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Fonctionnalité des entités territoriales décentralisées en RDC. Analyse appliquée à  la chefferie de Bukumu au Nord- Kivu

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par David BATAHWA HEMURA
Université de Goma - Licence en sciences politiques et administratives 2013
  

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Sur le plan managérial

Les maux qui ont toujours rongé la République Démocratique du Congo en général et les détenteurs du pouvoir en particulier, ne peuvent pas faire exception dans la chefferie de Bukumu. Parmi les maux qui causent les sous développement et la régression dans la chefferie de Bukumu, quelques échantillons peuvent être cités en titre d'exemple:

- Mauvais chef, la non-rémunération des agents, mauvaise volonté, détournement, corruption...

- Absence de planification des ressources

- La distance observé entre administration et les citoyens car le chef coutumier est accusé d'usurpateur de pouvoir.

- L'absence de la politique d'emploi qui n'a pas atteint le niveau visé par rapport à l'augmentation du chômeur.

- Sur fonctionnalisation: ici on fait tout au nom du pouvoir sans être contraint.

- Tribalisme: seule la famille royale a plein droit à la gestion de potentialité de la chefferie. pas de distinction entre bien personnel et bien de l'état.

- Incitation à la haine, le conflit étant un facteur intégrateur de la société, certain coutumier dans le Bukumu en profite pour inciter certain couche de la population à la haine.

Pour clore, quelque soit la forme de l'Etat proposée par la constitution (fédéralisme, unitarisme ou régionalisme), la démocratie a besoin d'une large participation citoyenne à l'activité politique à la base. La décentralisation vient en réponse à cette préoccupation.

Au regard des enjeux et faiblesses de la chefferie de Bukumu, d'aucun ne peut s'interroger sur son sous développement dans l'optique d'atteinte des objectif assignés par la décentralisation. De ceux qui précèdent admettons que la chefferie de Bukumu de part sa fonctionnalité, nécessite une observation de la part du gouvernement central et provincial.

Ses capacités telles que données par PYE et VERBA associés aux capacités d'ALMOND et POWELL à savoir la capacité d'innovation, capacité de mobilisation et celle de survie nécessitent une analyse en terme des perspectives.

L'innovation concerne la population et les autorités administratives mais surtout si ces dernières ne saisissent pas les opportunités en faveur de la population, aucune initiative d'innovation ou d'amélioration de service ne peut aboutir.

Les politiques de décentralisations politico administratives des ETD sont très complexes de telle manière que les autorités de la chefferie ont difficile à s'y adapter étant donné que cette nouvelle décentralisation accorde le pouvoir à la population au détriment des autorités coutumières dont elle (décentralisation) empiète les pouvoirs. Les autorités coutumières de Bukumu qui, jadis étaient en guerres discriminatoires contre certaines couches de leurs populations et présentement en lutte contre et entre eux-mêmes, mais aussi quelques fois victimes de menaces des puissances et forces externes de leur pouvoir, ne font que reculer avec le programmes de développement de la chefferie et certains préfèrent mettre en vielleuse ces programmes économiques par méfiance ou impuissance suite au crédit négatif que leur réserve les administrées. On peut toute fois conclure que l'aptitude d'innover, le souci de révolutionner les aspirations de citoyens aux politiques nationales est nulle dans le chef des autorités de la chefferie. Ces dernières ne mènent qu'une administration de substance, de maintien structurel et fonctionnel par la récolte sans contre partie des fruits des taxes et d'autres droits.

Pour que l'innovation soit effective, il faudrait à priori, restaurer une communication vulgarisatrice des programmes étatiques entre gouvernants-gouvernants et entre gouvernants-gouvernés; réagir positivement aux attentes des populations par les mécanismes appropriés (capacité responsive), réguler et réglementer la vie quotidienne de la population en imposant préalablement des attitudes et des comportements favorables et pouvant garantir la stabilité des personnes, de leurs activités et de leurs biens.

La population de Bukumu est active et est susceptible de générer des ressources si la sécurité et d'autres opportunités de développement lui sont offertes. La capacité d'innovation pèse fort chez les autorités parfois incompétentes que chez la population qui n'attend qu'une force impulsive pour démarrer toute initiative du développement.

La capacité de mobilisation suppose l'extraction, capture des ressources nécessaires pour une meilleure réalisation de l'entreprise collective. La mobilisation peut porter sur les ressources humaines par la conversion des aspirations confuses des masses en programmes et politiques, la diffusion du projet collectif; elle peut porter sur les ressources économiques par la collection et l'extraction des ressources matérielles et/ou financières indispensables pour l'entreprise commune, avec des mécanismes de coordination et de contrôle des activités et des comportement des citoyens mais surtout avec ou sans dosage de contrainte ou coercition pour le maintien et l'établissement d'un certain ordre public.

Dans le contexte de notre étude, la mobilisation des ressources financières nous intéresse moins compte tenu d'insuffisance des ressources financières qui sont liées intrinsèquement, mais aussi, par conséquent, par ce que la mobilisation réussie des ressources économico financières implique préalablement la mobilisation des hommes dans le Bukumu qui sont pauvres.

La chefferie de Bukumu bénéficie des garanties constitutionnelles et légales lui reconnaissant des ressources financières pouvant lui permettre de jouir d'une autonomie financière, mais en plus, il lui incombe de disposer à priori des capacités (potentialités) et des aptitudes (habiletés) susceptibles de faire aboutir cette entreprise d'autogestion pour le développent.

La chefferie doit assurer sa survie par les mécanismes de maintien structurel lui permettant de préparer ses élites successeurs capables de réaliser des changements ordonnés. Ce qui n'est pas le cas dans la chefferie où l'éducation et les organisations locales ne sont pas imprégnées des buts du pouvoir traditionnel à leur égard, mais aussi, ce dernier impuissant qu'il ne sait pas pouvoir se refléter dans les aspirations des ses administrés.

Les autorités coutumières considèrent l'enseignement comme un facteur pouvant dégrader et aliéner les principes de base de la coutume et par conséquent la plus part des fils n'ont pas eu la chance dans le premier temps de poursuivre les études secondaires

La population demeure perplexe face à la passivité et à l'impuissance des autorités locales, eux aussi perverties par les conflits et les genres.

La seule ambition de la modernisation politique, consiste à écarter graduellement les pouvoirs traditionnels comme base de l'Etat et à promouvoir l'instauration d'une instance étatique où les intérêts de l'ensemble de la société se trouvent mobilisés et représentés

Nous avons affirmé plus haut que la capacité de survie est renforcée par la capacité de redistribution, autrement dit par des politiques publiques de redistribution et protection sociale. Ces dernières visent à corriger les effets pervers du marché en réduisant les inégalités entre les citoyens et l'injustice sociale ainsi qu'en préservant les citoyens contre divers risques sociaux.

A travers les budgets et les finances, les redistributions de ressources s'observent) travers les réalisations ayant d'impact positif à la condition de vie des citoyens. Malheureusement, il a été constaté que les autorités de la chefferie n'ont pas réalisées d'investissements significatifs pouvant influencer la vie de citoyens, les autorités de la chefferie demeurent impuissantes et prédatrices vis-à-vis des mécanismes de promotion de l'autonomie fiscale.

Les finances de la chefferie se heurtent à l'égoïsme des chefs traditionnels qui considèrent leurs pouvoirs comme un droit naturel et inaliénable. Ils préfèrent restés dans un régime conservateur et centralisateur où les individus ne participent pas à la gestion de l'Etat.

On peut affirmer que la capacité de survie, autrement dit, la diffusion des attitudes favorables à l'autonomie financière de la chefferie de Bukumu est compromise par la perplexité de l'autorité coutumière et l'ignorance de la population de leurs droits et obligations face au processus de modernisation politique actuelle en RDC.

Enfin nous pouvons conclure que les séquelles psychosociologiques et la persistance des conflits et des guerres accentuent l'insécurité, mais aussi la megestion administrative au niveau local et national sont les facteurs qui aggravent la pauvreté des ETD en l'occurrence la chefferie de Bukumu et par conséquent les capacités économico financières de la chefferie se retrouvent affaiblies.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault