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Diagnostic territorial au service de developpement durable

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par Hassane OIHI
ecole nationale de commerce et de gestion - DCESS en marketing et commerce international 2006
  

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Nous suggérons de commencer par l'établissement de la liste des problèmes, besoins et attentes pour trois raisons :

Les gens sont plus motivés pour parler de leurs problèmes et leurs besoins qui les intéressent plus,

Partant du développement en tant que processus de changement de l'environnement (aménagements et équipements) et des CAP (Connaissances, Attitudes et pratiques)

L'approche systémique est considérée encore comme une démarche pour la résolution des problèmes complexes.

OUTIL : N°4 : Les matrices préférentielles 

D'une façon générale les besoins et problèmes sont nombreux, mais les ressources ou moyens sont généralement limités et même étant disponibles le temps est une contrainte permanente : donc se pose la question par quoi faut-il commencer ou en d'autres termes il faut toujours déterminer les priorités et par conséquent hiérarchiser les besoins et les problèmes du plus important ou moins important...d'où on peut déterminer les priorités et les actions pertinentes à entreprendre.

La matrice préférentielle nous permet de déterminer les priorités en comparant les éléments (problèmes, solutions, activités,...) les uns par rapport aux autres.

Matrice préférentielle par paire 

Pour classer des choses de point de vue des populations nous dessinons un tableau à double entrée avec tant de colonnes et de lignes que le nombre des éléments à hiérarchiser. Nous commençons par remplir les cases de la première colonne, et dans chacune d'elles nous inscrivons la chose jugée comme étant la plus importante ou choisie lors de la comparaison entre l'élément de la colonne et celui de la ligne.

Matrice préférentielle critèriée 

L'utilisation de cette deuxième matrice préférentielle en tant qu'outil de raisonnement de choix entre plusieurs variantes ou alternatives peut être fait après l'utilisation de la matrice préférentielle par paire car le raisonnement plus élaboré.

On construit une matrice sous forme de tableau à double entrée, dans l'entête de chaque colonne on inscrit un des éléments à comparer (exemple type de pompe) et chaque ligne sera réservée à un des critères caractérisant les éléments à comparer (coût, avantages, efficacité, efficience, facilité de manipulation, facilité d'entretien,...)

On demande à chaque participant de classer les éléments en attribuant au meilleur -par rapport au critère de la ligne correspondante- la note supérieure égale au nombre des éléments à classer ( n ), et au deuxième la note ( n-1 ),

OUTIL N°5 : L'arbre de problèmes  

L'arbre des problèmes nous permet de construire un arbre dont on schématise le problème essentiel exprimé par les populations comme le tronc, les causes représentées aux racines avec les dépendances comme ramifications et les effets seront représentés comme rameaux et branches de l'arbre...

OUTIL N°6 : les Croquis et cartes 

Dans un croquis on essaye de représenter l'espace comme il perçu par les populations. Sur un croquis ou une carte on essaye de représenter une ressource à la fois pour ne pas brouiller les idées même si on peut faire la synthèse après en superposant les différentes cartes des différentes ressources.

Il faut essayer de réaliser ces croquis par les populations elles mêmes et respecter le plus fidèlement possible les échelles, les proportions et les légendes des populations.

OUTIL N°7 : Les transects 

Le transect est une coupe transversale de l'espace qu'on trace avec la population en traversant le finage ou territoire villageois en passant d'une limite du village à l'autre limite opposée. Il faut chercher de passer par le point le plus haut pour avoir une vision panoramique (presque une vision aérienne) pour repérer les différents espaces et leurs limites, localisation des ressources, dispersion et éloignement de l'habitat, les utilisation et l'exploitation actuelle, les contraintes...

OUTIL N°8 : L'observation participante 

C'est une visite des lieux faite avec les populations tout en essayant d'engager des discutions sur des aspects observés concernant des thèmes déjà évoqués avec les populations lors des entretiens. Il est préférable de préparer une grille d'observation où on regroupe les aspects qu'on aimerait observer : exemple de grille d'observation d'un point d'eau pour visiter, observer et discuter avec la population :

Les points d'eau,

L'état des bordures,

Voir et estimer les débits, les pratiques d'abreuvement,

Les aménagements,

L'éloignement,

Pratiques d'hygiène,

Pratiques des traitements,

Pratiques d'assainissement,

L'entretien,

Lieu et conditions de stockage,...

OUTIL N° 9 : Le schéma des flux Entrants Sortants 

C'est un outil très utilisé dans la communication participative et c'est le cadre de réflexion qui concrétise le plus l'approche systémique ( voir partie I : étude externe des flux ).

OUTIL N°10 : Les calendriers 

Pour comprendre des phénomènes il ne suffit pas de les étudier dans l'espace (croquis, cartes, transect,...) mais il faut comprendre leur dynamique et placer leurs évolutions par rapport au temps. Ceci permettrait de repérer les périodes de pointe, les périodes de plein emploi ou sous-emploi, les temps libres, les meilleurs créneaux,...

Les calendriers peuvent nous renseigner sur : Qu'est ce qu'on fait et quand ?

Il est recommander de laisser les populations utiliser leur découpage des périodes et leurs unités de temps locales. Par exemple il est déconseillé d'utiliser le calendrier grégorien alors que les femmes utilisent le calendrier lunaire et les paysans utilisent le calendrier agricole. Concernant le calendrier quotidien on doit respecter la même consigne pour se repérer il ne faut jamais imposer à des populations notre horaire selon Greenwich alors qu'elles utilisent l'horaire des prières.

OUTIL N°11 : Les profils historiques 

Cet outil permet de placer les phénomènes dans le temps, d'analyser les évolutions, comprendre les changements et essayer de faire penser et trouver des explications aux tendances. Par exemple on peut retracer le profil historique des points d'eau pour comprendre l'évolution des creusements des puits, l'évolution du nombre des filles scolarisées, l'évolution des différentes organisations pour la gestion de telle ou telle ressource collective,...

OUTIL N°12 : Les camemberts 

Nous rappelons que la participation est le partage de savoir et de pouvoir. Concernant le partage de savoir nous insistons sur le fait qu'il ne s'agit pas de communiquer des connaissances ou savoir établi mais surtout de raisonner ou penser ensemble avec les populations.

Le camembert est un outil qui permet de représenter les proportions des choses les unes par rapport aux autres. Le camembert correspondrait dans certaines mesures aux analyses statistiques pour les techniciens.

OUTIL N°13 : Le référentiel ou tableau de bord

Le référentiel est un ensemble de normes ou quantités mesurées en conditions normales, les plus fréquentes et les plus observées dans la majorité des cas. C'est par rapport à ce référentiel que nous pouvons évaluer (ou comparer) les situations diagnostiquées.

OUTIL N° 14: Comportement ou (CAP) modèle 

Nous pouvons simplifier en définissant le comportement d'une personne comme étant l'ensemble de ses CAP (Connaissances, Attitudes et Pratiques) :

Connaissances : «  Ce qu'il sait »,

Attitudes : « Ce qu'il pense »,

Pratiques : « Ce qu'il fait »

Cet outil peut être utilisé pour dresser un portrait modèle concernant un domaine ou aspect donné de la vie d'une personne. En demandant à une population de décrire le comportement d'une personne modèle.

OUTIL N°15 : Arbre généalogique 

Cet outil peut être utilisé pour avoir des données concernant l'organisation sociale des populations. Nous rappelons que dans la majorité des cas l'organisation des populations aux Douars reste encore fortement basée sur les relations de parenté qui donne une stratification par lignage

OUTIL N°16 : La visualisation 

Les outils de la communication participative sont conçus pour bien communiquer avec des populations généralement analphabètes ou illettrés. Donc si nous voulons mieux échanger des savoirs, penser, réfléchir, décider, travailler, participer ensemble et par conséquent se comprendre mieux il faudrait visualiser les idées discutées.

La visualisation consiste à représenter ou schématiser le plus que possible l'ensemble des choses discutées par des dessins, des croquis, des schémas, des symboles, des écrits,... Mais qui doivent être faits sur des grandes surfaces de papier ou autres, reste accrochés sur les mûrs, visibles, lisibles et intelligibles

OUTIL N°17 : Revue des documents secondaires 

La plus part des données monographiques sont données à l'échelle de la commune et ne peuvent nous renseigner sur la situation d'un Douar qui est la zone la plus étudiée dans le cadre de pareille étude de cas.

Nous suggérons aux participants d'éviter le recueil de beaucoup de données non utiles car elles ne seront ni traitées ni utilisées. Le principe est de chercher quelques données qui sont produites à l'échelle du Douar et détenues et documentées chez des gens ayant des rapports directs avec le Douar.

Exemple de données selon le besoin / à la composante étudiée :

Le nombre de foyers chez le Moquadem ou le Cheikh,

Le recensement du bétail vacciné chez l'agent vétérinaire,

Le nombre d'enfants vaccinés chez l'infirmier du dispensaire,

Le nombre des filles inscrites chez le directeur de l'école ou l'instituteur,

Le nombre de puits traités chez l'agent de la commune,...

Outil N°18 : Formulation du problème : « Comment faire pour... ? »  

Aide à la formulation des problèmes : ou le passage des plaintes aux problèmes.

Reprendre tous les points évoqués comme « problèmes » qui ne sont en premier moment que des plaintes, et les traduire en vais problèmes en utilisant la formule : «  Comment faire pour ... ? »

Exemple : Supposons qu'en demandant aux populations d'exprimer leurs problèmes relatifs à l'alimentation en eau potable ils ont cité les problèmes suivants :

Eloignement des bornes fontaines,

Vol des robinets,

Gaspillage de l'eau,

Manque d'entretien des équipements collectifs,

Problèmes de financement des branchements individuels,

Problèmes de payement des redevances,...

A ce niveau nous considérons que ce ne sont ici que des plaintes ce qui ne peut aider à la recherche de solutions. Pour être plus opérationnel nous essayons de formuler ces plaintes sous forme de questions, car la question interroge mieux l'esprit et oriente mieux la réflexion.

Pour formuler une plainte en problème nous pouvons utiliser la formule suivante : «  Comment faire pour... ? »

Comment faire pour rapprocher les bornes fontaines ?

Comment faire pour luter contre le vol des robinets ?

Comment faire pour limiter le gaspillage de l'eau ?

Comment faire pour mieux entretenir les équipements collectifs ?

Comment faire pour financer les branchements individuels ?

Comment faire pour assurer le payement des redevances 

Outil N°19 : Opérationnalisation des objectifs :Ou (OPO) 

Un des problèmes essentiels pour toute activité du suivi évaluation, la planification et la réalisation reste le manque d'objectifs opérationnels. Car généralement lors de la formulation des objectifs on s'arrête au niveau des objectifs globaux, exemple :

Assurer les soins de base pour une population :

Assurer l'alimentation en eau potable :

Améliorer les conditions de vie des femmes rurales :

De tels objectifs sont difficile à planifier, à réaliser, à suivre et à évaluer ; car l'efficacité se mesure en comparant les réalisations / objectifs. Alors si les objectifs ne sont pas clairement définis l'évaluation ne peut être fonctionnelle.

Cette méthode d'analyse par objectifs (APO) permet d'opérationnaliser les objectifs globaux en procédant à une dérivation ou décomposition en objectifs de plus en plus simples.

Outil N°20 : Questionnement systématique QQ P CC OQ ?

Négociation, concertation pour les choix des solutions et actions. (Partage de prise de décision dans l'élaboration du PDDP : Plan de Développement Douar Participatif) en utilisant le questionnement systématique QQ P CC OQ

Q : QUOI : l'objet de l'action ou le problème à lever ;

Q : QUI : qui va faire quoi ? Les partenaires intervenants et la participation de la population à la réalisation, gestion, entretien et suivi...

P : POURQUOI ? Les objectifs et résultats

C : Comment ? Les activités et les méthodes.

C : Combien ? Les quantifications et mesures et le rapport coûts / avantages

O : Où ? Choix des lieux et sites ;

Q : Quand ? Le calendrier, moments temps et durée des interventions.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon