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Etude contrastive français-anglais et langue générale-langue spécialisée, de la prosodie sémantique: quelques exemples

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par Myriam Hamza Chaà¢r
Paris7 Diderot - Master 2 en langues appliquées 2010
  

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Conclusion et remarques :

En somme, les objectifs de notre étude ont pu être accomplis grâce aux différents corpus utilisés. Sans ces derniers et sans les différents outils informatiques qui nous ont permis de les interroger, l?analyse aurait été quasiment impossible. Nous avons donc pu, à travers nos résultats, démontrer l?importance de l?étude du phénomène de la prosodie sémantique, et les problèmes qu?il peut causer à ceux qui n?en ont pas connaissance.

En effet, à part le terme français « impressionnant ", dont la prosodie sémantique reste neutre dans la langue générale et dans la langue de spécialité et à part le verbe anglais « provide " et son équivalent français « fournir ", qui gardent la même prosodie sémantique positive dans les corpus de langue générale et dans le CST, le reste des résultats confirment bien l?hypothèse de Partington (2004), selon laquelle une unité lexicale utilisée en langue générale et en langue de spécialité, pourrait avoir une prosodie sémantique différente. En l?occurrence, l?adjectif anglais « impressive " a une prosodie sémantique positive dans la langue générale, mais dans le CSTen sa prosodie sémantique devient neutre. Pour les verbes anglais « to lead to " et « to cause ", ainsi que pour leurs équivalents français « entraîner " et « causer ", la prosodie sémantique est passé de « négative " en langue générale à « neutre " en langue de spécialité. Ce qui devrait pousser les terminologues, les lexicographes, ainsi que les traducteurs à insister sur l?introduction d?informations relatives à la prosodie sémantique dans les dictionnaires spécialisés. Il devrait même y avoir ces informations pour des mots de la langue générale, plus particulièrement si ceux ci changent de prosodie d?un domaine à un autre. Un traducteur qui travaille sur un texte des sciences de la terre par exemple, devrait savoir que le verbe « to cause » n?a pas toujours une prosodie sémantique négative dans ce domaine. Et par conséquent, peut être adéquatement utilisé pour évoquer des phénomènes totalement neutres. Ainsi, terminologues et traducteurs pourraient choisir plus facilement les mots et équivalents les plus pertinents, en fonction du domaine et du contexte approprié. L?utilité de ces informations est incontestable et la volonté de les voir apparaitre dans les dictionnaires, est partagée par tous les « prosodistes ".

Par ailleurs, à part le verbe « impressive " qui a une prosodie sémantique positive alors que son équivalent français « impressionnant " a une prosodie sémantique neutre, le reste des résultats sont allés à l?encontre de la deuxième hypothèse de notre étude (Partington 1998), qui soutient que deux unités lexicales équivalentes de deux langues pourraient avoir

une prosodie sémantique différente. En effet, les deux équivalents « provide " et « fournir " ont une prosodie sémantique positive, tandis que « to lead to " et « entraîner " partagent la même prosodie négative, tout comme leurs quasi-synonymes « to cause " et « causer ". Toutefois, Partington (1998) parle de la possibilité d?une modulation de prosodie d?une langue à une autre, et non pas de nécessité. Par conséquent, nous estimons, qu?un seul exemple (impressive vs. impressionnant) suffit pour affirmer l?utilité d?introduire des informations sur la prosodie sémantique dans les dictionnaires bilingues et ceux destinés à l?appréhension d?une langue étrangère.

Pour conclure, nous estimons que la présente étude a été assez satisfaisante en ce qui est de démontrer les véritables enjeux de ce phénomène. En effet, nous avons pu montrer que la prosodie sémantique peut varier d?une langue à une autre et d?un domaine à un autre. Par conséquent, nous avons prouvé l?utilité des renseignements relatifs à la prosodie sémantique, qui doivent figurer dans les dictionnaires, que ce soit de la langue générale ou de la langue de spécialité, pour aider les traducteurs notamment, à éviter les « pièges " de ce phénomène. Et c?est d?ailleurs dans ce sens que va le projet ARTES, qui est un outil d?Aide à la Rédaction des Textes Scientifiques. Il s?agit d?un dictionnaire bilingue (français-anglais) développé par Pecman, Kubler et al. (2010), et dans lequel les étudiants de Langues de Spécialité, Corpus et Traductologie à Paris Diderot, ont eu le privilège de participer. En effet, cette base de données terminologique et phraséologique en ligne, vise à donner des informations linguistiques sur des termes. Parmi ces informations, nous pourrons nous renseigner sur la prosodie sémantique des mots, de langue générale, comme de langue de spécialité. Ce qui serait encore plus intéressant, c?est qu?en cherchant à connaitre la prosodie sémantique d?un mot donné, nous puissions aussi avoir une liste de ses collocations les plus fréquentes, ses synonymes, ses équivalents (anglais-français), la prosodie sémantique de ces derniers, et même sa prosodie sémantique dans d?autres domaines. Quoiqu?il en soit, il reste encore du chemin à faire, surtout dans la partie qui concerne la prosodie sémantique, mais ce qui est sûr, c?est que ce dictionnaire va bien servir aux usagers de langues, notamment aux traducteurs spécialisés.

Il est vrai que les objectifs visés dans ce mémoire ont été atteints. Néanmoins, il conviendrait de noter, que notre présente étude a été réalisée avec quelques lacunes. Comme nous l?avons déjà mentionné, le corpus français de l?université de Leipzig, bien qu?utile et simple à utiliser, est loin d?être aussi pertinent que le corpus anglais BNC. Il ne donne pas accès à toutes les concordances trouvées, et son interface n?est pas très sophistiquée. De plus

ces deux corpus ne sont pas vraiment comparables au niveau de la taille (BNC 100 millons de mots et Leipzig 700 millions de mots). Mais c?est actuellement le seul corpus relativement représentatif de la langue française disponible en ligne. De plus, il nous a fourni les réponses dont nous avions besoin. Par conséquent, malgré ses points faibles, ce corpus nous a bien aidée et a été bénéfique à l?étude que nous avons mené. Les deux CST aussi, ne sont pas tout à fait comparables en ce qui concerne le contenu, mais ici encore nous avons pu avoir des résultats concluants. Par ailleurs, nous avons cités, pour chacun des mots étudiés, des exemples qui montrent à chaque fois la tendance de la prosodie sémantique, mais des calculs précis restent à faire.

Ayant étudié et analysé le phénomène de la prosodie sémantique pendant toute cette année, nous estimons qu?il est très intéressant de l?examiner, indispensable de le connaitre, surtout pour les traducteurs, et qu?il mérite de recevoir l?importance qui lui revient dans les dictionnaires.

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