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L'article 10 de la constitution du 18 février 2006 face à  la problématique de la double nationalité

( Télécharger le fichier original )
par Constant MUTAMBA TUNGUNGA
Université protestante au Congo - Licence en droit public interne 2012
  

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1. Perte de la nationalité congolaise en dehors de toute faute du national

Le législateur est souverain pour décider à quelles conditions on acquiert la nationalité congolaise, il a donc la même souveraineté pour décider à quelles conditions on peut la perdre. II peut juger opportun dans certains cas, de libérer un Congolais de son allégeance, soit parce qu'il lui en a fait la demande et qu'il n'estime pas nécessaire de le conserver, soit pour mettre un terme à des situations vraiment gênantes dans la vie internationale, et c'est le but le plus pratique pour des individus qui possèdent deux nationalités, et qui, en fait, peuvent difficilement les exercer activement l'une et l'autre.

C'est une question de politique de la nationalité. L'Etat sur ce point est entièrement libre de relever les nationaux dans certaines conditions de leur allégeance. Quelquefois même, il leur vient en aide pour les libérer de l'une des nationalités plurales qu'ils peuvent avoir. II n'y a pas de principe juridique ici ; c'est une pure question d'appréciation du législateur.

Les procédés techniques employés par le législateur pour relever un Congolais de sa nationalité en dehors de toute faute, peuvent se ramener à deux : tantôt il suffit de la volonté de l'intéresse lui même, tantôt c'est l'Etat qui décide si l'individu perdra ou non la nationalité congolaise.

2. La seule volonté de l'individu, cause de perte de la nationalité congolaise : répudiation de la nationalité congolaise

Certains individus, Congolais de naissance, ont la faculté de répudier librement la nationalité dans les six mois qui suivent leur majorité (art. 16 de la loi sur la nationalité). Leur cas a déjà été examiné supra.

S'ils répudient la nationalité congolaise comme ils en ont le droit et comme la loi leur permet de le faire, c'est un cas de perte de la nationalité congolaise. Ces individus ont été Congolais et ils ne cessent pas rétroactivement d'être des Congolais. Si dans les six mois qui suivent leur majorité ils usent de la faculté d'option que le législateur leur a donnée, ils cessent d'être Congolais mais pour l'avenir seulement.

Acquisition volontaire d'une nationalité étrangère

Toute personne de nationalité congolaise qui acquiert une nationalité étrangère perd la nationalité congolaise (art. 1er et article 26 de la loi sur la nationalité). Ici, la nationalité est perdue, comme dans l'hypothèse précédente, sans une faute reprochée à l'intéresse.

La loi retire ici la nationalité, non pas à titre de peine, mais parce qu'elle estime qu'en présence de certains faits il n'est pas opportun de maintenir l'intéressé à la nationalité congolaise. La perte de la nationalité est alors automatique. La loi frappe l'individu de la perte de la nationalité congolaise. Il s'agit là d'un moyen préventif pour éviter la double nationalité.

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