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Sciences et Politiques institutionnelles au Burkina Faso: élaboration et réformes de la Constitution de la IVème République

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par G. Jean Luc ZONGO
Université Ouaga II Burkina Faso - DEA sciences politiques 2011
  

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Section III : Méthode

La réalisation de ce travail de mémoire s'est faite en trois étapes.

La première étape a consisté à peaufiner le thème choisi. Au début, nous avions passionnément visé gros : « la place des recherches scientifiques dans les politiques publiques au Burkina Faso ». Mais, les premiers tâtonnements menés sous ce thème nous ont permis, au simple contact des brancards, de sonder d'avance les périmètres et le contenu des coins et recoins du champ d'investigation d'où il fallait pousser les vérités au dehors. Le champ était vaste, le contenu imposant, et la battue risquait d'être infructueuse et inachevée au regard de la fourchette de temps que, académiquement, on accorde pour la formation en D.E.A. Il fallait donc se raviser, et à temps. Après moult réflexions nourries par plusieurs lectures, nous avons finalement décidé, au regard des recherches déjà menées par certains auteurs dans certains domaines, de centrer notre problématique sur les politiques institutionnelles relatives à la Constitution. La revue de la littérature commencée avec le thème initial a servi au thème retenu mais il fallait essayer d'en trouver qui traite directement de la problématique des savoirs scientifiques et des politiques institutionnelles. Ce qui n'a pas été du tout aisé. L'auteur35(*) qui nous a inspiré le thème finalement retenu, est revenu sur la question des politiques institutionnelles au niveau européen, mais il ne s'est pas placé sous l'angle d'analyse sous lequel nous nous sommes positionnés. Au niveau national, le même manque régnait. Le salut est venu plutôt du côté des auteurs qui s'intéressaient à la mobilisation des savoirs dans la construction de l'Union Européenne36(*). Nous avons aussi exploité des sources audio-visuelles. Cette revue de la littérature nous a permis de rédiger la problématique et un plan sommaire avant de poursuivre.

Une fois le sujet posé, la seconde étape a été celle de l'établissement des faits. Pour ce faire, nous avons procédé par la recherche documentaire et par les entretiens. Il nous fallait trouver les documents susceptibles de traiter des politiques institutionnelles de l'élaboration et des réformes de la constitution de la IVe République et qui sont certainement enregistrés dans l'intervalle de temps qui va de l'année 1989 à nos jours. Mais s'intéresser aux documents sur l'élaboration et les réformes de la constitution n'était pas suffisant pour traiter de notre thème dans ses différents paramètres. Il était donc nécessaire de prendre en considération aussi tout document qui était susceptible de traiter de près ou de loin, des institutions politiques burkinabés. Naturellement, nous n'accordâmes pas d'attention aux documents sur la Chimie, la Géologie, la Biologie, la Physique, les Mathématiques, la Médecine, la Géographie, etc. qu'ils soient scientifiques ou non. Pour le reste, nous prîmes d'assaut les archives des journaux, de l'Assemblée nationale, des ministères et des archives nationales, directement ou via le web. Nous avons pu ainsi repéré, répertorié puis photocopié ou téléchargé tout ce qui pouvait être photocopié ou téléchargé. Nous avons regroupé ces documents en plusieurs dossiers : un dossier pour chaque organisation de la société civile concernée, un dossier pour les documents relatifs à l'élaboration de la constitution, un dossier pour les réformes, un dossier pour les plans nationaux, et un autre pour les documents de l'Assemblée nationale et la Chambre des représentants. Nous étions conscients qu'il fallait collecter d'abord le maximum de documents afin de pouvoir prendre connaissance dans un premier temps, de la matière brute de notre travail. Et nous voulions que cette phase soit une phase préparatoire à celle de l'entretien. En effet, nous espérions que le dépouillement de la masse documentaire nous permettrait non seulement de pouvoir découvrir et toucher les personnes ressources idéales, mais aussi qu'il nous aiderait à tirer profit des entretiens qu'on aurait avec elles, parce qu'on aura pris connaissance d'un certain nombre d'informations à l'avance. Avec ces informations, il devenait en effet possible d'effectuer des entretiens plus fouillés. C'est sur cette base que nous avons abordé la phase de l'entretien. Il a consisté non seulement à recueillir des informations brutes ou scientifiques, mais aussi à se renseigner sur les endroits où l'on pouvait retrouver les documents que l'on n'avait pas pu avoir jusque là. Mais nous n'avons pas voulu basé tout notre travail sur les entretiens. Nous avons préféré le fonder sur la recherche documentaire. C'est pour cette raison que nous n'avons interviewé que sept personnes dont une personne morale. Pour le dépouillement, il fallait aussi établir des fiches où l'on consignait les informations pertinentes pour notre thème, les réflexions et commentaires qu'elles suscitaient déjà en nous à l'instant même. Parallèlement, nous tracions aussi le plan qui pourrait convenir le mieux, et on le restructurait au fur et à mesure que l'on progressait dans la lecture des documents collectés. Grâce à ce travail, un plan provisoire et des analyses préliminaires ont pu être établis, et il restait finalement à passer aux analyses approfondies et à la rédaction.

Cette dernière étape a été parfois entrecoupée de lectures d'ouvrages et d'articles scientifiques, et parfois même par de nouvelles descentes sur le terrain à la recherche de nouvelles données. On revoyait aussi de temps en temps, les résumés effectués qu'il s'agisse des informations collectées ou des ouvrages ou articles scientifiques déjà lus, afin de pouvoir les exploiter convenablement. L'analyse devait nous permettre de repérer les éléments pertinents pour résoudre notre problématique. Nous avons utilisé une méthode d'analyse simple et une méthode d'analyse comparée quand cela était indispensable pour l'administration de la preuve.

Mais la conduite de cette recherche n'a pas été sans difficultés. D'abord difficultés pour entrer en possession de certains documents. Notamment les procès-verbaux de l'élaboration de la constitution de la IVe République. Ils ne sont disponibles nulle part. Nous avions espéré que les archives nationales nous seraient d'un grand secours. En vain. Elles ne semblent pas encore totalement nationales. Jusqu'en janvier 2011, les archives de la défunte Chambre des représentants étaient elles aussi toujours cadenassées au niveau de l'Assemblée nationale. Difficile d'y avoir accès parce que rangées dans des caisses de fer entassées les unes sur les autres. Certains documents nous ont manqué. Il a fallu rechercher leur contenu autrement. En ce qui concerne les personnes ressources, certaines n'ont pas pu être retrouvées car elles n'existaient plus. D'autres n'ont pas voulu se prêter à notre entretien et n'ont jamais répondu aux demandes de rendez-vous.

Ces difficultés ne nous ont cependant pas obligés à jeter l'éponge. L'effort constamment fait pour les surmonter nous a permis d'obtenir ce travail imparfait que nous avons subdivisé en deux grandes parties : une première partie relative aux modes de socialisation des savoirs dans les politiques institutionnelles et une deuxième partie relative  à la mesure de l'importance des savoirs mobilisés, à la mesure de la réceptivité de leurs destinataires et à l'interprétation des rapports entre savants, savoirs et décideurs politiques (nature et paradigmes politico-scientifiques dominants) dans la problématique abordée.

* 35 Cf. Supra définition des politiques institutionnelles.

* 36 Cf. Supra, note 13

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote