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Etude contrastive français-anglais et langue générale-langue spécialisée, de la prosodie sémantique: quelques exemples

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par Myriam Hamza Chaà¢r
Paris7 Diderot - Master 2 en langues appliquées 2010
  

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4. Etudes de la prosodie sémantique entre les langues :

Des équivalents de deux langues, se développent parfois différemment. C?est ce que les linguistes appellent « les faux amis ». Cette question a beaucoup intéressé les linguistes, notamment les traducteurs. Selon Partington (1998: 78):

«The pitfalls for translators unaware of such prosodic differences are evident».

Mais malgré l?importance et les implications du sujet, peu d?études ont été menées pour examiner la prosodie sémantique entre les langues. Ces exceptions ont été faites par des chercheurs tels que Berber-Sardinha (2000), Tognini-Bonelli (2001), Xiao & McEnery (2006), Partington (1998), Kübler & Volanschi (à paraître).

Xiao et McEnery (2006) ont analysé la prosodie sémantique de quatre quasisynonymes en anglais outcome/result, consequence, et aftermath, ainsi que de leurs équivalents en chinois. Et ils ont constaté que ces quasi-synonymes anglais pouvaient être évalués sur une échelle sémantique de positive à négative. La même chose a été observée pour leurs équivalents quasi-synonymes en chinois. Il conviendrait de noter par ailleurs, que ces constatations ne figurent nulle part dans les dictionnaires pour les définitions de ces mots.

Néanmoins, d?autres études ont démontré que la prosodie sémantique n?est pas identique entre des équivalents de deux langues. Ainsi, Partington (1998) a examiné l?adjectif anglais « impressive » et son équivalent italien « impresionante ». Il a remarqué que « impressive » était très souvent associé à des mots à connotation positive tels que: achievement, talent et dignity, et donc « impressive » a une prosodie sémantique positive. Tandis que son équivalent italien «impresionante » est souvent en occurrence avec des mots à connotation neutre, voir même négative. D?autre part, le méme résultat a été observé par l?étude de Berber-Sardinha (2000), qui vise à comparer des unités lexicales équivalentes en anglais et en portugais. A titre d?exemple, il a comparé la prosodie sémantique du verbe "set in"15, avec ses équivalents en portugais16 "manifestar-se","estabelecer-se", "entrar" et "cair".

15 Qui a une prosodie sémantique négative, selon l?étude de Sinclair (1991).

Il a constaté qu'aucun de ces mots n'avait la même prosodie sémantique que "set in" et donc aucun d'entre eux ne pouvait remplacer ce verbe en portugais. Par conséquent, il a conclu qu'il était primordial pour un traducteur de connaitre la prosodie sémantique d?une unité lexicale, que ce soit dans sa langue secondaire ou dans sa langue maternelle, pour pouvoir choisir le mot équivalent approprié selon sa connotation?:

"In order to avoid inadequacies, the translator should have access to information on semantic prosodies in the target language, so that s/he could check whether the choices available to him are connotationally appropriate. [...J it is important that translators have access to corpus-based semantic prosody information in their mother tongue as well" (Berber-Sardinha 2000: 106)

Et bien que les résultats aient tantôt montré que la prosodie sémantique était tantôt la méme d?une langue à une autre, tantôt différente, la conclusion est toujours la méme; la prosodie sémantique des mots équivalents de deux langues est imprévisible. Par conséquent les linguistes devraient s?intéresser beaucoup plus à la prosodie sémantique entre les langues, ce qui devrait apporter énormément d?aide aux traducteurs, qui traduisent d?une langue source qui n?est généralement pas leur langue maternelle. Par conséquent, ne pas connaître la prosodie sémantique d?un mot peut les induire en erreur. Pour toutes ces raisons, des linguistes tel que Louw (1993), ont insisté sur l?utilité d?introduire des informations relatives à la prosodie sémantique dans les dictionnaires. Ainsi, lexicographes, terminologues, traducteurs, enseignants ou méme écrivains pourraient en bénéficier. C?est aussi ce que nous allons tenter de prouver dans notre présente étude sur corpus, en comparant des équivalents en anglais et en français, non seulement en langue générale, mais aussi en langue de spécialité .

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius