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Les interventions du législateur dans le fonctionnement de la justice administrative au Cameroun

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par Cyrille Arnaud FOPA TAPON Cyrille Arnaud
Université de Dschang Cameroun - Master 2012
  

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CONCLUSION DU CHAPITRE 4

Nul doute que la volonté du législateur d'édicter des lois expressément rétroactives est contraire à l'Etat de droit. Les lois expressément rétroactives constituent une atteinte flagrante à l'indépendance de la justice. En effet, comme nous avons essayé de le démontrer tout au long du chapitre, le juge se trouve une fois de plus menacé par le législateur, et il se trouve impuissant.

CONCLUSION DE LA SECONDE PARTIE

L'Etat de droit est menacé au Cameroun, et cette bravade est l'oeuvre du législateur qui, au fil du temps, se hisse en bourreau à l'autel du sacrifice du principe de la séparation des pouvoirs. Comme nous l'avons vu dans le cadre de cette partie, le législateur s'est adjugé la place de protecteur de l'Etat en général et de l'Administration en particulier, avec la bénédiction du pouvoir exécutif, et c'est le juge administratif qui en paie les frais. Ce dernier n'est plus en mesure de s'exprimer dans son propre domaine, celui de dire le droit, et se trouve sans cesse au prise avec les interventions du législateur dans son champ de compétence. Le juge administratif camerounais se voit au jour le jour menacé par la loi, et on assiste généralement à une impossibilité de sa part d'aller à l'encontre de la volonté du législateur. Les lois d'immunité juridictionnelle et les lois expressément rétroactives sont devenues récurrentes et le seul remède à ce développement exponentiel est l'intervention du juge constitutionnel qui, jusque-là, tarde encore à faire ses preuves à travers un contrôle pointilleux de constitutionnalité de ces lois qui portent atteinte à l'Etat de droit.

CONCLUSION GENERALE

De ce tour d'horizon sur les interventions du législateur dans le fonctionnement de la justice administrative au Cameroun, on tire cette conclusion que le principe de la séparation des pouvoirs qui fonde notre droit est de plus en plus mis en danger. En dépit des interventions qualifiées de compatibles avec l'Etat de droit, on se rend compte que le législateur a toujours tendance à en abuser.

Certes le pouvoir du législateur, notamment celui de faire des lois qui interfèrent dans le dénouement de certains procès, n'est pas contesté dans son principe489(*). Mais il est singulièrement bridé dans la mesure où cela constitue une entrave à l'exercice par le juge, surtout le juge administratif, de son rôle de protecteur de l'Etat de droit.

Comme le rappelle le Professeur MALAURIE, pour justifier les ingérences du législateur dans la justice, « c'est [...] une donnée fondamentale de notre droit que le législateur a le pouvoir de combattre la jurisprudence, [...] : telle est la conséquence de deux principes constitutionnels essentiels, la hiérarchie des normes et le refus du gouvernement des juges »490(*). Deux siècles plus tôt, PORTALIS491(*) tenait le même langage : « Il faut que le législateur veille sur la jurisprudence : il peut être éclairé par elle, et il peut, de son côté, la corriger ; mais il faut qu'il y en ait une »492(*). Mais il ne faut pas perdre de vue le fait que le législateur n'est pas toujours motivé par ces considérations, et ses interventions dans la justice ne sont pas toujours empruntes de rationalisme et d'intention favorables au bien commun.

On se pose la question de savoir : le Cameroun est-il prêt à passer d'un Etat de droit «relatif» à un Etat de droit «absolu»? La dynamique du contrôle de constitutionnalité semble lancée, et autorise quelques interrogations légitimes. En effet, si Montesquieu présentait le juge comme une «bouche qui prononce les paroles de la loi» (cette fonction étant «en quelque façon nulle »), de nos jours cette fonction de simple diction n'est-elle pas devenue le fait des législateurs?

ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE

I- Ouvrages généraux et spécifiques

1-ARDANT (Philippe), Institutions politiques et droit constitutionnel, Paris, Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence, 8ième édition, 1996, 578p.

2-AUBY (Jean-Marie) et AUBY (Jean-Bernard), Institutions administratives, Paris, Précis Dalloz, 6ième édition, 1991, 567p.

3-BILONG Salomon, Approche méthodologique du Droit administratif, Dschang, Presses Universitaires de Dschang, 3ième édition (corrigée et augmentée), 2008, 284p.

4-CHAPUS (René), Droit administratif général, Paris, Montchrestien, Précis Domat, Tome 1, 15ième édition, 2001, 1427p.

