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La banque et les PME: cas de la Société Générale Tchadienne des Banques (SGTB)

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par Ahmat Mahamat ABDELKERIM
Institut Africain d'Administration et d'Etudes Commerciales (IAEC) Lomé-Togo - Maitrise en gestion commerciale et financière 2006
  

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Section 3 : Décision d'octroyer ou non le crédit à la PME

La décision d'octroi du crédit suscite quelques remarques qui seront évoquée en premier. Ensuite à partir de ces remarques, nous ferons une synthèse qui permettra à la SGTB de décider de l'octroi du crédit.

Paragraphe 1 : Remarques

C'est certainement la phase la plus délicate d'une demande de crédit car elle fait appel à d'autres procédés par lesquels l'esprit de finesse, la réflexion et le raisonnement l'emportent sur les chiffres, ils brisent leur caractère statique et s'efforcent d'en combler les lacunes.

Selon qu'il s'agisse d'un crédit d'exploitation ou d'investissement, les conclusions pourraient différer. Mais dans un cas comme dans l'autre, les considérations liées au facteur humain, à l'élément de confiance et de compétence ainsi que les conclusions tirées de l'analyse de la conjoncture économique générale ou particulière à la branche d'activité de l'entreprise, complètent utilement les indications fournies par l'analyse financière.

Paragraphe 2 : Synthèse

L'entreprise a une bonne connaissance sur son secteur d'activité. Malgré la rude concurrence, elle détient le monopole de la réfection des bâtiments. Cette opportunité a permis à l'entreprise d'accroître son CA de 17% en 2005.

Le dirigeant de l'entreprise est impliqué réellement dans l'évolution de sa structure, ce qui explique le report du résultat qui se répercute systématiquement sur le fonds de roulement. Donc nous pouvons conclure que la solvabilité de la relation est bonne.

Les perspectives de l'entreprise pour l'année 2006 sont bonnes. Elles s'expliquent par le nouveau marché de réfection de la Banque Centrale. Au vu de ces résultats satisfaisants, la relation a proposée comme garantie, une hypothèque inscrite pour 20 millions de FCFA sur le titre foncier évaluée à 85 millions.

La relation nous a confié ses mouvements d'affaires depuis 1998. Ces mouvements d'affaires confiés sont de plus en plus croissants compte tenu de l'évolution de sa part de marché. Ils sont passés de 35% en 2004 à 66% en 2005. Les agios sont passés de 9 millions en 2004 à 19 millions en 2005, ce qui induit une rentabilité satisfaisante. Au regard de ce qui précède, nous sollicitons l'octroi d'une ligne de découvert sur la signature de l'entreprise HAMIDOU à hauteur de 20 millions.

Synthèse et recommandations

La SGTB écarte les demandes sur lesquelles elle ne peut évaluer le risque en raison du manque d'informations fiables, et de demandes trop risquées.

Afin que la SGTB soit en mesure de répondre aux demandes de financement des entreprises, l'asymétrie d'information doit être réduite. On peut espérer une amélioration de la situation grâce à la réforme du plan comptable au sein de l'OHADA.

S'informer sur ses partenaires commerciaux avant de traiter avec eux est un impératif de bonne gestion. Pour que la SGTB obtienne facilement des informations sur l'entreprise et sur le comportement de l'entrepreneur et pour qu'un rapport de confiance s'installe, l'accent doit être mis sur la relation de clientèle. Par cette relation, la SGTB doit mettre en place une base de données comportant toutes les informations concernant le client. Cette mesure lui permettra d'avoir un suivi des clients et de prendre des mesures face aux concurrents.

Les banques commerciales tchadiennes et particulièrement la SGTB sont dans l'incapacité de cerner correctement le risque et la performance des PME. Cette incapacité relève pour une part d'une méthodologie d'analyse financière. De ce fait, nous remarquons dans l'analyse de la rentabilité de l'entreprise HAMIDOU que la SGTB n'a pas tenu compte de certains ratios fondamentaux. Ainsi, il sera judicieux que l'analyse de la rentabilité puisse être complétée par le calcul de ces ratios qui sont entre autre, le taux de marge général, la rentabilité financière et la rentabilité économique.

Précisons que le taux de marge général mesure l'évolution de la performance de l'activité commerciale de l'entreprise ; la rentabilité financière mesure l'aptitude de l'entreprise à rentabiliser les fonds apportés par les associés et enfin la rentabilité économique quant à elle mesure l'aptitude de l'entreprise à rentabiliser les fonds apportés par les associés et les prêteurs.

De ce qui précède, le tableau d'analyse de la performance sera présenté ainsi :

Ratios

Formules

 

 

 

évolution

évolution

Normes

31/12/2003

31/12/2004

31/12/2005

N/N-1

N/N-2

 

 

CA HT

2390766

3255431

3825500

17,5%

60,0%

 

 

Marge commerciale (MC)

1416739

2012431

2508888

 

 

 

Taux de MC

CA HT/ MC

 

59%

62%

66%

 

 

 

 

E.B.E

696173

1145193

1457691

27,3%

109,4%

 

Rentabilité brute d'exploitation

E.B.E / CA

29%

35%

38%

 

 

 

 

Frais fin. Nets

24787

26045

38640

48,4%

55,9%

 

capacité de règlement des frais financiers

Frais fin. Nets/ E.B.E

3,6%

2,3%

2,6%

 

 

< 30%

 

RESULTAT NET

317494

539940

494310

-8,5%

55,7%

 

Rentabilité nette d'exploitation

RN/CA

13,3%

16,6%

12,9%

 

 

> 0

 

CAF

317494

539940

494310

-8,5%

55,7%

 

 

Immo Nettes

442855

910516

1162542

27,7%

162,5%

 

 

BFR

911476

981735

1351062

37,6%

48,2%

 

Rentabilité économique

CAF/Immo nettes + BFR

23,4%

28,5%

19,7%

 

 

 

 

Capitaux Propres

725889

1265829

1622704

28,2%

123,5%

 

Rentabilité financière

RN/Capitaux propres

44%

43%

30%

 

 

> 5%

 

Dettes financières

560000

560000

825000

47,3%

47,3%

 

Capacité de remboursement

Dettes financière/CAF

1,76

1,04

1,67

 

 

< 3

Risque liquidatif

Capitaux propres/TP

50,9%

62,63%

60,63%

 
 

> 30%

Couverture du BFR

FR/BFR

92,49%

93,23%

95,12%

 
 

> 1/3

Il ressort de tableau que l'activité de l'entreprise a évoluée considérablement durant les trois années. Cette évolution est démontrée par le taux de marge général. Ce qui justifie la performance de l'entreprise. Par contre l'analyse de la rentabilité financière montre que l'entreprise n'est pas apte à rentabiliser les fonds des associés. C'est pourquoi ce ratio est décroissant pendant cette période. Cette involution a eu des répercutions sur la rentabilité économique. Toutefois, ces ratios respectent les normes.

Le risque liquidatif est satisfaisant du fait qu'il est supérieur à 30% et de sa croissance sur les trois années. Cette tendance est la même au niveau du couverture du besoin en fonds de roulement par le FR. cette croissance exponentielle montre que l'entreprise a une bonne maîtrise des charges d'exploitation.

En effet, la recherche a montré que la mise en place des capacités et la compétitivité dépendent de facteurs externes à la société. De ce fait, le rattachement des PME au système financier formel doit constituer un facteur d'intégration des entreprises à des structures économiques mieux organisées, il doit progressivement acculturer les chefs d'entreprises à des comportements de gestion, qui sont ceux d'un système orienté vers la recherche d'une croissance à moyen terme, plutôt que vers la réalisation exclusive de profits à court termes dans le cadre d'une multiplicité de micro activités. Nous pensons qu'à cet égard la SGTB pourrait être au moins autant le véhicule d'une pédagogie active de gestion qu'un pourvoyeur de fonds qui, de toute façon en l'état actuel de choses, peuvent être drainés par d'autres canaux.

Les groupes et réseaux constituent donc le contexte externe immédiat dans lequel les PME opèrent. Les avantages du regroupement sont largement reconnus : la concentration spatiale et sectorielle des sociétés génère des externalités, favorise la coopération inter sociétés et constitue une occasion d'appuyer effectivement les politiques.

Le regroupement peut être particulièrement significatif au Tchad parce qu'il facilite la croissance à petits pas faisables. Les petits montants de capitaux, les qualifications et les talents des entrepreneurs peuvent être exploités.

C'est dans ce sens que nous préconisons à la PME HAMIDOU, par la voix de la SGTB, de développer un réseau de partenariat au niveau du marché local et international. Ce réseau lui permettra d'avoir des partenaires techniques étrangers qui l'épauleront dans son achat des matières premières et aussi des stratégies de vente de ses services au niveau national et international. Une fois le réseau mis en place, l'entreprise HAMIDOU utilisera seulement les NTIC pour communiquer avec ses partenaires. Le partenariat permettra aussi à l'entreprise HAMIDOU d'avoir une notoriété sur le marché. Le partenariat peut être aussi développé au niveau du marché local. Il peut se faire avec les autres concurrents évoluant dans le même secteur d'activité. Ceci sera donc un atout pour elle surtout lorsqu'elle fera recourt à un crédit. Le partenariat constitue des fois à lui seul une garantie.

L'entreprise HAMIDOU peut aussi développer des bases de partenariat avec la SGTB. Ce partenariat va emmener la SGTB à considérer la PME HAMIDOU comme un partenaire avant d'être cliente. Ce partenariat se basera sur les conditions de crédit, le taux de crédit ainsi que son amortissement. Le partenariat conduira la SGTB d'être souple sur les conditions du crédit car dès lors que le client est devenu partenaire, la relation sera plus développée de manière à ce que la SGTB puisse effectuer des contrôles au moment voulu. L'entreprise pourra aussi s'approcher de son partenaire pour demander conseils sur le marché afin de construire un partenariat bancaire équilibré.

Construire une relation équilibrée consiste d'une part à ne pas trop dépendre de son banquier et d'autre part à ne pas lui faire courir des risques qu'il ignore mais pressent. Pour instaurer un climat de confiance durable, le dirigeant doit donc avoir au moins deux interlocuteurs bancaires qu'il peut mettre en concurrence, dans certains cas, ou qui peuvent intervenir ensemble dans d'autres. Par ailleurs, pour rassurer, le meilleur outil du dirigeant reste de montrer, qu'il maîtrise la situation, qu'il anticipe les besoins et prévoit des solutions crédibles. Il ne faut jamais être surpris ou surprendre !

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo