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La gestion des ressources en eau dans le bassin conventionnel du Lac Tchad: état des lieux et perspectives

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par Mbodou Mbami ABDOULAYE
Université de Limoges - Master 2 en droit international de l'environnement 2006
  

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PARAGRAPHE 2 : LES AUTRES CONTRAINTES

Les contraintes d'ordre naturel et anthropique (A) d'une part et les insuffisances d'ordre financier et matériel (B) d'autre part, ont empêché à la CBLT d'atteindre ses objectifs.

A- LES CONTRAINTES D'ORDRE NATUREL ET ANTHROPIQUE

Le développement du bassin conventionnel du lac Tchad est confronté à deux problèmes : les contraintes naturelles et les contraintes anthropiques.

Concernant les contraintes naturelles, ce sont essentiellement des contraintes qui pèsent sur les ressources en eau du bassin. Il s'agit du régime pluviométrique, de l'hydrologie des rivières et des eaux souterraines.

Si en quelques années le lac Tchad a perdu près de 90% de sa superficie passant de 25.000 km² en 1970 à 2.000 km² en 1990, les causes doivent être recherchées principalement au niveau du changement opéré dans le régime pluviométrique sur l'ensemble du bassin et au profil plat et peu profond du lac.

De manière générale, en Afrique tropicale sèche, les déficits pluviométriques marqués pour une première phase aiguë dans les années 1972 et 1973 n'ont jamais cessé, même s'ils ont varié en extension et en intensité suivant les années57(*).

Cette réalité constatée au niveau de l'Afrique tropicale sèche l'est également dans le bassin du lac Tchad, car les déficits pluviométriques relevés pour la première fois en 1972 demeurent inchangés avec une moyenne annuelle de 210 mm/an.

Ce déficit chronique du régime pluviométrique de la région du lac Tchad affecte négativement l'ensemble du lac et son hydrosystème, à savoir le Chari, le Logone l'Elbeid et la Komadougou-yobé.

En plus des causes d'ordre naturel ci-dessus soulignées, les contraintes d'origine humaine ont davantage compliqué la tâche de la CBLT. Il s'agit de l'exploitation irrationnelle et abusive des ressources en eau en particulier et des ressources naturelles en général. Cette exploitation abusive est due principalement à la croissance démographique, à la construction des barrages pour l'agriculture irriguée, à la surpêche, au surpâturage et aux activités industrielles et minières. Cette situation est donc à l'origine de l'aggravation de la dégradation de l'écosystème du bassin du lac Tchad.

B- LES CONTRAINTES D'ORDRE FINANCIER ET MATERIEL

Depuis sa création en 1964, la CBLT a fonctionné avec très peu de moyen financier et matériel. Pour cette raison, la CBLT était contrainte d'envisager une reforme des structures en 1989 pour minimiser le coût du fonctionnement. C'est dans ce sens qu'elle à supprimer la plupart des divisions techniques (division pêche, division forêt, division génie civil) pour ne maintenir que la division des ressources en eau et la division de la documentation.

Cet état de chose peut s'expliquer par le fait que les pays de la CBLT sont des pays en voie de développement. Malgré l'exploitation du pétrole dans quatre de six pays membres, le revenu par habitant du bassin est en deçà de seuil de pauvreté.

Cette pauvreté chronique ne permet pas aux pays membres de financer eux-mêmes les différents projets. C'est pourquoi, la totalité des projets du bassin sont soumis aux bailleurs pour financement.

Les conditions d'éligibilité, la lourdeur des procédures d'agrément et la lenteur de décaissement au niveau des différents bailleurs de fonds et institutions internationales constituent des freins aux moyens d'actions de la CBLT.

Conscients de l'enjeu du développement du bassin et de la protection de son écosystème, la CBLT et les Etats membres demeurent confiants pour l'avenir du lac Tchad.

* 57 Voir le plan d'action stratégique, mai 1998, p.27.

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