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Les commémorations du 11 novembre en Belgique francophone pendant l'entre-deux-guerres. Les cas de Bruxelles, Liège et Mons

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par Emeline WYNANTS
Université de Liège - Master en histoire 2012
  

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2.6 Le dixième anniversaire et le vingtième anniversaire.

Le dixième et le vingtième anniversaires, bien qu'étant deux dates importantes, ne recèlent pas autant de particularités que l'on pourrait croire. Comme nous allons le voir, ces années sont quand même marquées par quelques particularités.

Le 11 novembre 1928 est « le premier pas dans le régime des commémorations solennelles, en attendant le 25e et le 50e anniversaires. Ce premier stade dans l'âge et le recul vers le passé prêtent à la fête du jour un accent particulier {...} On y surprendra une plus grande joie, mélangée d'une plus sourde tristesse».481(*)Bien plus, « Le 11 novembre, dixième anniversaire de la signature de l'Armistice qui mettait fin à l'infernal carnage, doit être célébré avec une ferveur particulière par tous les anciens combattants et toutes les victimes de la guerre. C'est une date sacrée, dont le souvenir ne s'arrachera jamais de nos coeurs. Nous devons, en la commémorant, frapper l'opinion publique, trop oublieuse des sacrifices et des deuils de la guerre. Toutes les sections, même dans les plus petites communes, auront à coeur d'organiser d'une façon grandiose cette manifestation du souvenir qui enveloppe, dans ses voiles de brume, les morts et les vivants, soldats d'un même idéal de justice et de paix. LE 18 NOVEMBRE : Revue monstre à Bruxelles des 850 sections de la F.N.C au cri de : « Nous sommes une force, nous voulons le triomphe de toutes nos revendications482(*) » ».483(*)

Nous voyons donc que ce dixième anniversaire marque les esprits. Une des particularités de ces célébrations sont la présence des délégations étrangères. En effet, le 10 novembre, des délégations étrangères484(*) - française, américaine, britannique, italienne, polonaise, roumaine, yougoslave, tchécoslovaque et portugaise- sont accueillies par les ministres accompagnés d'un musique militaire, sur le quai de la gare. De là, une retraite militaire est organisée.Il s'agit d'une retraite aux flambeaux, organisée par le directeur du Journal des Combattants. 485(*)

La journée du 11 est réglée comme du papier à musique : dès les petites heures du matin, six officiers (deux Belges, deux Français et deux italiens) se relayent chaque heure afin de monter une garde d'honneur sur la tombe de l'Inconnu. 486(*) A 11h, les troupes de la garnison de Bruxelles, le Roi, la Reine, les Princes, tous les ministres en grand uniforme , les membres du corps diplomatique, les généraux, les délégations étrangères et les diverses associations patriotiques se massent autour du monument pour participer à la cérémonie traditionnelle. Pour marquer le coup : deux minutes de recueillement qui sont annoncées par des coups de canon et suivie par le dépôt de gerbes. A 11h30, les délégués alliés sont reçus par le Roi au Palais Royal. A 12h30, la FNC offre un déjeuner aux volontaires de guerre qui sont mis à l'honneur pour la première fois à l'occasion de ce dixième anniversaire. A 15h, les participants officiels sont conviés à un thé à l'Hôtel des Invalides tandis qu'Adolphe Max reçoit les volontaires de guerre à l'Hôtel de ville.487(*) La journée se termine par un banquet à partir de 19h30, honoré de la présence des ambassadeurs de diverses nations alliées et associées, le ministre des affaires étrangères et le ministre de la défense nationale.

Ce dixième anniversaire est également l'occasion d'inaugurer une pelouse d'honneur au cimetière de Saint-Gilles488(*), d'organiser des conférences sur « Le 11 novembre 1918 et la Paix »489(*), de se rendre au Tir National pour rendre hommage aux fusillés490(*),... C'est aussi la période que choisit la Tchécoslovaquie pour remettre au Soldat Inconnu belge la Croix de Guerre tchécoslovaque.491(*)

Outre ces manifestations, cette date permet également à la presse de revenir sur les faits : la libération du pays, l'annonce de l'Armistice au Grand Quartier Général belge, la retraite des troupes allemandes, les manifestations populaires du 11 novembre 1918,...492(*)Ce point est, selon nous, à mettre en corrélation avec la problématique du « devoir de mémoire » puisque l'un des objectifs est de maintenir le souvenir. Après dix ans, les stigmates de la guerre commencent à s'estomper du paysage mais pas des esprits de ceux qui ont connu ses affres. Toutefois, la vie a continué, des enfants sont nés et ont grandi, il semble important à tous d'enseigner, d'entretenir le souvenir des évènements afin que « l'on n'oublie pas 493(*)». Pour d'autres journaux, il s'agit de l'occasion parfaite de faire valoir son point de vue politique, en n'hésitant pas parfois à donner des informations totalement en porte-à-faux avec celles transmises par les autres journaux. Alors que les autres journaux parlent d'une foule aussi nombreuse qu'en 1922494(*), Le Drapeau rouge nous dit que « sous le signe de la guerre qui revient, un anniversaire officiel et fade, est déserté par les masses populaires »495(*).L'Autorité et l'Action Nationale profite de l'occasion pour parler des crises parlementaires qui parcourent l'Europe et plus particulièrement la France.496(*) Selon La Wallonie, le 11 novembre n'a pas encore acquis la signification qu'il doit revêtir pour tous les amis de la paix. Le 11 novembre doit être un jour de foi dans la paix, de foi dans le travail international commun qui commande des efforts nationaux. C'est donc le moment de consacrer les efforts fournis au niveau de la réglementation du travail.497(*)Le Drapeau Rouge est le plus engagé : il dénonce notamment la loi qui vise à éteindre certaines poursuites et peines pour des délits commis entre le 4 août 1914 et le 4 août 1919. Cette loi a été votée malgré les manifestations d'Anciens Combattants et autres patriotes.498(*) Pourtant, la position du Drapeau Rouge est tout autre, il la dénonce car elle est incomplète et qu'il ne peut y avoir de paix universelle tant que la guerre tient des otages.499(*)A côté de la presse, les Anciens Combattants expriment aussi leurs rancoeurs et revendications. Comme nous l'avons dit plus haut, ils appellent à une manifestation en faveur de leurs droits pour le 18 novembre 1928.

Dans les jours précédent le vingtième anniversaire, après avoir procédé au désormais traditionnel rappel des faits500(*), L'Action Wallonneainsi que La Défense Wallonnes'adonnent à un plaidoyer sur l'échec de la Société des Nations, sur la course à l'armement et sur l'imminence de la guerre.501(*) Le congrès des Anciens Combattants et Mutilés réclame une attitude plus ferme à l'égard des pays totalitaires.502(*) Cet anniversaire est véritablement marqué par l'ombre de la guerre qui n'a jamais vraiment cessé depuis le 11 novembre 1918 : « l'Italie a conquis l'Ethiopie503(*), Franco assassine le peuple espagnol504(*), le Japon morcelle la Chine505(*) ! L'Allemagne a déchiré tous les traités, persécuté des milliers d'hommes en attendant de faire régner sa loi sur le monde ».506(*)

Pourtant, malgré le contexte général, les cérémonies commémoratives se déroulent normalement. Dès 9h30, une garde d'honneur composée de deux officiers, deux sous-officiers et deux soldats507(*) se relaye chaque heure sur la tombe du héros anonyme. A 9h45, les emblèmes des régiments et unités dissouts prennent la direction de la place du Congrès. A 10h10, les Anciens défilent devant le monument avant de prendre place autour du square. A 10h30, le Prince Charles - remplaçant un Léopold III grippé- est à la place du Congrès. Les honneurs militaires lui sont rendus au son de La Brabançonne. Il dépose alors deux gerbes - une au nom de Léopold, l'autre au nom d'Elisabeth- sur la dalle sacrée. A 10h45, le cortège des autorités civiles et militaires arrive. C'est à ce moment que les trompettes thébaines508(*) retentissent pendant un quart d'heure. A 11h, un premier coup de canon marque le début de la minute de recueillement. 11h01, un deuxième coup de canon indique la fin du recueillement. Des sonneries de trompettes thébaines et du bourdon de la collégiale retentissent, tandis que le Roi quitte le square salué par les présidents des Chambres, les ministres et le commandant de la première circonscription. A 11h05, un roulement de tambours annonce le dépôt de fleurs : du gouvernement, du ministre de la défense nationale, du collège échevinal et des présidents de fédérations d'Anciens Combattants. Après les dépôts, les attachés militaires s'inclinent puis les officiers généraux en activité de service. Viennent alors le tour des associations patriotiques, des enfants des écoles, des boy-scouts et pour finir, des troupes de la garnison. Après ce défilé, les personnalités quittent la tribune pour le Palais de la Nation passant par une double haie formée par les Anciens Combattants et les enfants et sociétés patriotiques.509(*)Notons aussi que comme les années précédentes, le 11 novembre est l'occasion d'inaugurer de nouveaux monuments ou plaques comme le monument des Boursiers Bruxellois morts pour la Patrie510(*) ou les plaques commémorant la fusillade de deux civils à Saint-Gilles511(*).

