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Transports routiers et intégration des états de l'UEMOA

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par Tchoou Adong NOYOULEWA
Ecole Nationale d'Administration du Togo - Diplôme du Cycle III de l'ENA 2009
  

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B. La route, vecteur d'échanges entre pays côtiers et ceux de l'hinterland

Le rôle des infrastructures routières dans le développement économique de ces Etats peut s'apercevoir à travers l'importance que revêt la route dans les liaisons entre les pays côtiers et ceux enclavés du sahel. Ainsi, la route assure le transport de plus de 95% des marchandises entre les ports des pays de la côte et les pays enclavés (Burkina Faso, Niger et Mali).

Par ailleurs, autant dans les pays côtiers que dans ceux de l'hinterland, on remarque que la part prise par les droits et taxes à l'importation dans les recettes nationales n'est pas négligeable. Elle varie en effet de 03% et 05% selon les années et les pays25. De ce point de vue, les exportations togolaises vers les pays de l'UEMOA - qui se font à 95% par la route - représentent 43,3% de la valeur totale des exportations et se chiffrent à 61,3 milliards de F CFA. Ces transactions se font essentiellement dans l'ordre d'importance avec le Niger (17,1 milliards soit 12% des exportations) et le Bénin (14,6 milliards soit 10,3% des exportations) suivis par le Burkina Faso avec 9,2% de la part des exportations26. En 2004 par exemple, le transit en import et export au port de Lomé en provenance et à destination des pays du Sahel

24 Ces données sont tirées de NOYOULEWA T. A. (2005) : Koutougou, un terroir Temberma enclavé dans la Kéran, Mémoire de Maîtrise de géographie rurale, Université de Lomé, pp. 85-87.

25 Au Togo, les droits et taxes à l'importation (DTI hors TVA) sont de 40 738,7 milliards, 48 037 milliards et 42 831,6 milliards en 2006, 2007 et 2008 respectivement et représentent 4,01%, 4,64% puis 4,10% du PIB durant les mêmes années dans le même ordre selon le Rapport économique, financier et social, Annexe n°2, Loi de finances 2009, pages 13-27.

26 Données tirées du Rapport économique, financier et social, Annexe n°2, Loi de finances 2009, page 35.

membres de l'UEMOA était de 914 mille tonnes de marchandises. Or, le seul moyen de transport de marchandises reliant ces pays et le port de Lomé est la route terrestre.

A l'évidence, les défaillances des infrastructures routières sont ressenties de manière disproportionnée par les populations les plus démunies et les plus enclavées dans les Etats. Ainsi, une mobilisation visant à améliorer l'état des routes permettra aux personnes marginalisées de participer au développement de leur pays.

Autant dire que pour que l'Union joue pleinement son rôle d'intégration, il est urgent de mener des politiques qui favorisent la promotion de pôles de développement et qui contribuent à un meilleur rééquilibrage du peuplement et à l'émergence de véritables réseaux routiers fonctionnels basés sur les intérêts comparés de chaque Etat.

Paragraphe 2 : L'importance des transports et réseau routiers dans l'économie communautaire

En matière d'infrastructures, rappelons que l'Union en est faiblement dotée. Elle accuse un retard important par rapport à la plupart des autres régions du monde en termes de quantité, qualité, coût et égalité d'accès des populations aux infrastructures de communication. Il en résulte une faible compétitivité des économies, une imparfaite intégration des marchés, des difficultés de circulation des personnes, des biens et services et une faible croissance économique, obstacle majeur à la réduction de la pauvreté. Alors que le minimum requis pour induire le développement en termes de densité du réseau routier est d'au moins 20 à 25 km de route pour 100 km2, la zone de l'UEMOA n'est qu'à une moyenne de 4,73 km. Il s'en suit un blocage manifeste de la production et des échanges, puisque beaucoup de zones ne sont pas desservies. C'est pourquoi ce paragraphe prend en compte la route comme facteur de l'intégration de l'économie (A) et comme stimulateur du développement (B).

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