémorations du 11 novembre en Belgique francophone pendant l'entre-deux-guerres. Les cas de Bruxelles, Liège et Mons

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par Emeline WYNANTS
Université de Liège - Master en histoire 2012
  

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Les commémorations du 11 novembre.

« Pour la première fois dans une période d'après-guerre, les monuments aux morts remplacent les arcs de triomphe. Ce ne sont plus les seuls généraux victorieux qu'on honore, mais surtout la mémoire des simples soldats ».131(*)

2.1 De la difficulté du choix d'une date.

Dès le début de nos recherches, nous avons pu constater que la date du 11 novembre ne suscitaitpas chaque année le même intérêt. En effet, entre 1919 et 1922, cette date n'est pas marquée du sceau officiel de la commémoration. Elle n'obtiendra ce sceau qu'avec le choix du Soldat Inconnu. Cette non-officialisation des trois premières années nous a poussée à nous interroger sur le choix de la date qui paraissait aux premiers abords évidente.132(*)

Quels sont les sentiments, évènements qui ont guidé le choix de cette date ? Dès le 11 novembre 1918, la Belgique est libérée après quatre années d'occupation. Les sentiments dominants sont donc la joie et le soulagement, toutefois, les pleurs et la rancoeur sont aussi fortement présents. Ces différents sentiments ont certainement dû peser dans la difficile décision d'une date commémorative.

Il faut tout d'abord remarquer que, déjà pendant le conflit, les Jass rendaient hommage à leurs camarades tombés aux combats lors des 1er et 2 novembre, selon la tradition chrétienne.133(*) Il a donc été envisagé, dans un premier temps, de garder cette coutume mais bien vite, des voix se sont élevées pour obtenir une date spécifique et les débats se sont ouverts : 21 juillet134(*), 4 août135(*), 28 septembre136(*), 11 novembre137(*), 20 novembre138(*), 22 novembre139(*)?

Dès décembre 1918, la question se pose au Sénat où le comte Goblet d'Alviela140(*) propose une loi faisant de la journée du 22 novembre - date de l'entrée des Souverains Albert et Elisabeth à Bruxelles- une fête nationale annuelle. 141(*) Dans le chef de son auteur, la volonté est, en faisant un parallèle avec les journées de 1830 qui ont permis à la Belgique d'obtenir son indépendance, que chacun se souvienne des sacrifices endurés pour recouvrer l'indépendance nationale. Appuyée par la gauche, cette proposition est renvoyée à la commission de l'intérieure.142(*) Nous pouvons aisément comprendre le choix de cette date qui fut vécue à l'époque comme une apothéose, la véritable fin de la guerre. Elle représente le souvenir, la joie. Cette date devait donc symboliser la résistance des patriotes belges puisqu'elle marque la fin de 52 mois d'occupation, durant lesquels la population belge s'est montrée vaillante.

Au conseil des ministres du 10 février 1919, le Premier Ministre Delacroix demande de se rallier soit à la proposition du Comte Goblet d'Alviela proposant d'ériger en jour de fête le 20 novembre143(*) - date de l'entrée du Roi à Bruges- soit à celle du Roi qui propose la date de l'Armistice. Le conseil se rallie unanimement au choix du roi.144(*)Cette date du 11 novembre est alors proposée au Sénat comme fête nationale par le baron Cogels145(*) qui n `est autre que le rapporteur de la commission ayant examiné la proposition de Goblet et consorts.Malgré l'intervention du Sénateur Descamps146(*), qui pointe des difficultés d'organisation à cette période de l'année, notamment en ce qui concerne les revues et mouvements de troupes147(*), c'est bien la date du 11 novembre qui est finalement choisie à l'unanimité des membres présents148(*) Si au Sénat, elle est vue comme « la cessation de l'horrible effusion de sang» et comme un lien immuable entre la Belgique et les Alliés149(*), à la Chambre, il en est autrement.

En effet, pour le catholique Pierre Imperiali150(*), le 11 novembre a certes apporté la paix dans le pays mais c'est aussi le moment où ses Alliés ont déçu la Belgique en ne prenant pas en compte ses revendications pour la paix151(*). Pour lui, il faut se souvenir du « jour {4 août 1914}, - l'instant, dirai-je,- où d'un seul mot « non », le Roi, interprète de la Belgique entière, faisait cette chose magique : d'un petit peuple, la plus grande nation morale du monde ».152(*) Pour le libéral Eugène Hanssens153(*), partisan de la même date, ce qu'il faut avant tout perpétuer, c'est le sens de l'honneur et du devoir du peuple belge, seul capable d'édifier les générations suivantes. « ... Sa célébration qu'il nous faut assurer de préférence à toutes autres, en nous disant d'ailleurs qu'en la célébrant nous célébrons du même coup tout ce qui a suivi et ce qui n'aurait pas pu suivre si l'on n'avait pas fait ce que l'on a fait le 4 août 1914 ». L'opinion du socialiste Jules Destrée154(*) est d'un autre ordre. Partisan également du 4 août, son argument est que le 11 novembre n'est pas national mais de fait international. Selon lui, « La célébration de l'anniversaire du 4 août sera une fête vraiment belge, et rappellera ainsi éternellement aux enfants des écoles, à l'attention du public, au monde, à nos alliés et à nos ennemis, ce que nous avons fait de plus beau depuis que nous sommes Belges.155(*)Ce sera une fête qui montrera que la Belgique, à l'instant suprême où son existence était en péril, a révélé une âme collective, supérieure aux âmes individuelles. Nous devons continuer à nous inspirer de cette âme collective et tâcher d'en rester dignes à l'avenir. Telle sera la signification de la célébration de l'anniversaire du 4 août 1914 ».

Lors de la même séance, le ministre des Finances Delacroix propose encore une autre date : celle du 28 septembre 1918 qui est à ses yeux le jour de la gloire. Ce jour-là, les valeureux soldats belges ont pris lors d'une dernière offensive, conquis la forêt d'Houthulst et la crête des Flandres.156(*)

Finalement, le 10 juillet, le projet de loi instituant la journée du 4 août comme jour de commémorationest voté favorablement à l'unanimité des députés présents.157(*)

Ce changement de date dans le projet de loi provoque un nouveau débat au Sénat. Le comte d'Alviela s'était rallié à la date du 11 novembre mais ne peut se rallier à celle du 4 août pour deux raisons : il n'y aurait que quinze jours entre deux fêtes nationales ce qui ne favorise pas la reprise de l'activité, et, cette date est « funèbre » alors que le 22 novembre était une date « glorieuse ». Pour le catholique Félix Struye158(*), l'argument de la date purement belge, c'est-à-dire le 4 août, doit remporter l'adhésion. Cette date est reconnue internationalement comme typiquement belge. En effet, lorsque Struye se trouvait en Suisse, on lui a fait remarquer à plusieurs reprises que le 4 août ne pouvait que représentait l'héroïsme belge. Il est convaincu que la population belge, une fois la douleur dissipée, célèbrera avec ferveur cette date. Le 4 août est donc voté par 53 oui, 1 non et 9 abstentions.159(*)

Le 31 juillet 1919160(*), une loi fixant l'anniversaire de l'entrée en guerre de la Belgique comme fête nationale paraît au Moniteur.161(*) Il faut attendre, comme nous l'avons dit, 1922 et le choix du Soldat Inconnu pour que le 11 novembre devienne jour de fête nationale.162(*)

Les Belges vont donc célébrer pendant trois ans le 4 août. Le 27 mars 1922, le Conseil des Ministres est mis au courant du souhait d'une série de conseils communaux, de voir la date du 11 novembre devenir fête nationale en lieu et place de la date du 4 août. Le conseil des Ministres fait sien le voeu de certains conseillers communaux qui demandaient que la fête patronale du roi du 15 novembre soit transférée au 11 novembre pour que celui-ci deviennent une fête légale. C'est aussi une façon pour eux de signifier au Roi leur reconnaissance et le rôle essentiel qu'il a joué dans la Victoire.163(*)Dans ce texte, le rôle du Roi dans la victoire de l'armée est magnifié. Dès avant la guerre, Albert Iest un roi populaire qui incarne aux yeux des Belges les valeurs de la nation, la foi en l'avenir. Mais au lendemain de la guerre, l'image du sauveur de la Patrie s'impose à tous les Belges, combattants ou non.164(*) Albert 1e prend son rôle constitutionnel très à coeur. La présence du souverain sur le sol national permit au soldat de ne pas se sentir abandonné et de retrouver confiance notamment lorsque celui-ci effectuait des visites dans les tranchées.165(*) Il est le seul souverain à y descendre et à partager le sort des ses troupes.166(*) L'image d'Albert est indissociable de l'image du soldat, déjà avant 1914, il apparaissait en costume d'apparat et après guerre, c'est en uniforme de campagne qu'il se montre à la population.167(*)Mais il est aussi proche des plus humbles civils occupés. Il vit modestement avec sa famille à La Panne et utilise son prestige pour obtenir l'aide humanitaire dont son peuple a besoin.168(*) Il est donc vainqueur militaire mais aussi sauveur de son peuple. La notion de paix et le sentiment de quiétude ont grandi durant ces trois années : l'Europe se reconstruit progressivement après plus de quatre années de guerre.

Lorsque que le sujet est abordé le 13 juillet à la Chambre des Représentants, c'est la notion de paix qui est liée au 11 novembre qui est mise en avant par William Van Remoortel169(*). Malheureusement, ce souhait crée un tollé dans l'assemblée. En effet, Van Remoortel voulait baptiser cette fête nationale « fête de la paix ».170(*) Certains Représentants rechignent pour diverses raisons : cela desservirait la Belgique puisque ce jeune pays enfin maître de sa destinée, justifierait ainsi ses fêtes nationales, alors que la paix est déjà célébrée le 1e mai avec la fête du travail.171(*) Pour Fischer172(*), célébrer une paix universelle serait un mensonge puisqu'au 11 novembre 1918, tous les pays n'étaient pas encore en paix. Pour lui, c'est le sentiment de délivrance qui doit être mis en avant. Ce sentiment est par ailleurs partagée par le socialiste Vandemeulebroucke173(*) : « nous formons le voeu qu'ils {tous ceux qui dans la Chambre et au dehors, veulent que l'on ne continue plus cette course exagérée aux armements} considéreront le 11 novembre comme un jour choisi pour inculquer à la jeunesse le désir d'agir, dans l'intérêt de la Belgique, pour la paix en éliminant dans la mesure du possible toutes les causes de guerre ». 174(*) Le débat se poursuit alors sur divers sujets comme, par exemple, celui du nombre de bourgeois et de travailleurs morts lors de la guerre. Nous reviendrons sur ce débat un peu plus loin dans ce travail.

Nous pouvons voir qu'un consensus est bel et bien présent quant au choix de la célébration du 11 novembre. Le problème qui se pose dès lors concerne la signification à lui donner : paix, délivrance, joie,... ? Finalement, ce seront la délivrance et la paix en perpétuelle construction que souligneront les membres de la Chambre à la presque unanimité - 96 oui, 2 non et 8 abstentions-.175(*)

La discussion se poursuit au Sénat. Le 20 juillet, le sénateur socialiste Lekeu176(*) - le seul membre du Sénat à prendre la parole sur le sujet- interprète la date du 11 novembre comme suit : « {ce} n'est pas seulement à nos yeux la date emblématique marquant la fin de la dernière guerre, mais le jour symbolique, signifiant par-dessus tout la fin de la guerre dernière, l'avènement de la paix, non pas de la paix incertaine, caduque, étriquée, douloureuse, souvent menteuse d'aujourd'hui, mais la paix définitive, inaltérable, fondée sur le droit du peuple et la solidarité internationale, devenant la loi d'un monde nouveau ». 177(*) A travers cette citation, nous pouvons voir le pacifisme socialiste qui a la part belle à cette époque. Le Pacifisme socialiste reconnaît en principe que les guerres sont provoquées par les contradictions capitalistes, mais il estime qu'avant l'établissement définitif du Socialisme mondial, il serait indispensable de constituer un tribunal international, de limiter et de régler les armements.178(*) Idée déjà présente avant guerre, l'Armistice fait croitre ce sentiment jusqu'à la désillusion qu'engendra l'échec du Pacte de Locarno179(*), dans les années 30.180(*)

A travers tous ces débats, nous pouvons voir que le choix de la date commémorative est révélateur d'une mentalité, d'uneévolution dans l'opinion publique. Il suffit de comparer la signification donnée aux deux dates primordiales en 1919 puis en 1922 pour en comprendre l'impact. Le 11 novembre est considéré comme « une date universellement mémorable pour nos Alliés comme pour nous. Nous avions été unis dans les souffrances de la guerre, nous devions nous montrer unis dans la gloire et dans l'espérance de la consolidation de la Paix ».181(*) Le 4 août est quant à lui, vu par la commission d'examen du projet, présidée par le baron Cogels comme « l'anniversaire du noble geste de notre Roi, de notre Gouvernement, de nos Chambres législatives, ayant derrière elles le Peuple tout entier, et repoussant la proposition infamante qui lui fut adressée par la puissante Allemagne. C'était le commencement de nos malheurs, mais ce fut aussi l'oeuvre de glorification de la Belgique dans l'Histoire. Cette date symbolisera l'honneur, le respect du Droit et l'abnégation héroïque dans la défense du sol patrial.». 182(*)En 1922, le rapport de la Commission sénatorial de l'Intérieur nous apprend que le 4 août est « considéré comme l'expression même du sacrifice de la Belgique se dressant tout entière contre l'invasion brutale d'une nation parjure ».183(*) Il s'agit, ici, d'une question qui rejaillit dans la presse. Nous avons pu lire ce sentiment dans Le Journal de Liège : « bientôt le Parlement ayant compris qu'il fallait commémorer la victoire et non l'invasion, le 11 novembre est devenu la seconde fête nationale »184(*).

Nous avons également montré que l'un des sentiments dominants en Belgique était celui de faire une commémoration typiquement belge. D'autant plus que cette guerre a fait surgir dans les consciences un fervent patriotisme.Par ailleurs, nous pensons que cette volonté venait du fait que les revendications belges, lors du traité de Versailles, n'avaient pas été satisfaites ce qui laisse au peuple belge un sentiment de trahison et d'injustice face aux Alliés. Toutefois, comme nous l'avons dit, la Belgique finit par s'aligner sur la date commémorative choisie par les Alliées et ira même calquer sa cérémonie du Soldat Inconnu sur celle de la France185(*).

Le choix de la date laisse aussi apercevoir ce que le pouvoir législatif pensait être le plus important : rendre hommage au martyre belge et aux massacres de civils d'août 1914, à la résistance patriotique ou à la lutte des soldats belges et alliés qui permit la délivrance de la Belgique , ...

Ces différentes représentations et conceptions montrent à quel point il fut difficile de sortir du choc de la Grande Guerre.

* 131 « La passion de commémorer », in 14-18: la très grande guerre, Paris, 1994, p. 245-250.

* 132 Cette question du choix de la date fut abordée brièvement par Stéphanie Claisse dans CLAISSE S., Ils ont bien mérité de la patrie! Monuments aux soldats et aux civils belges de la Grande Guerre, mémoire(s) et reconnaissance (1918-1924), Thèse de doctorat en Histoire, inédit, Louvain-la-Neuve, année académique 2005-2006, p. 525-544 ainsi que dans un article paru dans La Libre Belgique (La Libre Belgique, 30 juillet 2004, p.12 et La Libre Belgique, 10 novembre 2008, p.6). Francis Balace l'aborde également dans son article : BALACE F., « Le soldat inconnu belge : du lieu de mémoire au lieu d'affrontement », in COCHET F. et GRANDHOMME J-N. (dir.), Les Soldats Inconnus de la Grande Guerre : La mort, le deuil, la mémoire, Paris, SOTECA, 14-18 Editions, 2012, p.370.

* 133LE NAOUR J-Y., Le Soldat inconnu - La guerre, la mort, la mémoire, Paris, Gallimard, 2008, p. 76-77 ; CLAISSE S., Ils ont bien mérité de la patrie! Monuments aux soldats et aux civils belges de la Grande Guerre, mémoire(s) et reconnaissance (1918-1924), Thèse de doctorat en Histoire, inédit, Louvain-la-Neuve, année académique 2005-2006, p. 50-51.

* 134 Fête nationale de la Belgique.

* 135 Début de la guerre.

* 136 En 1830, c'est à cette date que fût prononcée l'indépendance de la Belgique avec la fondation du Comité Central. Comme un parallèle est souvent fait avec les combattants de 1830 : ceux-ci se sont battus pour acquérir l'indépendance, ceux de 14 pour la sauvegarder, cette date devait symboliser le courage belge.

WITTE E., GUBIN E., NANDRIN J-P. et DENECKERE G., Nouvelle Histoire de Belgique, volume 1 : 1830-1905, Bruxelles, Editions Complexe, 2005, p. 201.

* 137 Armistice.

* 138 Entrée du Roi à Bruges.

* 139 Entrée du Roi à Bruxelles, cette date devait célébrer la résistance et victoire de l'armée belge ainsi que le choix du Roi-Chevalier.

* 140 Comte Eugène Goblet d'Alviella (10 août 1846-9 septembre 1925): Homme politique libéral, diplômé de l'Université Libre de Bruxelles (ULB), Eugène Goblet d'Alviella est docteur en droit, en philosophie et lettre et en sciences administratives et politiques. Il sera professeur à l'ULB puis recteur entre 1896 et 1898. Directeur de la Revue de Belgique entre 1874 et 1890, il est conseiller provincial du Brabant (1872-1878), député de Bruxelles (1878-1884), sénateur (1892-1894), sénateur provincial du Brabant (1900-1921) et sénateur coopté (1921-1925). Il est aussi ministre sans portefeuille entre 1916 et 1918. Il est nommé ministre d'Etat le 4 août 1914.

(VAN MOLLE P., Le parlement belge 1894-1969, Ledeberg/Gent, Erasmus, 1969, p. 158-159 ; R. KREGLINGER, Notice sur la vie et les travaux du Comte Goblet d'Alviella, Rapport de l'Université libre de Bruxelles sur l'année académique 1924-1925, Bruxelles, 1926, p. 34. ; VANLANGENHOVE F., « Eugène Goblet d'Alviella », in Biographie Nationale, tome 41, Bruxelles, Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-arts de Belgique, 1979, p. 359-362. Pour plus d'information : Alain DIERKENS Ed., « Eugène Goblet d'Alviella, historien et franc-maçon », in Problèmes d'Histoire des Religions, vol. 6, éd. ULB, Bruxelles, 1995., 216p.).

* 141Annales parlementaires de Belgique. Sénat., séance du 17 décembre 1918, p. 17

* 142Annales parlementaires de Belgique. Sénat., séance du 20 décembre 1918, p. 20

* 143 Le Comte Goblet d'Alviella s'était entretemps rallié à la proposition du baron de Broqueville.

Documents Parlementaires (Chambre), session 1919-1920, n°60, 5 février 1919.

Ces propose sont tenus par le Comte Goblet d'Alviela lors d'une séance ultérieur.

Annales parlementaires de Belgique. Sénat., séance du 15 juillet 1919, p.478.

* 144ARCHIVES GÉNÉRALES DU ROYAUME, Conseil des ministres, procès-verbal, séance du 10 février 1919, p. 45.

* 145Baron Frédégand Cogels (14 avril 1850- 17 février 1932): Homme politique catholique, Frédégand Cogels est diplômé docteur en droit de l'Université de Louvain. Il est membre du conseil communal d'Anvers, gouverneur de la province d'Anvers entre 1900 et 1907 et sénateur de l'arrondissement de 1892 à 1900 et de 1918 à 1920.

(VAN MOLLE P., Le parlement belge 1894-1969, Ledeberg/Gent, Erasmus, 1969, p. 45).

* 146Baron EdouardDescamps (27 août 1847- 19 janvier 1933): homme politique catholique, Edouard Descamps fait ses études de droit et de sciences politiques et administratives à l'Université de Louvain où il obtient ses deux doctorats. Il est professeur à l'Université en 1881, membre du conseil communal de Louvain en 1895, membre du conseil provincial du Brabant entre 1884 et 1892. Entre 1892 et 1932, il est sénateur pour l'arrondissement de Louvain. Il est également ministre d'Etat de l'Etat indépendant du Congo et ministre des Sciences et des Arts entre 1907 et 1910. Après son mandat de ministre, il devient Vice-président du Sénat de 1911 à 1914. Entre 1901 et 1915 il est à plusieurs reprises nominé pour l'obtention du Prix Nobel de la paix, qu'il n'obtiendra jamais. Il est également président de l'Académie Royale de Belgique ainsi que Doctor Honoris Causa des Universités de Paris, d'Oxford et d'Edimbourg.

(VAN MOLLE P., Le parlement belge 1894-1969, Ledeberg/Gent, Erasmus, 1969, p. 109-110 ; YAKENTEBOUK R., « Edouard Descamps », in Biographie Nationale, tome 41, Bruxelles, Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-arts de Belgique, 1979, p. 198-246).

* 147Annales parlementaires de Belgique. Sénat., séance du 11 février 1919, p. 51

* 148Annales parlementaires de Belgique. Sénat., séance du 11 février 1919, p. 54.

* 149CLAISSE S., « Quand les Belges célébraient le 4 août », in La Libre Belgique, 10 novembre 2008, p.6

* 150Marquis Pierre Impériali (17 mai 1874-16 janvier 1940):Homme politique catholique, Pierre Imperiali est un propriétaire, membre du conseil communal (1901), échevin (1905) et Bourgmestre (1919) de Soheit-Tinlot. Il sera député de l'arrondissement de Huy-Waremme entre 1912 et 1919 et sénateur de ce même arrondissement entre 1919 et 1925. Imperiali est connu pour avoir inventé la Méthode Imperiali, appliquée dès 1921 aux élections communales, pour promouvoir un collège électoral démocratique représentatif. Il s'agit en fait de la répartition proportionnelle des sièges. Cette réforme d'allocation des moyens du système électoral a toujours subi des critiques, mais existe toujours au niveau communal.

(VAN MOLLE P., Le parlement belge 1894-1969, Ledeberg/Gent, Erasmus, 1969, p. 191 ; « Pierre Imperiali », in De Katholieke Unie van België / L'Union Catholique Belge, Brussel, 1934, p. 10, 23.).

* 151Les revendications Belges: Les revendications belges se font à plusieurs niveaux. En premier lieu, nous pouvons parler de la question des réparations : la Belgique estime mériter un important remboursement pour qu'elle puisse payer les dettes qu'elle a contracté auprès des Alliés mais aussi pour obtenir une indemnisation d'occupation. La Belgique sera prioritaire sur une somme de 2,5 milliards après beaucoup de discussions. Première déception belge puisque ses premiers calculs tablaient sur plus de 35 milliards de dommages. En contrepartie, la Belgique obtient un siège permanent à la commission des réparations et participe à l'occupation des territoires rhénans. Au niveau colonial, la Belgique est intéressée par l'Afrique allemande afin d'obtenir une ouverture vers l'Atlantique notamment. Après d'âpres discussions avec les Anglais, la Belgique obtient quand même un mandat sur le Rwanda et le Urundi. Au niveau des revendications envers les Pays-Bas, La Belgique voudrait obtenir la rive gauche voire les deux rives de l'Escaut ainsi que la mise en place d'une réglementation internationale concernant l'Escaut et le Limbourg hollandais. Le traité de neutralité obligée de 1839 sera revu puisque cette neutralité n'a pas empêché la guerre. Ce sera la seule revendication par rapport à la Hollande qui sera écoutée. Dès lors, la Belgique devra se débrouiller seule pour rééquilibrer la concurrence entre Anvers et Rotterdam, c'est pourquoi elle creusera le Canal Albert. Au niveau territorial, il y a aussi la question des cantons de l'Est et celle du Luxembourg. Au final, la Belgique obtient Eupen, St-Vith, Malmédy et Moresnet. Pour ce qui est du Luxembourg, la France fait croire à une volonté de l'annexer pour obtenir un accord militaire avec la Belgique. La Belgique n'obtient donc pas d'accroissement de ce côté-là mais une union économique se créée.

BECKER J-J., Le Traité de Versailles, Paris, Presses Universitaires de France - PUF, coll. « Que sais-je ? », 2002, p. 113 ; CABANES B., « Le vrai échec du traité de Versailles », in L'Histoire, n°343, juin 2009, p. 82-87 ; LAUNEY M., 1919 Versailles, une paix bâclée?, Paris, Editions Complexe, 1999, p. 110-120 ; YAKEMTCHOUK R., La Belgique et la France : Amitiés et rivalités, Paris, L'Harmattan, 2010, p. 59-76.

* 152Annales parlementaires de Belgique, Chambre des représentants, séance du 9 juillet 1919, p. 1229.

* 153Eugène Hanssens (4 juillet 1865- 2 juin 1922) : Homme politique libéral, Eugène Hanssens fait ses études de droit à l'Université Libre de Bruxelles où il obtient son doctorat en 1886. En 1904, il devient professeur à l'université. Entre 1914 et 1919, il est député de l'arrondissement de Bruxelles.

(VAN MOLLE P., Le parlement belge 1894-1969, Ledeberg/Gent, Erasmus, 1969, p. 169 ; DE PAGE, H., « Eugène Hanssens », in Biographie Nationale, tome 30, Bruxelles, Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux Arts, 1958-1959, p. 447-451.)

* 154Jules Destrée (21 août 1863- 3 janvier 1936): Jules Destrée est membre du parti ouvrier belge. En 1883, il obtient un doctorat en droit à l'Université Libre de Bruxelles. Homme de lettres, il siège au conseil communal et échevin à Marcinelle entre 1903 et 1911. Il est le fondateur et le secrétaire général de l'Assemblée Wallonne. Il est député de l'arrondissement de Charleroi entre 1894 et 1936. De 1919 à 1921, il est ministre des Sciences et des Arts. On retient de lui sa fameuse Lettre au Roi, rédigée en 1912, l'un des textes fondateurs de la prise de conscience de l'identité wallonne. Durant la Grande Guerre, chargé de mission par le gouvernement, il contribue au ralliement de l'Italie au camp des alliés. A Petrograd, il établit un contact avec les forces socialistes antibolchéviques, puis, du Japon, parvient à Pékin. Membre de la Ligue d'Action wallonne, où il défend ses options fédéralistes, partisan de la formation d'Etats-Unis d'Europe, il tente d'apporter une solution au problème des nationalités par le Compromis des Belges - étape vers le fédéralisme - qu'il signe avec le socialiste flamand Huysmans (1929).

(VAN MOLLE P., Le parlement belge 1894-1969, Ledeberg/Gent, Erasmus, 1969, p. 117-119. ; DELFORGE P., « Jules Destrée », in Encyclopédie du Mouvement Wallon, Charleroi, Institut Jules Destrée, 2000, tome 1, p. 483-490).

* 155 La personnalité de Destreìe est complexe et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'est pas possible de parler de continuité dans sa démarche, notamment en ce qui concerne l'existence d'une nationalité belge. En effet, quelques années plus tôt, Destrée affirmait, dans sa Lette au Roi (p.6), « Laissez-moi vous dire la vérité, la grande et horrifiante vérité : il n'y a pas de Belges ». La solution qu'il propose à l'époque est celle du séparatisme. Pendant la première guerre mondiale, Destrée prend part à diverses missions gouvernementales. Après guerre, il devient ministre après son adhésion au Comité de politique nationale. Nous pouvons donc voir que la pensée de Destrée a évolué au cours de la guerre. Le patriotisme soulevé par l'outrage allemand ainsi que le rattachement du Frontbeweging à l'idée de séparation administrative doivent y être pour quelque chose. Il considère désormais qu'une forme d'âme collective belge existe, nourrie des affres de la guerre, cependant, cela ne l'empêche pas de rester fédéraliste.