5-CHAPUS (René), Droit du contentieux administratif, Paris Montchrestien, Précis Domat, 5ième édition, 1995, 1121p.

6-DE LAUBADERE (André), VENEZIA (Jean Claude) et GAUDEMET (Yves), Traité de droit administratif, Paris, LGDJ, Tome 1, 14ième édition, 1996, 1027p.

7-DREYFUS (Françoise) et D'ARCY (François), Les institutions politiques et administratives de la France, Paris, Economica, 4ième édition revue et augmentée, 1993, 469p.

8-DUPUIS (Georges) et GUEDON (Marie-José), Droit administratif, Paris, Armand Colin, 4ième édition, 1993, 581p.

9-FOILLARD (Philippe), Droit administratif, Manuel, Orléans, Paradigme Centre des Publications Universitaires, 8ième édition, 2003-2004, 426p.

10-GASNIER-JEANNOT (Anne), Institutions administratives et judiciaires, Manuel, Paris, Le Périscope Centre des Publications Universitaires, 2000-2001, 255p.

11-KAMTO (Maurice), Droit administratif processuel du Cameroun, Yaoundé, Presses Universitaires du Cameroun, 1990, 256p.

12-LESAGE (Michel), Les interventions du législateur dans le fonctionnement de la justice, Paris, Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence, 1960, 339p.

13-LOCKE (John), Traité du Gouvernement civil, Paris, Flammarion, 2ième édition corrigée, 1992, Traduction David MAZEL.

14-MONTESQUIEU, De l'esprit des lois, Présentation par Victor GOLDSCHMIDT, Paris, Garnier-Flammarion, 1979, 507p.

15-MORAND-DEVILLER (Jacqueline), Cours de droit administratif, Paris, Montchrestien, 8ième édition, 2003, 858p.

16-NLEP (Roger-Gabriel), L'administration publique camerounaise : Contribution à l'étude des systèmes africains d'administration publique, Paris, LGDJ, Bibliothèque africain et malgache, 1986, 406p.

17-OWONA (Joseph), Droit administratif spécial de la République du Cameroun, Yaoundé (séries manuels et travaux de l'Université de Yaoundé), EDICEF, 1985, 256p.

18-OWONA (Joseph), Droit constitutionnel et régimes politiques africains, Paris, Berger-Levrault, 1985, 410p.

19-PERROT (Roger), Institutions judiciaires, Paris, Montchrestien, 7ième édition, 1995, 599p.

20-ROUAULT (Marie- Christine), L'essentiel du droit administratif général, Paris, Gualine éditeur, Collection Les Carrés, 6ième édition 2007, 128p.

21-SOKENG (Roger), Institutions judiciaires au Cameroun, Yaoundé, Collection « Le Bord », 3ième édition, 2000, 252p

22-VEDEL (Georges) et DELVOLVE (Pierre), Droit administratif, Paris, Presses Universitaires de France (PUF), Tome 1, 12ième édition, 1992, 716p.

23-VINCENT (Jean), GUINCHARD (Serge), MONTAGNIER (Gabriel) et VARINARD (André), Institutions judiciaires. Organisation-Juridictions-Gens de justice, Paris, Précis Dalloz, 6ième édition, 2001,822p.

II- Articles de doctrine

1-ABA'A OYONO (Jean-Calvin), « Les mutations de la justice à la lumière du développement constitutionnel de 1996 », in Juridis Périodique n°44, octobre-novembre-décembre 2000, pp 74-85.

2-ATEMENGUE (Jean de Noël), « Les actes de gouvernement sont-ils une catégorie juridique ? Discussion autour de leur origine française et de leur réception camerounaise », in Juridis Périodique n°42, avril-mai-juin 2000, pp 102-109

3-AUVRET-FINK (Josiane), « Les actes de gouvernement, irréductible peau de chagrin ? », in Revue de Droit Public et de Science Politique en France et à l'étranger (RDP), janvier-février1995, pp 130-174.

4-BACOT (Guillaume), « L'esprit des lois, la séparation des pouvoirs et Charles EISENMANN », in RDP, mai-juin 1992, pp 617-656.

5-BILONG (Salomon), « Le déclin de l'Etat de droit au Cameroun : Le développement des immunités juridictionnelles », in Juridis Périodique n°62, avril-mai-juin 2005, pp 52-61.

6-BILONG (Salomon), « L'insaisissable responsabilité sans faute de la puissance publique en droit camerounais », in Annales de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l'Université de Dschang, Tome 1, Volume 1, 1997, pp 87-101.