La célébration à la Colonne du Congrès ne sera bientôt plus la partie centrale des commémoration. En effet, depuis 1929, les cérémonies du Relais Sacré tendent à prendre de plus en plus de place. Celles-là ont le mérite d'être plus locales et donc de toucher un plus grand nombre. De plus, le cérémonial étant plus théâtral, elle frappera davantage les esprits. Cette année 1938 marque également le dixième anniversaire du Relais Sacré512(*), ce qui a comme conséquence de lui donner une signification et une diffusion particulière - outre les flambeaux belges, un flambeau part de Paris, un du Congo et un du Grand-Duché du Luxembourg513(*)-. « Pourquoi le relais de 1938 doit-il revêtir un éclat spécial ? En raison des évènements internationaux qui, ont eu pour résultat de raviver des souvenirs que la masse était trop encline à oublier rapidement ; parce que nous avons eu la preuve tangible que le maintien du souvenir de la guerre et de tous ses deuils est l'un des meilleurs garants du maintien de la paix ; parce que cette année amène le 20e anniversaire de la conclusion de l'Armistice et le 10e de la création de notre cérémonie unique du relais sacré, parce qu'il importe encore beaucoup en ce moment de montrer à tous ceux qui ont intérêt à le savoir, que si les Anciens Combattants prennent de l'âge et si leurs associations multiples peuvent faire croire à une dispersion, c'est-à-dire à une diminution de leurs forces, ils sont toujours à la FNC un groupement qui sait faire bloc et maintenir l'entente et l'unité d'action avec tous les autres ».514(*)

En conclusion, nous pouvons constater plusieurs choses. En premier lieu, ces différentes cérémonies sont très similaires malgré le temps qui les sépare. Nous pouvons donc affirmer qu'un certaine ritualisation s'est mise en place au fil du temps. Cette dernière n'est toutefois pas immuable. Ensuite, les comptes rendus se focalisent au fur et à mesure sur les cérémonies du Relais Sacré qui répondent mieux à la demande locale. Enfin, ces deux anniversaires ne se situent absolument pas sur la même longueur d'onde. Le dixième anniversaire se situe dans l'ère du pacte de Locarno qui est caractérisée par un certain apaisement. Alors que le vingtième anniversaire est plutôt dans l'ère de la remobilisation liée à la montée des régimes totalitaires.515(*)Il y a donc un réel changement de mentalité entre ces deux dates. En 1938, le Journal des Combattants affirmait : « Aujourd'hui, le 11 novembre s'apparente trop au 1e et au 2 novembre, la Toussaint et le Jour des trépassés, voués depuis toujours au culte des morts civils, se prolongent maintenant par la fête de l'Armistice devenue, elle aussi, une manifestation d'une ampleur impressionnante, dédié aux morts de la guerre, et dont le caractère funèbre gagne d'année en année au détriment de la signification primordiale, de la portée intrinsèque de l'Armistice : fête de la victoire et de la paix. {...} La commémoration de l'Armistice doit affirmer l'idéal de concorde et de paix de tous les peuples amis, et la communion des alliés dans une même légitime fierté, issue du succès de leurs armes ».516(*) Cette citation tend à montrer que cette distinction n'est pas aussi évidente que l'on voudrait le faire croire. En effet, d'un côté l'on vente la victoire tout en rappelant les morts qui l'ont permise, d'un autre, on tente d'exalter les alliés et leur succès avec les armes.

* 481La Libre Belgique, 11 novembre 1928, p.2.

* 482 En effet, les Anciens Combattants n'ont toujours pas, dix ans après, reçu tout ce qu'ils demandaient. Ils veulent notamment que la pension d'orphelin soit montée à 3 francs par jour, que celle des parents de soldats célibataires décédés passe à 1500 francs par an. Ces revendications cachent une certaine rancoeur face au gouvernement mais surtout face à une paix pas réellement rétablie.

Le Journal des Combattants, 11 novembre 1928, p.1.

* 483Le Journal des Combattants, 4 novembre 1928, p.1.

* 484 Cette présence étrangère était voulue par le comité organisateur car cela permet de montrer que sans aide ou presque, le pays a su se relever, relancer son économie, stabiliser son franc et prépare deux expositions pour le centenaire de l'indépendance.

Le Journal des Combattants, 28 octobre 1928, p.1.

* 485FÉDÉRATION NATIONALE DES COMBATTANTS, Bulletin de documentation n°27 : Le Relais Sacré, 10 octobre 1950, p.1-2 ; BALACE F., « Le soldat inconnu belge : du lieu de mémoire au lieu d'affrontement », in COCHET F. et GRANDHOMME J-N. (dir.), Les Soldats Inconnus de la Grande Guerre : La mort, le deuil, la mémoire, Paris, SOTECA, 14-18 Editions, 2012, p. 387.

* 486Le Soir, 13 novembre 1928, p. 1 ; Le Journal des Combattants, 12 novembre 1928, p.1; La Wallonie, 13 novembre 1928, p.2 ; La Nation Belge, 12 novembre 1928, p.3 ; La Libre Belgique, 13 novembre 1928, p.2 ; La Dernière Heure, 12 novembre 1928, p.1.

* 487La Libre Belgique, 12 novembre 1928, p.2.

* 488La Libre Belgique, 13 novembre 1928, p.2.

* 489La Wallonie, 8 novembre 1928, p.3.

* 490 Lors de cette cérémonie, le représentant du Baron Ruzette, alors vice-président du Sénat, remet au président de la Fédération des Invalides Prisonniers Politiques, le nouveau drapeau de la section de Bruxelles.

Le Soir, 13 novembre 1928, p.2.

* 491La Nation Belge, 13 novembre 1928, p.3.

* 492Le Soir, 10 novembre 1928, p. 2 ; Le Journal des Combattants, 4 novembre 1928, p.2 ; La Wallonie, 12 novembre 1928, p.1 ; La Nation Belge, 9 novembre 1928, p.3 ; La Libre Belgique, 10 novembre 1928, p.2 ; La Dernière Heure, 11 novembre 1928, p.1.

* 493Le Journal des Combattants, 13 novembre 1928, p.1.

* 494Le Soir, 13 novembre 1928, p. 1 ; Le Journal des Combattants, 12 novembre 1928, p.1; La Wallonie, 13 novembre 1928, p.2 ; La Nation Belge, 12 novembre 1928, p.3 ; La Libre Belgique, 13 novembre 1928, p.2 ; La Dernière Heure, 12 novembre 1928, p.1.

* 495Le Drapeau Rouge, 13 novembre 1928, p. 2.

* 496Les radicaux français se retirent, le 6 novembre, de l'Union nationale après le congrès d'Angers, ce qui contraint Raymond Poincaré, président du Conseil, à former un cabinet appuyé sur le centre et la droite. Ces articles ont pour mission de montrer à l'opinion publique belge que la majorité des pays européens connaissent les mêmes difficultés que la Belgique, qui rappelons-le, connaître pas moins de onze changements gouvernementaux sur la décennie 1930.

L'Autorité, 15 novembre 1928, p. 2 ; L'Action Nationale, 11 novembre 1928, p. 397 ; VANWELKENHUYZEN J., Le gâchis des années 30: 1933-1937, Bruxelles, Editions Racine, 2007, p. 683.

* 497La Wallonie, 10 novembre 1928, p. 2.

* 498VAN YPERSELE L., « Mémoire et sortie de guerre », in DEPROOST P-A., VAN YPERSELE L., WATTHÉE-DELMOTTE M., Mémoire et identité, Parcours dans l'imaginaire occidental, Louvain-La-Neuve, Presses universitaires de Louvain, 2008, p. 387.

* 499Le Drapeau Rouge, 9 novembre 1928, p. 1

* 500Le Soir, 10 novembre 1938, p. 1 ; Le Journal des Combattants, 11 novembre 1938, p.1; La Wallonie, 8 novembre 1938, p.2 ; La Nation Belge, 10 novembre 1938, p.2 ; La Libre Belgique, 10 novembre 1938, p.2 ; La Dernière Heure, 9 novembre 1938, p.1.

