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Gestion, mesure et communication sur les risques au sein des établissements de crédit au regard du contexte tunisien et des standards internationaux

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par Zied LOUKIL
Université du 7 novembre Carthage - Diplôme d'expert comptable 2010
  

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4.2. Les enjeux futurs

Le secteur bancaire tunisien a réalisé un certain nombre d'acquis au cours des dernières années, mais reste confronté à un certain nombre de défis à relever au cours des années avenirs.

4.2.1. Le taux de bancarisation

Le taux de bancarisation en Tunisie reste faible82 et représente une opportunité de croissance considérable pour les banques. De ce fait, quasiment toutes les banques tunisiennes disposent d'un programme d'ouverture de nouvelles agences à travers le pays afin d'améliorer leur performance.

La différenciation de l'offre de services et de produits va aussi de pair avec cet accroissement. 4.2.2. La libéralisation des services bancaires

La libéralisation de secteur des services dans le cadre de la création de la zone de libre échange avec l'Union Européenne (UE), la libre circulation des services bancaires et l'arrivée de banques étrangères sur le marché tunisien, constituera une évolution majeure des règles concurrentielles à laquelle les banques tunisiennes doivent se préparer et s'adapter.

En effet, les banques européennes à titre d'exemple, disposent de solides ressources financières, d'un meilleur respect des règles prudentielles et d'une meilleure productivité.

Aujourd'hui, le secteur bancaire tunisien reste encore très fragmenté et nécessite des investissements significatifs sur les plans financier, technologique, organisationnel et humain.

Le rapprochement entre banques nationales et la mise en place de partenariats avec des banques étrangères permettra aux banques tunisiennes d'atteindre une taille critique, de réaliser des économies d'échelle, d'accroître leur productivité, d'élargir et d'améliorer leur offre, d'attirer du personnel qualifié, et par conséquent, de faire face à la libéralisation des services bancaires.

4.2.3 L'implantation à l'étranger

La fragmentation du secteur bancaire tunisien et l'absence de nouvelles tentatives de rapprochement83 pose également un problème aux banques tunisiennes pour s'implanter à l'étranger.

80 : Donnée communiquée par l'Agence de Promotion de l'Investissement Extérieur - FIPA, www.investintunisia.tn.

81 : Décision prise par le conseil d'administration de la Banque Centrale de Tunisie en février 2009 pour faire face à la crise économique mondiale, de baisser son taux d'intérêt directeur de 75 points de base et d'instituer au profit des banques de la place des facilités de crédit et de dépôt.

82 : En 2008, le taux de bancarisation en Tunisie représente un guichet pour 9,6 mille habitants, contre un guichet pour 2,4 mille habitants en France, d'après l'étude du secteur bancaire en Tunisie, MAC SA, août 2009, page 8.

83 : Depuis la fusion absorption en 2000 des deux banques de développement (la BDET et la BNDT) par la STB.

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La taille relativement modeste des banques tunisiennes freine les ambitions d'implantation hors des frontières, affichées par plusieurs banques privées pour accompagner les entreprises nationales dans leur développement dans les pays du Maghreb.

Aujourd'hui, seules deux banques privées ont réussi à s'implanter dans les autres pays du Maghreb, l'Amen Bank qui a créé en 2006 une filiale de leasing en Algérie et la BIAT qui a ouvert en 2007 un bureau de représentation en Libye.

Par ailleurs, l'Amen Bank et la BIAT ont déposé des demandes d'agrément pour s'implanter en Algérie. En décembre 2008, le Conseil de la Monnaie et du Crédit (CMC) de la Banque d'Algérie a décidé de quadrupler le montant du capital minimum requis des banques en le portant de 2,5 milliards de dinars algériens à 10 milliards de dinars algériens (environ 100 millions d'euros) et multiplier par sept le capital minimum requis des établissements financiers porté de 500 millions de dinars algériens à 3,5 milliards de dinars algériens (environ 35 millions d'euros)84.

Ce durcissement des conditions d'accès au marché algérien devrait amener la BIAT et l'Amen Bank à réviser leurs business plans et à réétudier leur projet d'implantation en Algérie.

D'après les dernières déclarations publiques des dirigeants de la BIAT et de l'Amen Bank, les nouvelles exigences des autorités algériennes en capital minimum semblent compromettre le projet d'implantation à court terme de ces deux banques sur le territoire algérien85.

Ce constat confirme la nécessité pour les banques tunisiennes d'atteindre une taille critique qui leur permet de répondre au besoin d'implantation à l'étranger, ce qui nécessite une restructuration du secteur bancaire tunisien.

4.2.4. La conformité avec les normes internationales de gestion des risques

Les autorités tunisiennes ont entrepris plusieurs réformes structurelles dans le but de moderniser le système bancaire, de renforcer le cadre réglementaire, d'améliorer la qualité du crédit, la transparence financière et de promouvoir une bonne gouvernance.

L'enjeu actuel étant de se conformer dans un premier temps aux règles prudentielles instaurées par la BCT, de baisser le niveau des créances classées et de poursuivre l'effort de provisionnement.

La transposition des accords de Bâle II au secteur bancaire tunisien et la publication des textes nécessaires à la mise en application de ce dispositif prudentiel sont attendues à horizon 201086.

Plusieurs banques ont dores et déjà entamé le chantier de passage au dispositif prudentiel de Bâle II, à travers une modernisation de leur système d'information permettant de disposer d'un système de contrôle interne performant et par conséquence d'une gestion des risques appropriée.

Une commission stratégique chargée d'élaborer un programme exécutif destiné à préparer le secteur
bancaire tunisien à l'adoption des nouvelles règles de Bâle II a été crée au sein de la BCT, dont les
travaux ont démarré en janvier 200887. Cette commission est en charge de la préparation et de la

84 : Communiqué de presse du 24 décembre 2008 du Conseil de la Monnaie de du Crédit (CMC) de la Banque d'Algérie suite à sa réunion du 23 décembre 2008, www.bank-of-algeria.dz.

85 : D'après les comptes rendus des assemblées générales respectives de la BIAT et de l'Amen Bank de fin mai et de début juin 2009 publiés sur le site Internet d'information financière, www.tustex.com.

86 : Badreddine Barkia, Directeur Général de la Supervision Bancaire à la BCT, présentation « Bâle II : Préalables et processus de mise en place dans le contexte tunisien » lors du séminaire « Les accords de Bâle II et l'entreprise tunisienne » organisé par l'IACE à Tunis , juin 2008, page 25.

Par ailleurs, d'après le site www.africanmanager.com, M. Taoufik BACCAR, Gouverneur de la BCT, a indiqué en mars 2009 à l'ouverture d'un séminaire sur la relation banque entreprise face à la crise «Le programme de passage à Bâle II, déjà fin prêt, sera entamé dès l'année 2010 après la publication, en 2009, des textes nécessaires à la mise en oeuvre ».

87 : APBT, www.apbt.org.tn, La Chronique du Banquier, ni, mars 2008, page 1.

Gestion, mesure et communication sur les risques au sein des établissements de crédit au regard du contexte tunisien et des standards internationaux

publication des textes législatifs et réglementaires relatifs à l'entrée en vigueur des règles prudentielles de Bâle II88.

La mise en oeuvre de ces objectifs vise :

· à améliorer la culture du crédit au sein des banques tunisiennes à travers une allocation optimale des crédits aux projets sur la base de leur rentabilité et de leur risque,

· et à promouvoir les règles et les pratiques de bonne gouvernance au sein des banques, à titre d'exemple, à travers la mise en place de systèmes de notation interne des clients.

4.2.5. L'accélération du processus de désengagement de l'état

Les autorités publiques doivent poursuivre et accélérer le processus de privatisation des banques publiques, qui fait partie intégrante du programme de restructuration du secteur bancaire tunisien et d'amélioration de ses fondamentaux.

Au cours des dernières années, plusieurs opérations de privatisation ont eues lieu. Ces opérations ont largement influencé la structure du secteur bancaire tunisien, qui comporte désormais de plus en plus de banques privées, dont plusieurs d'entre elles sont filiales de banques étrangères.

A noter, l'échec de l'appel d'offres international lancé en 2007 pour la cession de 78,18% du capital de la Banque Franco-Tunisienne (BFT), participation détenue par la STB, dont les raisons sont liées à un litige avec la société ABCI89.

La BCT a annoncé en juin 2008 dans son rapport annuel 2007, le lancement de deux nouveaux projets de privatisation, confirmant ainsi la poursuite des réformes du secteur90.

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