(LANNEAU C., « l y a 100 ans... la Lettre au Roi, de Jules Destreìe », in Culture, le magazine culturel en ligne de l'Universiteì de LieÌge {en ligne : http://culture.ulg.ac.be/jcms/prod_945876/il-y-a-100-ans-la-lettre-au-roi-de-jules-destree?part=4 ), (mise en ligne en mai 2012, page consultée le 4 juillet 2013) ; DESTATTE P., Jules Destrée, l'antisémitisme et la Belgique. Lettre ouverte à tous ceux qui colportent des mythes éculés sur les Wallons et leur histoire, Charleroi, Institut Jules Destrée, 1995, 30p. ; DESTRÉE J., « Lettre au roi sur la séparation de la Wallonie et de la Flandre », in Revue de Belgique, 15 août-1e septembre, 24p.).

* 156Annales parlementaires de Belgique, Chambre, séance du 9 juillet 1919, p. 1230-1234.

* 157Annales parlementaires de Belgique, Chambre, séance du 10 juillet 1919, p. 1247.

* 158Félix Struye (14 octobre 1871-15 décembre 1942) : Struye fut élu conseiller communal de Ypres (1911-21), sénateur de l'arrondissement de Furnes-Dixmude-Ostende (1912-21) et sénateur provincial de la province de Flandre-Occidentale (1921-25).

(VAN MOLLE P., Le parlement belge 1894-1969, Ledeberg/Gent, Erasmus, 1969, p. 309).

* 159Annales parlementaires de Belgique. Sénat., séance du 15 juillet 1919, p. 477-478.

* 160 Notons que quelques jours avant le 31 juillet, le 14 juillet 1919, une loi prévoit l'érection d'un monument national. Nous y reviendrons plus tard.

* 161Moniteur Belge, Texte de loi du 31 juillet 1919, Bruxelles, Imprimerie du Moniteur belge, p. 3618.

* 162Moniteur Belge, Texte de loi du 24-25 juillet 1922, Bruxelles, Imprimerie du Moniteur belge, p. 5240.

* 163ARCHIVES GÉNÉRALES DU ROYAUME, Conseil des ministres, procès-verbal, séance du 27 mars 1922, p. 123.

* 164VAN YPERSELE L., Le Roi Albert, histoire d'un mythe, Ottignies-Louvain-La-Neuve, Quorum, 1995, p. 308.

VELAERS J., Albert 1e Koning in tijden van oorlog en crisis 1909-1934, Tielt, Lannoo, 2009, p.589-600.

* 165DE GROOTE H, Le Roi Albert. Glanures dédiées aux soldats des premiers et quatrièmes Chasseurs à pied, Liège, 1934, p. 7.

* 166VAN YPERSELE L., Le Roi Albert, histoire d'un mythe, Ottignies-Louvain-La-Neuve, Quorum, 1995, p. 139-141.

* 167VAN YPERSELE L., Le Roi Albert, histoire d'un mythe, Ottignies-Louvain-La-Neuve, Quorum, 1995, p.93.

* 168VAN YPERSELE L., Le Roi Albert, histoire d'un mythe, Ottignies-Louvain-La-Neuve, Quorum, 1995, p. 148.

* 169William Van Remoortel (3 octobre 1888- 7 mars 1965): Docteur en droit de l'Université Libre de Bruxelles. Entre 1921 et 1949, il est membre du conseil communal bruxellois. Ancien combattant, il est député bruxellois de 1919 à 1925 et sénateur pour l'arrondissement de 1937 à 1961. En 1957, il est membre du conseil interparlementaire du Benelux. Membre de la Fédération Nationale des Combattants, il est exclu du parti socialiste. Il lance alors le Parti des Combattants. Il sera le seul réélu en 1921 et ne le sera pas aux élections suivantes. Il entame alors une carrière chez les socialistes.

(VAN MOLLE P., Le parlement belge 1894-1969, Ledeberg/Gent, Erasmus, 1969, p. 361.; Carbonnelle C., « William Van Remoortel », in Biographie Belge d'Outre-Mer, tome 8, Bruxelles, Académie Royale des Sciences d'Outre-Mer, 1998, p.359-361 ; COLIGNON A., Les anciens combattants en Belgique francophone 1918-1940, Liège, Michel Grommen, 1984, p. 220).

* 170Annales parlementaires de Belgique, Chambre des représentants, séance du 13 juillet 1922, p. 1740.

* 171Annales parlementaires de Belgique, Chambre des représentants, séance du 13 juillet 1922, p. 1740.

* 172François Fischer (7 janvier 1875- 25 novembre 1949): Homme politique socialiste, François Fischer est journaliste. En 1907, il devient membre du conseil communal de Schaerbeek et échevin de 1912 à 1947. Il est député de l'arrondissement de Bruxelles entre 1919 et 1949, questeur de 1925 à 1944, Vice-président du Sénat entre 1944 et 1945. En 1945, il est nommé ministre d'Etat.

(VAN MOLLE P., Le parlement belge 1894-1969, Ledeberg/Gent, Erasmus, 1969, p. 146.)

* 173Hippolyte Vandemeulebroucke (11 mai 1884-30 novembre 1936) : Assureur, Il rallie le Cercle gymnastique socialiste Vooruit et devient en 1900 membre et en 1902 secrétaire de la Jeune Garde socialiste. En 1926, Hippolyte Vandemeulebroucke rentre au conseil communal de Sint-Gillis-bij-Dendermonde. Il en devient le bourgmestre l'année suivante. En 1922, il est élu comme membre du secrétariat permanent du conseil général du Parti ouvrier belge. En 1926, il fonde le Socialistisch Arbeidersverweer et devient président de la Fédération nationale des Mutualités socialistes.

(VAN MOLLE P., Le parlement belge 1894-1969, Ledeberg/Gent, Erasmus, 1969, p. 335).

* 174Annales parlementaires de Belgique, Chambre des représentants, séance du 13 juillet 1922, p. 1746.

* 175Annales parlementaires de Belgique, Chambre des représentants, séance du 13 juillet 1922, p. 1746.

* 176Jules Lekeu (15 juin 1862- 12 mars 1933): Membre du parti ouvrier belge, Jules Lekeu est journaliste, conseiller communal de Schaerbeek de 1895 à 1907, sénateur provincial du Hainaut entre 1911 et 1933. Il est aussi administrateur de la Société intercommunale des eaux dès 1899 (dès 1913 administrateur-délégué et ensuite président). Il est membre du conseil général du parti ouvrier belge entre 1902 et 1924. Au niveau journalistique, il était rédacteur du Peuple (1895). Il est fondateur de L'Avenir de Schaerbeek, feuille socialiste locale.

(VAN MOLLE P., Le parlement belge 1894-1969, Ledeberg/Gent, Erasmus, 1969, p. 220.).

* 177Annales parlementaires de Belgique. Sénat., séance du 20 juillet 1922, p. 1008.

* 178DUCOULOMBIER R., Les socialistes dans l'Europe en guerre. Réseaux, parcours, expériences, 1914- 1918, Paris, L'Harmatan, 2011, p.102-109 ; DREYFUS M., L'Europe des socialistes, Bruxelles, Editions Complexe, 1991, p.57-70.

* 179Le pacte de Locarno: À l'issue d'une conférence internationale qui réunissait les représentants de la France (Briand), de l'Allemagne (Stresemann), de la Belgique (Vandervelde), de la Grande-Bretagne, de la Tchécoslovaquie et de la Pologne, une série d'accords étaient signés à Locarno en Suisse, les 15 et 16 octobre 1925. Le plus important de ces traités établissait le maintien du statu quo en ce qui concernait les frontières franco-allemande et belgo-allemande sous la garantie de l'Angleterre et de l'Italie. L'article 2 prévoyait que si l'armée allemande réoccupait la zone démilitarisée, les signataires pourraient avoir recours aux armes contre elle. Des conventions d'arbitrage entre l'Allemagne et les autres nations étaient annexées au traité principal, de même qu'un accord entre la France et la Pologne d'une part, la Tchécoslovaquie d'autre part. De façon verbale, on s'entendit à Locarno sur l'évacuation de Cologne et sur l'entrée de l'Allemagne à la Société des Nations. Locarno symbolisa l'abandon par l'Allemagne de l'esprit de Rapallo et le retour de celle-ci dans le concert des nations ainsi que la croyance en l'avenir de la paix par la pratique de la sécurité collective.

PAXTON R (Dir.), L'Europe au XXe siècle, Paris, Éditions Tallandier, 2011, p. 190 ; PREVOT D., Le XXe siècle : le siècle des illusions, Paris, Éditions ellipses, 2001, p.203.

* 180SRIVASTAVA J., International Realitions, Meerut, Goel Publishing House, 2005, p.110-112.

* 181Annales parlementaires de Belgique. Sénat., document n° 115, daté du 15 juillet 1919, p. 1

* 182Annales parlementaires de Belgique. Sénat., document n° 115, daté du 15 juillet 1919, p.2.

* 183Annales parlementaires de Belgique. Sénat., document n° 170, daté du 18 juillet 1922, p. 1.

* 184Le Journal de Liège, 6 novembre 1925, p.1.

* 185 Ce point sera expliqué dans la section 2.4.3 Le choix de l'Inconnu.

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