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Les états de la CEMAC face aux défis de la sécurité humaine

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par Marius Judicael TOUATENA SIMANDA
Université de Yaoundé 2 - Master en Droit Public International et Communautaire 2015
  

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I- La Conférence sur la sécurité, la stabilité, le développement et la coopération en Afrique

La Conférence sur la sécurité, la stabilité, le développement et la coopération en Afrique (CSSDCA), qui s'est tenue à Kampala en 1991, fut l'un des premiers forums de discussion sur les questions de sécurité à l'échelle continentale. Les résultats de la réunion furent synthétisés dans le document de Kampala166(*) recommandant aux chefs d'Etats et de gouvernements africains une série de principes et de mesures politiques en faveur de la médiation, la conciliation et l'arbitrage, le maintien de la paix, le rétablissement de la confiance, les pactes de non-agression, la baisse des dépenses militaires et la création d'un Conseil africain des sages pour la paix. Il les encourageait également à l'élaboration de stratégies de développement globales et intégrées traitant à la fois des questions de sécurité, de stabilité, de développement et de coopération.

Mais ce n'est qu'au sommet de Lomé en 2000 que l'OUA souscrivit à la Déclaration de la CSSDCA167(*). L'Assemblée des chefs d'Etats et de gouvernements reconnaissait que « la sécurité de chacun des pays africains est inséparablement liée à celle d'autres pays africains et à celle du continent africain dans son ensemble ». L'Assemblée s'engagea également à établir avant 2005 un cadre qui permette de traduire et codifier en lois nationales le concept de sécurité humaine de la Déclaration solennelle de la CSSDCA, afin de restaurer la confiance et d'établir des cadres collaboratifs de sécurité aux niveaux national, régional et continental. Toute une gamme de principes phares, d'engagements et d'indicateurs de performance fut mise en place pour mesurer les progrès accomplis dans cette direction.

L'imbrication des conflits en Afrique signale clairement un manque de cadres de sécurité régionaux et appelle à la création d'une communauté africaine de sécurité. Un certain nombre d'initiatives et d'institutions oeuvrant en faveur de la paix et de la sécurité ont émergé au fil du temps, comme la CSSDCA, le Centre de gestion des conflits et le Fonds pour la paix de l'OUA, le Mécanisme africain d'évaluation par les pairs du NEPAD168(*) et diverses organisations intergouvernementales régionales traitant des questions de sécurité au niveau subrégional, etc. Mais le manque de coordination entre ces initiatives, la faiblesse des institutions comme de leurs capacités font qu'on ne peut pas parler à ce jour de « système de sécurité » général et articulé, et encore moins de « communauté de sécurité » unique.

* 166CSSDCA : http://www.iss.co.za/AF/RegOrg/unity_to_union/pdfs/oau/cssdca.pdf., consulté le 22 avril 2015.

* 167Voir http://www.iss.co.za/AF/RegOrg/unity_to_union/pdfs/oau/hog/10HoGAssembly2000.pdf., consulté le 22 avril 2015.

* 168 Le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD, acronyme de New Partnership for Africa's Development ) est un projet de développement initié par plusieurs chefs d'États africains dont le Sud-Africain Thabo Mbeki , l' Algérien Abdelaziz Bouteflika, le Sénégalais Abdoulaye Wade, le Nigérian Olusegun Obasanjo, et l' Égyptien Hosni Moubarak .

Il faut savoir que le NEPAD provient de la fusion de deux autres plans proposés pour l'Afrique : le Plan Oméga et le Millenium African Plan ou Plan MAP. Ceux-ci, apparus au cours de l'année 2000, cherchaient à pallier le retard immense qu'avait pris l'Afrique en matière de développement sur la scène internationale. L'Afrique était en effet le seul continent dont le développement et la présence internationale régressent. C'est pour cela que le Président sénégalais Abdoulaye Wade proposa en janvier 2001, au Sommet France - Afrique de Yaoundé, le Plan Oméga. Celui-ci visait à "résorber l'écart entre pays développés et pays sous-développés par des investissements massifs d'origine externe, coordonnés à l'échelle continentale, pour poser les bases du développement du continent africain". De leurs côtés, le Président algérien Abdelaziz Bouteflika, le Président nigérian Olusegun Obasanjo et le Président d'Afrique du Sud Thabo Mbeki proposèrent le plan MAP, qui tentait principalement d'incorporer l'Afrique au sein des actions mondiales. C'est en juillet 2001, au Sommet des Chefs d'État de Lusaka, que ces deux plans fusionnèrent sous le nom de NEPAD. Le NEPAD n'est pas une institution complètement autonome. C'est avant tout un projet, et ce projet est sous la tutelle de l'Union africaine. Il est l'un de ses programmes. Son ultime but est de combler le fossé séparant l'Afrique du reste du monde.

Depuis sa création, la place du NEPAD au sein de l'Union Africaine est sujette à controverse : le projet ne fait initialement pas partie du programme de l'Union Africaine. De plus, l'Afrique du Sud y joue un rôle démesuré [réf. nécessaire] (le Secrétariat du Nepad est établi à Midrand). Cependant, les derniers Sommets de l'Union africaine aboutissent à une plus grande intégration du projet NEPAD : en mars 2007, le Sommet d'Algérie permet la fusion du NEPAD à l'UA. En 2008 au Sénégal, les présidents des 5 principaux États membres du NEPAD se réunissent (le Sud-Africain Mbeki, le Sénégalais Wade, l'Algérien Bouteflika, l'Égyptien Moubarak et le Nigérian Yar'Adua) afin de préparer le rapport sur les progrès du NEPAD à présenter au prochain sommet de l'UA.

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