7-DU GRANRUT (Bernard), « Faut-il accorder aux citoyens le droit de saisir le Conseil Constitutionnel ? », in RDP, mars-avril 1990, pp 309-325.

8-HEERS (Mireille), « La Sécurité juridique en droit administratif français : vers une consécration du principe de confiance légitime », in Revue Française de Droit Administratif, septembre-octobre 1995, pp963-969.

9-KAMTO (Maurice), « Actes de gouvernement et Droits de l'Homme au Cameroun », in Lex Lata n°26, mai 1996, pp 9-14.

10-KEUTCHA TCHAPNGA Célestin, « La réforme attendue du contentieux administratif au Cameroun », in Juridis Périodique n°70, avril-mai-juin 2007, pp 3-29 ; Commentaire de la loi n°2006/022 du 29 décembre 2006 fixant l'organisation et le fonctionnement des tribunaux administratifs.

11-LEMIEUX (Charlotte), « Jurisprudence et sécurité juridique : une perspective civiliste », in Revue de droit de l'Université de SHERBROOKE n°29, 1998-1999, pp 224-243.

12-MALINVAUD (Philippe), « L'étrange montée du contrôle du juge sur les lois rétroactives », in Le Code Civil, un passé, un présent, un avenir, Dalloz, 2004, pp 671-692.

13-MANGA (Philippe), « Le contrôle de constitutionnalité des lois au Cameroun : un cliché à corriger », in Juridis info n°11, juillet-août-septembre 1992.

14-MATHIEU (Bertrand), « Les validations législatives devant le juge constitutionnel : Bilan d'une jurisprudence récente », in Revue Française de Droit Administratif, juillet-août 1995, pp 780-792.

15- MATHIEU (Bertrand), « La sécurité juridique, un principe clandestin mais efficient », Droit constitutionnel, Mélanges P. Gélard, Montchrestien, 1999, pp 301-305.

16- MATHIEU (Bertrand), « Les validations législatives devant le juge de Strasbourg : une réaction rapide du Conseil Constitutionnel mais une décision lourde de menace pour l'avenir de la juridiction constitutionnel », in Revue Française de Droit Administratif, mars-avril 2000, pp 289-299.

17- MOLFESSIS (Nicolas), « La notion de loi interprétative », in Revue Trimestrielle de Droit Civil, 2002, pp.599 et suivants.

18-MOMO (Claude), « Heurs et malheurs de la justice constitutionnel au Cameroun », in Juridis Périodique n°64, octobre-novembre-décembre 2005, pp 49-60.

19-NGUELE ABADA (Marcelin), « La réception des règles du procès équitable dans le contentieux de droit public », in Juridis Périodique n°63, juillet-aout-septembre 2005, pp 19-33.

20-ROSOUX (Géraldine), « Le contrôle juridictionnel des « validations législatives » en France et en Belgique : un conflit de légitimité », in Revue de la Faculté de Droit de l'Université de Liège, De Boeck et Larcier, pp 137-219.

21-SANDRAS (Catherine), «  Les lois de validation, le procès en cours et l'article 6 paragraphe 1er de la Convention européenne des Droits de l'Homme », in Revue Trimestrielle des Droits de l'Homme, 2002, pp 629-657.

22-SHRAMECK (Olivier), « Les validations législatives », in Actualité Juridique de Droit Administratif n°5, 1996, pp 369-375.

23-SIETCHOUA DJUITCHOKO (Célestin), « Perspectives ouvertes à la juridiction administrative du Cameroun par la loi n°96/06 du 18 janvier 1996 portant révision da la Constitution du 02 juin 1972 », in Annales de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l'Université de Dschang, tome 1, volume 1, 1997, pp 162-175.

24- SIETCHOUA DJUITCHOKO (Célestin), « Du nouveau pour la coutume en droit administratif camerounais : la constitutionnalisation de la coutume et ses conséquences », in Revue Juridique Thémis, n°1, Volume 34, 2000, pp 130-157.

25- TABE TABE (Simon), « Reflections on judicial independance in Cameroon's public administration » in Annales de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l'Université de Dschang, Tome 8, 2004, pp 215-229.

III- Notes de jurisprudence

1- BOLLE (Stéphane), L'inconventionnalité d'une validation législative conforme à la Constitution, Notes sous Cour européenne des Droits de l'Homme, 28 octobre 1999, Zielinski et Pradal & Gonzalez et autres c/ France, par, in Revue Française de Droit Administratif 2000.

2- KEUTCHA TCHAPNGA (Célestin), « Une révolution juridique aux conséquences paradoxales en Droit constitutionnel camerounais : Note sous Cour Suprême statuant provisoirement comme Conseil constitutionnel, Décision n°001/CC/02-03 du 28 novembre 2002, validation des mandats des députés, in Juridis Périodique n°53, janvier-février-mars 2003, pp 61-66.

3- KIBALO ADOM (Jules), Droit et liberté fondamentaux : Les validations législatives et le contrôle judiciaire de l'opportunité de la loi, Notes sous Cour de Cassation, Chambre Sociale, 24 avril 2001 par in Recueil Le Dalloz n° 30, 6 septembre 2001, pp 2445-2448.

4- MELLA (Elisabeth), Les validations législatives au regard du droit à un procès équitable, Observations sous Cour européenne des droits de l'Homme (Grande Chambre), 28 octobre 1999, Zielinski et Pradal & Gonzalez et autres c/ France, par in Revue Trimestriel des Droits de l'Homme 2000, pp 787-818.

5- PERES, L'avenir compromis des lois des validations consécutives à un revirement jurisprudentiel, Notes sous Cour de Cassation (Chambre Sociale), 13 juin 2007, par in Dalloz 2007, pp 2439 et suivants.

IV- Thèse et mémoires

1-ABA'A OYONO (Jean Calvin), La compétence de la juridiction administrative en droit camerounais, Thèse de Doctorat en Droit public, Université de Nantes, 1994, 512p.

2-HOUHOULIDAKI (Antonia), L'exécution par l'Administration des décisions du juge administratif en droit français et en droit grec, Mémoire de DEA de Droit public comparé des pays européens, Université Paris I Sorbonne, disponible sur le site www.memoireonline.com

3-NJANKEP NGONGANG (Gilbert), La neutralisation des décisions du juge administratif camerounais, Mémoire de Maîtrise en droit public, Université de Dschang, Année académique 1998-1999.

V- Textes juridiques

a- Textes nationaux

1-Loi n°96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la Constitution 02 juin 1972.

2-Loi n°64/LF/1 du 26 juin 1964 relative à la réparation des dommages causés par les activités terroristes.

3-Loi n°79/17 du 30 juin 1979 relative aux contestations soulevées à l'occasion de la désignation des chefs traditionnels.

4-Loi n°80/031 du 27 novembre 1980 dessaisissant les juridictions des affaires relatives aux contestations soulevées à l'occasion de la désignation des chefs traditionnels.

5-Loi n°2003/016 du 22 décembre 2003 relative aux règlements des litiges portant sur les limites des circonscriptions administratives et les unités de commandement traditionnel.

6-Loi n°2004/004 du 21 avril 2004 portant organisation et fonctionnement du Conseil constitutionnel.

7-Loi n°2006/022 du 29 décembre 2006 fixant l'organisation et le fonctionnement des tribunaux administratifs.

b- Textes internationaux

1-Déclaration Universelle des Droits de l'Homme du 10 décembre 1948.

2-Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966, entré en vigueur en 1976.

3-Charte Africaine des Droits de l'Homme et des peuples de 1981.

VI- Recueils de jurisprudence

1-FAVOREU Louis et PHILIP Loïc, Les grandes décisions du Conseil Constitutionnel, Paris, Dalloz, 9ième édition, 1997, 976p.

2-LONG Marcel, WEIL Prosper, BRAIBANT Guy, DELVOLVE Pierre, GENEVOIS Bruno, Les grands arrêts de la jurisprudence administrative, Paris, Dalloz, 16ième édition, 2007, 998p.

3-MBOME François, Les grands arrêts de la jurisprudence administrative camerounaise, Yaoundé, 1990.

VII- Sites Internet

1- http:// www.senat.fr/ Notes de synthèse du Service des Etudes juridiques du Sénat français, 2005-2006.

2- http:// fr.jurispedia.org/

3- http:// www.memoireonline.com/

4- http// fr.wikipedia.org/

* 489 MALINVAUD (Ph.), « L'étrange montée du contrôle du juge sur les lois rétroactives », article précité, p.691.

* 490 MALAURIE Philippe, « L'handicap de l'enfant : un droit désemparé. A propos de l'avis du Conseil d'Etat du 6 novembre 2002 », JCP, 2003.

* 491 PORTALIS Jean (1746-1807), jurisconsulte et homme politique français ; instigateur du Concordat de 1801, ministre des cultes sous l'empire, il fut l'un des rédacteurs du Code civil.

* 492 PORTALIS Jean, Discours préliminaire sur le projet de Code civil, 1804.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo