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La gestion des ressources en eau dans le bassin conventionnel du Lac Tchad: état des lieux et perspectives

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par Mbodou Mbami ABDOULAYE
Université de Limoges - Master 2 en droit international de l'environnement 2006
  

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B-LE SOL ET LES ZONES HUMIDES

Le sol et les zones humides font partie de ce qu'on appelle les écosystèmes fragiles très sensibles aux perturbations et à ce titre une protection particulière est absolument nécessaire.

Le sol est la partie de la croûte terrestre qui se trouve à la surface, à l'état naturel ou aménagé par l'homme39(*). Il sert de support à l'essentiel des activités agro-pastorales. Quant aux zones humides, le Pr. Kamto Maurice les définit comme étant des espaces terrestres inondés ou des espaces semi-maritimes dotés d'un couvert végétal40(*).

Dans la région du lac Tchad, les observations et les études faites par l'ORSTOM en 1972 ont permis de dégager deux grands traits pédologiques. Au Sud, il y a la prédominance de l'argile qui s'explique par les vastes espaces inondables qui confèrent à cette région son caractère temporairement marécageux alors qu'au Nord, c'est le domaine du sable et de l'exonde41(*).

A l'instar de la plupart des organisations sous-régionales qui ont en charge la gestion des bassins fluviaux, la CBLT n'avait pas accordé une grande importance à la protection des sols. En dehors du seul article 5 de la convention de 1964 qui faisait référence à la protection du sol, aucune autre initiative n'a été prise à cette fin. Même au niveau national, exceptions faites de quelques principes vagues énoncés dans certaines législations nationales, les actions concrètes tendant à la protection du sol sont rares alors qu'avec l'augmentation vertigineuse de la population du bassin, la pression exercée sur les terres sont réelles et préoccupantes.

Au niveau international, l'apport de la convention d'Alger de 1968 relative à la conservation des ressources naturelles a été déterminant. Les Etats parties à cette convention se sont engagés à prendre des mesures de conservation et d'amélioration des sols et s'attachent particulièrement à lutter contre l'érosion et la mauvaise utilisation des terres.

La protection des zones humides comme étant des aires d'une importance écologique stratégique a longtemps été négligée. C'est la disparution d'une grande partie de ces zones avec comme corollaire la disparution de certaines espèces de faune et de flore sauvage habitant ces espaces qui ont été le déclic d'une prise de conscience généralisée sur le plan international. Cette prise de conscience s'était concrétisée avec l'adoption, en 1971, de la convention Ramsar relative aux zones humides d'importance internationale, particulièrement comme habitats des oiseaux.

Cette convention qui est entrée en vigueur en 1975 a été une véritable source d'inspiration pour la plupart des bassins fluviaux et lacustres dont le lac Tchad.

La CBLT vient en effet de signer le 23 Novembre 2002 à Valence, en Espagne, un mémorandum de coopération avec le bureau de la convention Ramsar sur les zones humides. Dans ce mémorandum, les deux partenaires se sont engagés à inscrire l'ensemble du lac Tchad en tant que zone humide transfrontalière d'importance internationale conformément au deuxième sommet des Chefs d'Etats et du gouvernement réuni à N'Djaména, le 28 Juillet 2000.

Ils se sont, en outre, engagés de veiller au renforcement du rôle des écosystèmes des zones humides en faveur du développement durable par l'apport d'eau propre et d'une diversité de produits des zones humides qui peuvent être issus de la démonstration de méthodes de gestion intégrée42(*).

* 39 Dictionnaire le Robert & clé, avril 2003, P.957.

* 40 Maurice Kamto, op.cit, P.236.

* 41 Christian bouquet, insulaires du lac Tchad, tome 1, l'Harmattan, P.123.

* 42 Voir l'article 1 du mémorandum, P.25.

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