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La banque et les PME: cas de la Société Générale Tchadienne des Banques (SGTB)

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par Ahmat Mahamat ABDELKERIM
Institut Africain d'Administration et d'Etudes Commerciales (IAEC) Lomé-Togo - Maitrise en gestion commerciale et financière 2006
  

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Paragraphe 1 : La banque par téléphone cellulaire

De nos jours, des mutations profondes sont en vue dans le secteur financier, particulièrement dans la stratégie de distribution de la SGTB. Nous indiquons que le mode de distribution, qui est présentement en cours (la branche où on doit aller faire une longue queue pour déposer ou retirer son argent ; encaisser un simple chèque ou encore ouvrir un compte) se révèle pénible.

Par la même occasion, soulignons la croissance fulgurante enregistrée dans la téléphonie mobile, particulièrement au Tchad

De ce fait, la SGTB propose aux PME qui sont ses clientes la banque par le téléphone cellulaire. Ce produit est déjà pratique dans certains pays africains, et présente des avantages considérables pour la banque ainsi que pour les clients.

En effet, les promoteurs de la banque par téléphone cellulaire sont des Sud Africains et ils se nomment Brian Richardson et Charles Rowlinson. Après avoir étudié les pesanteurs du secteur financier, ils sont arrivés à la conclusion selon laquelle le coût élevé de l'offre et l'accessibilité, constituent les obstacles majeurs et expliquent le faible taux de bancarisation des populations.

En collaboration avec SA Bank of Athènes, une banque Sud Africaine, ils ont lancé un produit révolutionnaire: « le Wizzit ». Ce dernier rend le produit révolutionnaire ; il est destiné au segment le plus bas du marché, c'est-à-dire aux millions de petits porteurs qui aujourd'hui sont exclus du système bancaire. Il s'agit donc d'un produit qui va démocratiser l'accès aux services financiers. Selon les promoteurs, il utilise la technologie du téléphone cellulaire et est peu onéreux. Une transaction devrait coûter moins chère que le SMS. Les clients peuvent transférer de l'argent en utilisant leur téléphone cellulaire tout comme on transfère aujourd'hui les crédits d'un téléphone portable à un autre.

Son seul credo étant la productivité et la compétitivité, la SGTB doit porter des projets comme le Wizzit pour le plus grand bonheur des clients particuliers et les PME qui jusqu'ici sont laissés pour compte.

Paragraphe 2 : La banque et l'offre de services financiers

De nos jours, le monde est arrivé à une phase de maturité sur l'Internet bancaire sous la double pression de la clientèle bancaire (les internautes) et la généralisation du haut débit.

L'étude récente menée par une équipe du célèbre groupe, IBM Consulting Services en France a mis l'accent sur l'accélération de la courbe de maturité des services sur Internet. Aujourd'hui 94% des clients consultent leurs comptes à distance après seulement 5 années de vie du produit. Ceci est impressionnant ! Ils sont aujourd'hui au nombre de 10 millions de clients internautes. On estime que ce chiffre devra tripler d'ici 2010.

Les mêmes tendances sont perceptibles dans certains pays en développement, et devraient se confirmer au fur et à mesure de la réduction de la fracture numérique.

Ces faits vont pousser la SGTB à penser à sa stratégie de distribution. Le canal traditionnel de distribution, l'agence, qui offre désormais peu de satisfaction devra évoluer. On s'acheminera alors vers une distribution "multi canal" dans laquelle Internet pourrait se positionner comme dispositif de distribution et de gestion de la relation. Une piste qui se dégage sérieusement est l'intégration des services bancaires et non bancaires (paiement de factures, achats divers) sur des sites personnalisés auxquels accèdent les clients internautes de manière unique. Ceci suppose le développement de services intégrateurs à valeur ajoutée: rapprochement des opérations marchandes avec les institutions financières, développement de centrale d'informations intégrées, centre d'appels, etc.

On se tourne donc vers un "business model" qui repose sur le client comme un centre d'affaires. C'est dire que le client, plus que par le passé, demeure roi et le faiseur de fortune des entreprises qui sauront innovées. Les progrès réalisés en matière de télécollecte de données, grâce à Internet, la carte à puce et la biométrie, vont certainement amener la SGTB à reconfigurer son mode de distribution des services, particulièrement en milieu rural.

Les récentes expériences en Amérique latine indiquent clairement que les points de vente et les boutiques, à l'instar des distributeurs de cartes de téléphone mobile, vont jouer un rôle prépondérant dans le dispositif de distribution des services de proximité (épargne, micro crédit, micro assurance, transfert de fonds, etc.).

Ces différents services permettent ainsi à beaucoup des PME clientes de la SGTB de bénéficier de services financiers à des taux très compétitifs et moins élevés. Nous pensons qu'à partir de ces produits et services technologiques, les PME tchadiennes clientes de la SGTB, vont commencer par se structurer. Ceci permettra à la banque d'avoir un meilleur contrôle sur ses clients. Dans ce cas, l'analyse des dossiers de crédit ne sera plus contraignante pour la SGTB.

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