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Etude contrastive français-anglais et langue générale-langue spécialisée, de la prosodie sémantique: quelques exemples

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par Myriam Hamza Chaà¢r
Paris7 Diderot - Master 2 en langues appliquées 2010
  

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5. Etudes dans le cadre des langues de spécialité :

Selon Tribble (2000), il existe une prosodie sémantique globale (que nous trouvons dans la langue générale, ainsi que dans une langue de spécialité) et une prosodie sémantique locale (que nous ne trouvons uniquement dans une langue de spécialité donnée). Il a démontré cela avec le mot « experience » qu?il a analysé dans le corpus « European project proposals ».

16 Selon le dictionnaire : "Dicionaro Ignles-Português"

Ainsi, et dans le cadre de la terminologie, d?autres linguistes se sont intéressés à la prosodie sémantique dans une langue de spécialité, notamment Nelson (2000), Partington (2004), Bowker (2009) et Kubler&Volanschi (à paraître).

L?étude menée par Nelson (2000) qui a comparé des mots anglais dans la langue générale avec l?anglais des affaires, a démontré par exemple, que le mot « package » n?avait pas une connotation aussi positive dans l?anglais général que dans l?anglais des affaires, où il formait des collocations avec des unités lexicales tels que competitive package, excellent package, effective package, etc.

Bowker (2007) de son côté a examiné le verbe anglais «identify " dans un corpus de langue générale (BNC) ensuite dans une langue de spécialité (la sécurité informatique). Elle a constaté que dans la langue générale il y avait 83,2% de cooccurrences neutres, contre 59,8% dans la langue de spécialité. Seulement 12,6% de cooccurrences négatives dans la langue générale et presque la moitié (40,2%) dans la langue de spécialité ont été signalés. Quant aux cooccurrences positives, il y avait 4,2% dans la langue générale et aucune dans la langue de spécialité. Ces résultats l?ont conduite à la conclusion que la prosodie sémantique existait aussi dans les langues de spécialité et que l?hypothèse de Partington (2004)17, était vraie. Toutefois, comme l'a souligné Bowker (2009) :

"bien que la prosodie sémantique soit maintenant un domaine de recherche très actif en langue générale, il n'y a pas eu, à notre connaissance, d'étude sérieuse du phénomène en terminologie ou dans les langues de spécialité" (Bowker 2009: 192).

D?autre part, la recherche menée par Kübler et Volanschi (à paraître), s?est porté sur les mots « to commit ", « to cause " et « to provide " ainsi que leurs équivalents français, dans la langue générale et dans le CST18. Dans leur étude, elles ont testé les hypothèses de Hunston (2007) et de Louw et Château (2010). Hunston (2007) soutient, en donnant des exemples du corpus « New Scientist ", que le mot « to cause " devient neutre en science. Elle souligne aussi que ce dernier a une connotation négative uniquement quand il implique des êtres humains. Louw et Château (2010) de leur coté, rejette cette hypothèse. De plus, ils

17 Selon laquelle une unité lexicale utilisée en langue générale et en langue de spécialité pourrait avoir des prosodies sémantiques différentes

18 Corpus des sciences de la terre

mettent en question les exemples donnés par Hunston (2007), soutenant que le verbe « to cause » a été employé dans des contextes neutres parce que il n y avait pas d?autres alternatives, ou bien tout simplement parce que l?auteur de ces phrases est un non natif de la langue anglaise. Quoi qu?il en soit, l?étude de Kübler et Volanschi (à paraître) a confirmé l?hypothèse avancée par Hunston (2007) en soulignant que :

«The pervasiveness of semantic prosody makes it difficult even for a native speaker to rely on intuition to judge the acceptability of specialized uses of verbs such as cause? or cause? » Kübler et Volanschi (à paraître: 25)

Parcourir ces recherches variées, nous ont permis non seulement de nous enrichir sur le sujet, de tirer profit des différentes méthodologies suivis par chacun des linguistes, mais aussi de constater le manque d?études sur la prosodie sémantique dans les langues de spécialité et dans d?autres langues que l?anglais. Ce qui nous a incité à mener une recherche des mots dans la langue française pour les comparer à la langue anglaise, mais aussi sur des mots dans les CST, en les comparant avec des corpus de langue générale. Nous avons pu ainsi démontrer l?intérêt de se pencher sur ces études qui ont longtemps été négligées. De plus, nous avons pu décider s?il serait suffisant, pour les traducteurs notamment, d?introduire des renseignements relatifs à la prosodie sémantique dans des dictionnaires de langue générale, ou s?il est nécessaire de faire de méme pour les dictionnaires de langue spécialisée.

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