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Transports routiers et intégration des états de l'UEMOA

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par Tchoou Adong NOYOULEWA
Ecole Nationale d'Administration du Togo - Diplôme du Cycle III de l'ENA 2009
  

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B. L'insécurité liée aux bandes criminelles

Un des défis à lever en matière de sécurité des usagers de la route reste la prolifération des bandes organisées. Les braquages deviennent depuis les années 1990 de plus en plus

fréquents sur les routes communautaires. C'est pourquoi les Etats doivent faire face à cette question afin d'en trouver des solutions autant en leur sein qu'au niveau communautaire.

La mise en place des convois escortés dans le cadre du projet « Solidarité sur la mer » du Port Autonome de Lomé en partenariat avec les pays de l'hinterland est de ce point de vue une initiative à encourager et à étendre. On note d'ailleurs sur ce point que tous les pays se sont conjointement engagés dans cette perspective. C'est pourquoi, dans la coopération des services de sécurité des huit Etats de l'UEMOA, la collaboration frontalière occupe une place importante et permet aux forces de sécurité des différents pays de relayer leurs collègues dès qu'ils convoient les camions jusqu'à leur entrée sur le territoire voisin. Un renforcement de cette coopération peut passer par la mise en place d'un mécanisme efficace de financement des structures chargées de la sécurité routière dans les Etats, la création et/ou le renforcement dans les Etats de l'Union d'un organe national de sécurité routière regroupant les structures administratives et les partenaires privés.

En ce sens, le Conseil des Ministres en charge des transports de l'Union a pris acte des préoccupations exprimées par la Commission de l'UEMOA relatives à l'insécurité routière grandissante dans l'espace de l'Union. En effet, le Conseil a été informé de ce que 90% des victimes d'accidents de la route sont concentrées dans les pays à revenu faible et moyen, notamment les Etats membres de l'UEMOA qui ont enregistré pour l'année 2007, 32 tués pour 100 000 habitants, bien au-delà de la moyenne mondiale qui se situe à 18 tués pour 100 000 habitants. Le Conseil a noté que cette situation préoccupante s'explique par la faiblesse des dispositifs nationaux de maîtrise et d'amélioration de la sécurité routière. Le Conseil a donc jugé pertinent d'examiner les projets de textes communautaires de sécurité routière proposés par la Commission et qui visent à harmoniser les domaines de gestion nationale et régionale de la sécurité routière et d'audit de sécurité routière.

Mauvais état des routes, grand banditisme et mauvaise formation des conducteurs se conjuguent pour faire des routes africaines, en général, et celles de l'espace UEMOA en particulier, les plus meurtrières du monde. Ainsi, selon le Global Road Safety Partnership, en 2006, on a dénombré 339 décès pour 10 000 véhicules en Afrique contre 2,3 décès pour le même nombre de véhicules dans les 10 pays les plus motorisés du monde. L'option faite dans l'UEMOA de moderniser la route et ses moyens devrait permettre de réduire ces seuils alarmants.

Dans l'ensemble, la rentabilisation des transports routiers dans l'espace UEMOA passe par la capacité de l'Union à surmonter les difficultés d'ordre institutionnel, de mise en place et d'entretien des routes, de fluidité des transports et de sécurité pour les usagers. Dans

un cas comme dans l'autre, le financement apparaît comme la principale difficulté à résoudre. Toutefois, la volonté politique et le choix de l'approche paraissent tout aussi pertinents.

Dans cette logique, l'Union doit, plus que par le passé, souscrire à une approche participative qui associe directement les bénéficiaires à toutes ses initiatives. Elle se fonde sur le secteur privé et les collectivités décentralisées comme nouveaux acteurs dans la gestion de la route. C'est ce qui soulève la question de l'harmonisation des politiques sectorielles dont celle de l'aménagement du territoire communautaire.

Cependant, il est à retenir aux termes de cette partie que, autant les transports routiers jouent un rôle de premier plan dans le développement et l'intégration des huit Etats de l'UEMOA, autant ils font face à des défis multiples. Mais compte tenu de leur caractère primordial dans la vie économique et sociale de l'Union, les transports routiers doivent, plus que jamais, devenir la priorité dans la construction de l'espace communautaire. C'est seulement à ce prix que l'on en tirera le plus grand profit afin que les citoyens de l'espace UEMOA se sentent collectivement membres de cet ensemble qui se veut homogène et en bâtir un destin commun.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery