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Partis politiques et processus démocratiques en République Démocratique du Congo

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par Emmanuel MUKENDI KENNEDY
Université de Lubumbashi - Licence en Sciences Politiques et Administratives  2014
  

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La période d'à partir de 1990

A la suite d'une consultation populaire, le 24 avril 1990 le président Mobutu prononça un discours dans lequel, il annonçait d'abord une marche vers la démocratisation du régime, puis son retrait du rôle dirigeant du mouvement populaire de la révolution.

Pour renforcer davantage sa position, le Maréchal va promulguer le 18 juillet 1990 une loi autorisant l'organisation et le fonctionnement des partis politiques. C'est ainsi qu'à partir de cette date, une nouvelle ère politique va s'inaugurer.

Pendant cette période, l'immaturité politique des congolais va une fois de plus, comme pendant la première république, entrer en jeu ; on va alors assister à une prolifération des partis politiques, dont la plupart n'existaient que de nom, formant ainsi ce que NGBANDA ZAMBO-KO-ATUMBA25(*) appelle parti-directoire, parti-famille, parti -sur-papier et autres parti-alimentaire.

Comme le témoigne les listes des partis politiques enregistrés au ministère de l'intérieur,26(*) en avril 1994, ledit ministère a eu à enregistrer trois cents-quatre-vingt et un partis politiques, lesquels étaient regroupés en vingt six plates formes.

En 1996, les tensions provenant de la guerre civile et génocide au Rwanda se propagent au Zaïre. « La milice Hutu-Rwandaise Interahmwe, ayant fuit le Rwanda suite à l'installation d'un gouvernement Tutsi, s'est mise à utiliser les camps de réfugiés Hutus dans l'Est du Zaïre comme bases pour des raids contre le Rwanda. Ces milices Hutu se sont vite associées avec les forces armées du Zaïre (FAZ) pour lancer une campagne contre les Tutsi congolais vivant dans l'Est du Zaïre. »27(*)

Par la suite, une coalition des armées rwandaises et ougandaise, sous le couvert d'une petite milice Tutsi, a envahi le Zaïre afin de combattre la milice Hutu, de renverser le gouvernement de MOBUTU et au final, de prendre contrôle des ressources minières du Zaïre. Cette coalition agrandie de deux armées étrangères et des figures d'opposition de longue date, menée par Laurent Désiré Kabila, a pris le nom d'Alliances des forces démocratiques pour la libération du Congo « AFDL ». Leur objectif, de manière plus large était de chasser Mobutu et de prendre contrôle des richesses du pays.

En Mai 1997, Mobutu fuit le pays et Kabila fait son entrée à Kinshasa, s'autoproclamant Président et remplaçant le nom du Zaïre par République Démocratique du Congo.

Comme le note Evariste Boshab, « lorsqu'en mai 1997 le président Laurent Désiré KABILA proclame la prise du pouvoir par l'alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), après avoir parcouru, d'UVIRA à Lubumbashi, le pays est en état de décomposition avancée, son attitude normale est de mettre en veilleuse toutes les forces politiques ou celles prétendues telles pour la simple raison qu'elles n'ont pas pu arrêter le processus de désintégration de l'Etat. » 28(*)

En 2001, Kabila Laurent Désiré est assassiné, son fils Joseph KABILA lui succède. Il profite de sa prise de fonction pour appeler à des négociations multilatérales pour la paix, afin de mettre fin à la guerre. En février de la même année, un accord de paix fut signé entre KABILA, le Rwanda et l'Ouganda, suivi de l'apparent retrait des troupes étrangères. Les troupes de maintien de la paix de l'ONU (MONUC) arrivent en Avril 2001.

Un gouvernement de transition est établi jusqu'aux résultats de l'élection. Une constitution est approuvée par les électeurs et les créations des partis politiques se multiplient dont certains nouvellement formés, comme action républicaine pour le progrès (ARP), Action démocrate nationale (ADENA), Alliance Africaine pour la Solidarité et la Démocratie (ASOD), et d'autres sortant du rang de troupes rebelles vers le rang de partis politiques tels que le mouvement pour la libération du Congo (MLC) et le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), pour participer à ces mêmes élections, dites libres, démocratiques et transparentes, lesquelles étaient prévues le 30 juillet 2006 ; à l'issue de ces élections Joseph KABILA sort vainqueur au deuxième tout avec 45% des voix contre 20% obtenus par son opposant Jean Pierre Bemba.

Par ailleurs, il convient de mentionner que suite aux élections de 2006, la volonté de création des partis politiques se manifeste parmi les congolais, c'est pour cette raison qu'à la date du 3 mars 2006 le nombre des partis politiques autorisés à fonctionner par le ministère de l'intérieur s'élevait à deux cent-nonante-cinq29(*), mais actuellement c'est-à-dire en 2015, il existe plus de quatre cents cinquante partis politiques en République Démocratique du Congo.

* 25 NGBANDA, Z., Déclaration sur le rapport MOBUTU-TSHISEKEDI : « NGBANDA confirme l'éloignement de TSHISEKEDI », in semaine, 23 au 25 janvier 1994.

* 26 Ministère de l'ATD : Direction des affaires politiques et de la protection civile.

* 27 WILLIAM, G., Congo-Zaïre, S 1996-97 civil war, in studies journal. Paris, pp.12-24.

* 28 BOSHAB, E., République Démocratique du Congo : entre les colombes et les faucons, où vont les partis politiques, Kinshasa, Presse universitaire du Congo, 2001, p.IX.

* 29Lire l'article liste des partis politiques publié sur le site www.cei-gouv.cd.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams