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Les états de la CEMAC face aux défis de la sécurité humaine

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par Marius Judicael TOUATENA SIMANDA
Université de Yaoundé 2 - Master en Droit Public International et Communautaire 2015
  

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Paragraphe II : Le soutien extérieur pour la sécurité humaine dans la sous région CEMAC

Nous verrons ici les initiatives menées par les Gouvernements et d'autres réseaux internationaux en matière de la sécurité humaine (A), et aussi le soutien extérieur aux capacités africaines en matière de maintien de la paix (B).

A- Les initiatives menées par les gouvernements et d'autres réseaux internationaux

Un certain nombre de pays donateurs ont pris des mesures pour soutenir l'agenda de la sécurité humaine.


· Le gouvernement japonais a identifié la sécurité humaine comme l'un des objectifs clés de sa politique étrangère. Dans cette optique, il a organisé trois sessions des Symposiums internationaux sur la sécurité humaine et lancé le Fonds fiduciaire des Nations unies pour la Sécurité humaine en soutien à d'autres initiatives de l'ONU sur ce thème. Le Japon a également établi un programme de bourses bilatérales pour la sécurité humaine (Grassroots Human Security Grants)189(*).


· Le gouvernement canadiens'est engagé à stimuler le débat sur la sécurité humaine et a développé des politiques destinées à faire face aux nouvelles menaces pesant sur la sécurité mondiale190(*).


· Le Department for International Development (DFID) du Royaume-Unia développé une politique du RSS et soutient activement l'Initiative africaine sur la sécurité humaine191(*), un réseau de sept ONG africaines cherchant à évaluer la performance des gouvernements africains en matière de sécurité humaine. De plus, le Royaume-Uni a adopté une stratégie trans-gouvernementale sur la question de la SSR, approuvée par le Ministère de la défense, DFID, ainsi que le Foreign and Commonwealth Office (FCO)192(*).


· Le Réseau sur la sécurité humaine193(*) est un groupe de treize pays qui facilite le dialogue au niveau ministériel sur les questions relatives à la sécurité humaine. Le Réseau publie le Bulletin du réseau sur la sécurité humaine en collaboration avec le Harvard Human Security Programme194(*). Depuis 1999, le Réseau organise chaque année une réunion ministérielle visant à attirer l'attention sur les nouvelles questions de sécurité. En 2004, cette réunion a eu lieu à Bamako (Mali), seul pays africain membre du Réseau195(*). Les thèmes prioritaires identifiés par le président malien sont : les enfants en situation de conflit, les armes légères, et le rôle des femmes dans les opérations de maintien de la paix196(*). La réunion de Bamako a fourni une opportunité clé pour attirer l'attention internationale sur les menaces pesant sur la sécurité en Afrique197(*).

* 189Voir www.my.emb-japan.go.jp/EN/Economic/GGP.htm., consulté le 22 mars 2015.La « sécurité humaine », dont on parle davantage, est devenu un nouveau point de vue dans le contexte de l'initiative japonaise de la coopération vis-à-vis de l'Afrique. En effet, il existe de diverses menaces contre la vie et la dignité humaine, à savoir le flux des réfugiés nés du conflit, la propagation des maladies infectieuses dans le contexte de la mondialisation, entre autres. La pierre philosophale de la sécurité humaine est de protéger des peuples contre ces menaces et d'augmenter la capacité des individus et des communautés de faire face aux problèmes. Le Japon a fondé, en mars 1999, un « Fonds fiduciaire pour la sécurité humaine » au sein des Nations Unies dans le but de soutenir les projets des organisations relevant des Nations Unies qui s'emploient à éliminer les diverses menaces comme les mines, les problèmes de réfugiés, les maladies infectieuses (sida et autres). A cet effet, le Japon a déjà déboursé environ 19 millions de dollars à destination de l'Afrique (jusqu' en août 2003).

En Afrique, le besoin se fait sentir davantage de réaliser la « Sécurité humaine » de façon soutenue tant dans le contexte du conflit que celui du développement. Surtout dans les pays africains qui viennent de sortir des conflits, il est important de reconstruire des communautés détruites par les conflits militaires et de bâtir une nouvelle société, en unissant toutes les forces et sagesses tout au long du processus commençant par l'aide humanitaire, la reconstruction, jusqu'au développement. Par exemple en Sierra Leone, le retour à la société des soldats démobilisés constitue un problème sérieux après la fin des conflits. Il est important que les anciens combattants soient acceptés par leur communauté d'origine, reçoivent une formation professionnelle et rétablissent leur vie tout en contribuant à la société. Condition nécessaire pour faire naître de nouveau la confiance mutuelle du peuple perdue à cause des conflits pour reconstruire le pays. Le Japon a déboursé environ 3,09 millions de dollars au total à travers le « Fonds pour la sécurité humaine » pour soutenir, entre autres, les programmes du PNUD sur la formation professionnelle des anciens soldats en collaboration avec les communautés locales. Ce soutien est hautement apprécié sur le terrain. La sécurité humaine, qui focalise son attention sur chaque être humain et sur sa communauté dans laquelle il vit, est ainsi un des éléments importants qui caractérisent la coopération japonaise vis-à vis de l'Afrique.

* 190Politique étrangère du Canada pour la sécurité humaine, 2002, A l'abri de la peur : www.humansecurity.gc.ca., consulté le 24 avril 2015.

* 191 Initiative africaine pour la sécurité humaine : www.africanreview.org., consulté le 24 avril 2015.

* 192 GFN-SSR, 2003, Security Sector Reform Moving the Agenda Forward.

* 193 Réseau de sécurité humaine : www.humansecuritynetwork.org., consulté le 24 avril 2015.

* 194 Programme sur la politique humanitaire et la recherche sur les conflits de l'Université de Harvard :

www.hsph.harvard.edu/hpcr/human_security.htm., consulté le 24 avril 2015.

* 195L'Afrique du Sud participe en tant qu'observateur. Les autres membres du réseau sont l'Autriche, le Canada, le Chili, la Grèce, l'Irlande, la Jordanie, le Mali, la Norvège, les Pays-Bas, la Slovénie, la Suisse et la Thaïlande.

* 196Message de la Présidence, www.humansecuritynetwork.org/docs/mali_priorities-e.pdf.

* 197 Karim Hussein, Donata Gnisci et Julia Wanjiru, sécurité et sécurité humaine : présentation des concepts et des initiatives Quelles conséquences pour l'Afrique de l'Ouest ?, paris, décembre 2004, pp 22-23.

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