* 501L'Action Wallonne, 8 novembre 1938, p.2 ; La Défense Wallonne, 10 novembre 1938, p ;1.

* 502La Dernière Heure, 7 novembre 1938, p.2.

* 503Voir à ce sujet : DORESSE J., Histoire de l'Ethiopie, Paris, Presse Universitaire de France, 1970, p. 86-112; ABEBBÉ B., Histoire de l'Ethiopie d'Axoum à la révolution, Paris, Edition Maisonneuve et Larose-Centre français des études éthiopiennes, 1998, p.187-193.

* 504Voir à ce sujet : LUIS J.-P., La Guerre d'Espagne, Toulouse, Milan, 2002 ; BENNASSAR B., La guerre d'Espagne et ses lendemains, Paris, Perrin, 2004 ; PÉPIN P., Histoires intimes de la guerre d'Espagne : 1936-2006 : la mémoire des vaincus, Paris, Nouveau monde, 2006. ...

* 505 Entre 1931 et 1945, la Mandchourie a constitué l'avant-poste de l'occupation de la Chine par l'Empire du Japon, qui, dans le cadre de sa politique expansionniste, l'envahit en 1931 et y installa le nouvel État du Mandchoukouo, soit « pays du peuple mandchou », considéré comme un pays indépendant du reste de la Chine. L'ancien empereur Puyi fut mis au pouvoir par les Japonais, avec le titre d'Empereur du Mandchoukouo. En 1945, l'Union soviétique attaqua les Japonais en Mandchourie, mettant un terme à l'existence du Mandchoukouo.

EASTMAN L., The Nationalist era in China, 1927-1949, Cambridge, Cambridge University Press, 1991, p. 123.

* 506La Wallonie, 12 novembre 1938, p.1-3.

* 507La Dernière Heure, novembre 1938, p. alors que La Nation Belge parle de trois officiers de réserve et trois de l'active (La Nation Belge, novembre 1938, p.).

* 508Trompette thébaine : instrument de musique de la famille des cuivres utilisé dans les cérémonies ou les concerts pour renforcer ou ajouter de la solennité à l'événement. Pour obtenir une trompette thébaine, il « suffit » de « déplier » une trompette normale en Si bémol de façon à ce que la colonne d'air s'étende le plus possible en minimisant la longueur des coudes. Bien souvent, les pistons sont situés plus près de l'embouchure du point de vue de la colonne d'air. Ils sont en apparence plus loin en raison du fait que la trompette soit dépliée. La longueur ainsi gagnée permet d'éloigner un peu plus le pavillon et accroître la distance en apparence. Elle mesure environ 1,20 mètre de longueur.

INCHBIAH D., Dictionnaire des instruments de musique, Paris, Librio, 2003, p.57.

* 509La Dernière Heure, 12 novembre 1938, p. 1-3 ; La Libre Belgique, 13 novembre 1938, p. 1-3; La Nation Belge, 12 novembre 1938, p. 1-5 ; La Wallonie, 15 novembre 1938, p.2 ; Le Journal des Combattants, 13 novembre 1938, p. 1.

* 510La Dernière Heure, 11 novembre 1938, p. 3 

* 511La Libre Belgique, 9 novembre 1938, p. 4  

* 512 C'est la dixième fois qu'il est organisé.

* 513La Libre Belgique, 8 novembre 1938, p. 3 ; La Nation Belge, 9 novembre 1938, p. 5.

* 514Le Journal des Combattants, 20 novembre 1938, p.4.

* 515 Nous nous référons ici à la distinction temporelle opérée par Laurence van Ypersele qui est reprise dans CLAISSE S. et LEMOINE TH., Comment (se) sortir de la Grande Guerre ? : Regards sur quelques pays « vainqueurs » : la Belgique, la France et la Grande-Bretagne, Paris, Editions L'Harmattan, 2005, p.5 et VAN YPERSELE L., DEBRUYNE E. et CLAISSE S., De la guerre de l'ombre aux ombres de la guerre : l'espionnage en Belgique durant la guerre 1914-1918, Bruxelles, Editions Labor, 2004, p. 103-179.

* 516Le Journal des Combattants, 13 novembre 1938, p.1.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus